Une nouvelle journée commençait sur les contrée enneigées du pôle nord. J'étais rentrée du royaume de la terre, où j'avais été envoyée par Evyle, la chef des tribu pour accomplir une mission d'escorte en compagnie de soldat de la nation du feu, où j'avais a nouveau fait la rencontre d'une de mes fidèle connaissance.
Dès mon retour j'étais aller rendre visite a Evyle pour lui transmettre un rapport de mission. Nous étions déjà en fin d'après-midi et le soleil commençait déjà a se coucher tôt dans cette partie du monde. Je m'étais alors dépêcher de sortir pour rejoindre Evyle à temps, arriver au grand bâtiment de glace ne me prit pas énormément de temps, qui plus est, je connaissais désormais le chemin pour me rendre jusqu'au bureau qu'elle occupait souvent lorsqu'elle travaillait, seulement avant de passer la porte pour rejoindre la demoiselle je fus stopper en constatant que quelqu'un y était déjà.

- Tu as vu ça Evyle? Questionna une voix masculine qui m'était très familière. Ainsi, Yasuo Koro semble avoir refait surface depuis toutes ces années.
-Ah j'ai entendu parler de cet homme qui c'est détacher de sa nation pour pouvoir exercer ses sciences. Fit remarquer la chef des tribus. Je le croyais mort.
-Il semble qu'il refait surface. Enfin, moi cela ne me dérange pas le moins du monde, même si il fut un élève médiocre et sans aucune facultés.
-Et que devient-il?
-Il semble que pendant quelques années il fut entièrement oublier, et soudainement il s'installe a Républic City.
-Comment sommes nous au courant de ses agissements?
-Il semble qu'il ai été aperçu dans un village voisin, sortant des entrailles d'un petit « monstre de fer » soit disant. Ce serait des rumeurs qui courts, mais bon il reste assez discret.Termina l'homme en avant de changer de sujet étant donner que celui ci n'avait aucune importance à leur yeux.

Lorsque leur discutions fut terminer, ils sortirent tous deux du bureau et se retrouvèrent face a moi alors que j'étais discrètement en train d'écouter aux portes, une situation bien embarrassante. Nous avions tous les trois échanger un regard surprit. Ainsi l'homme avec lequel parlait Evyle n'était autre que mon ancien maître et amiral de la tribu de l'eau: Lotto.
L'homme me salua joyeusement heureux de retrouver une de ses ancienne élève qui désormais était à son tour devenue professeur avant de repartir là où son devoir l'appelait. Dans les mains d'Evyle se trouvait le dossier qui avait été a l'origine de leur discutions sur le docteur Koro, sur le parchemin rédigé à la main, quelques indications telles que son nouveau lieu de résidence détaillé avec précision y avait été noter. Lorsque la jeune femme me demanda se que je désirais, j'avais relever le regard du parchemin pour ne pas paraître indiscrète. Tous les documents que je possédais furent donner rapidement à Evyle, la chef de tribu remarqua une certaine forme d'inquiétude sur mon visage mais resta discrète. La jeune femme tenais en


Je m'étais enfuis comme j'étais venue, troubler parce que je j'avais entendu, ainsi donc, Koro était de retour. Une fois dehors, j'avais solidement refermer la manteau de fourrure dans lequel j'étais envelopper et étais repartit en courant dans les rues pour retourner le plus rapidement possible chez moi. *Il faut que je me dépêche! Si Koro est de retour, il mijote forcément quelque chose, ce type est un fou...*
Dans quoi est-ce que je m'embarquais à nouveau? Je pouvais très bien ne rien faire c'est vrai, seulement ayant déjà été confronter a ce savant fou, il me semblait impossible que sa réapparition ne soit qu'un hasard.
Sans ralentir ma course j'avais fais un petit détour par le port pour pouvoir voir les horaires d'embarcation pour Républic City. « Républic City, quai 12 Demain matin, sept heure » Voilà les seules informations qui étaient données. Je m'en était donc repartit chez moi, sachant que demain matin, je devrais a nouveau prendre un navire, mais cette fois-ci, pour une destination toute nouvelle.

La nuit passa rapidement; trop rapidement. Et sans véritablement m'en rendre compte, l'heure avançait rapidement. Ce sont des rire d'enfants qui me réveillèrent, en effets, il se livraient tue bataille de boule de neige sous ma fenêtre et c'est a ce moment précis que je compris alors que l'heure était déjà bien avancée.

Je m'étais lever du lit sauvagement, constant avec horreur que je n'avais qu'une petite dizaine de minutes pour me préparer, autrement dit, le taux de réussite de cette épreuve était quasi nul. Tentant désespérément d'être a l'heure pour ne pas manquer le navire qui partait pour Republic City, je m'étais retrouver a courir en nuisette dans le petit appartement, tentant d'enfiler ma tunique en même temps que je grignotais pour ne pas partir l'estomac vide ou alors en retendant les draps de mon lit.
Une fois rapidement prête je m'étais enfuie du petit lieux dans lequel j'habitais sans oublier de prendre avec moi une petite bourse de vils. J'avais repris une course folle en direction du port. Je n'étais même pas encore partit que cette aventure débutait mal, mais qu'avais-je dont fait pour mériter ça?
C'est exténuée et essoufflée que j'arrivais au quai 12 et c'est avec rage que je venais de constater que le navire venait a peine de lever l'ancre et avait déjà commencer a sortir du port.

-ATTENDEZ!! avais-je hurler entre deux bruyantes inspirations comme si il était désormais possible d'arrêter le navire qui finit par sortir du port avant de disparaître. Ahhh... non, C'est pas possible!! GRRR!!
-Hé mam'zelle! Appela une voix un peu plus loin.

Je m'étais retourner vers le quai voisin curieuse, et y aperçut un vieillard étrange debout sur le pont d'un vieux navire à moitié délabré.

-Je vous emmène quelque par? Proposa l'homme en affichant un sourire abimé.
-Heu... ça va aller. Avais-je répondis poliment. Je prendrai le prochain.
-Oulà vous allez devoir attendre longtemps, pour Republic City, ce n'est pas avant la semaine prochaine.
-La semaine Prochaine?!
-Montez je vous y emmène! Proposa le vieillard en faisant un grand signe de main.

Je m'étais résigner à monter sur le navire de ce vieille homme. Bien qu'il semblait quelque fois déranger et qu'il se contredisais lui même, c'était un personnage gentil et sans mauvaises intentions.
Nous avions quitter le port rapidement. Nous n'étions que deux sur la toute petite embarcation, mais cela ne fut pas un problème, le vieillard était un marin hors paire, et mes nombreux voyages en mer en plus de la maîtrise de l'eau était des avantages dont je pouvais lui faire bénéficier.
Ainsi notre voyage dura plusieurs jours, jusqu'à ce que, un beau matin nous accostions a terre.

-Nous sommes à Republic City? Questionnais-je surprise de voir un lieux si sauvage.
-Républic City? Bien sûr que non. Nous sommes là où tu voulais être.
-Je voulais être a Republic City.
-Ce n'est pas ce que tu m'as dit.
-Bien sûr que si! Avais-je cracher agacée.
-Quoi qu'il en soit, je ne peux pas te mener plus loin.

J'avais grogner, qu'est-ce que c'était que cette aventure? A croire que la malchance m'avait prit pour victime. Nous nous étions séparer sur ces cotes, et je me retrouvais désormais perdu dans le nord ouest du royaume de la terre, seule, et a des milliers de kilomètres de ma destination prévue.
J'avais marcher jusqu'à un petit village, où tous les habitants lançaient un regard étrange sur mon passage, et à bien y regarder j'avais rapidement comprit la cause. Vêtue d'une tunique bleue il plus qu'évident que cela traduisait le fait que j'étais une étrangère. Je m'étais donc permis de faire une pause chez un petit marchant qui accepta volontiers d'échanger mon ensemble contre un autre. En effet la fourrure de mon manteau sembla particulièrement l'intéresser et il me permit de choisit ce que bon me semblait.

Voyant que je m'étais du temps à me décider, l'homme était venu pour me conseiller comme il avait l'habitude de le faire avec tous ces clients. Lorsqu'il comprit que je n'étais là que pour le voyage, il m'apporta toute une panoplie je j'avais rapidement essayer: un pantalon, des bottes de cuir marron montant jusqu'au genoux et un simple débardeur couleur écru. L'ensemble était parfait bien que serré au corps comparer au manteau de fourrure que je venais de troquer. Nous étions tous deux satisfait du résultat et nous étions séparer satisfait de l'affaire que nous avions tous deux remporter.

J'avais repris mon voyage, et marchait désormais dans une forêt. Plus personne ne semblait vivre dans ses bois peut-être par peur. En effet, des affiches de recherches étaient coulées sur certains des arbres et étrangement, l'un des portraits présent ne m'était pas étranger. Je m'étais avancer d'avantage des affiches salement accrochées au tronc d'un des arbres.

« Recherché, Dimitry butthead, mort ou vivant, récompense de 500 vils. »

-Dimitry? Avais-je répéter surprise de découvrir ce genre d'affiche.
-Comme le monde est petit... Susurra une voix masculine tout prêt.

J'avais sursauter et méfiante m'étais positionner en garde, prête a donner une correction au moindre truand qui oserai m'agresser. La plus improbable des rencontre se tenais alors devant moi, Dimitry Butthead, quelle était les chances de retrouver cet homme au beau milieu d'une foret qui m'étais inconnue sur une partie du royaume de la terre dans laquelle je n'aurai du jamais me trouver.

-Mais qu'est-ce que tu fais là? Questionna Dimitry surprit.
-Je te retourne la même question. Avais-je dis en prenant une position normale.
-Hum... J'aime ton nouvel ensemble. Commenta Dimitry avec un ton qui lui était propre.

Notre début de conversation fut brutalement arrêter par un bruit étrange, ressemblant a des sabots au galop.

-Qu'est-ce-que c'est?
-Cours!! Ordonna Butthead en empoignant ma main et en me tirant au loin.

Un rhino-komodo et quelques chevauxtruches surgirent des bois, leurs cavaliers armés de flèches et d'épées. En les voyant nous pourchasser je m'étais mise à suivre Dimitry, je me doutais la raison pour laquelle il pourchassait le pirate, et je m'étais pourtant mise a suivre ce bandit, après tout, Dimitry était la seule connaissance que j'avais ici, du moins, pour le moment.
Quelques flèches lancées par les gardes nous passèrent a coté de très prêt, mais heureusement pour nous, ne n'avions pas été blesser.

-Attrapez le moi!! Ordonna le cavalier du Rhino-komodo qui semblait être le dirigeant de l'opération.

La poursuite dura quelques minutes, nous tentions de les semer en passant entre les arbres pour gêner leur montures dans leur courses. Les chevauxtruches s'épuisèrent très vite plus fragiles et moins endurantes seul désormais le rhino-komodo continuait sa poursuite en respirant très bruyamment.
Nous nous étions cacher derrière un tronc d'arbre, espérant ainsi ne plus nous faire voir. Heureusement pour nous le rhino-komodo qui nous pourchassait, bien que très endurant ne semblait pas plus intelligent qu'un poulpe violet. Il nous passa a coté et réussit a faire croire a son cavalier qu'il avait a nouveau perdu la trace du pirate.

Dimitry et moi nous étions discrètement esquiver, et une fois hors de porter des autorités il continua sa route dans un direction qu'il emprunta d'un pas sûr.

-Tu viens? Questionna-t-il en se retournant.
-Où ça?
-J'ai dis a Jesse que si nous étions amener a être séparer, ce qui a été le cas, nous n'avions qu'à nous retrouver à la « taverne de la marmite chaude »... C'est lui d'ailleurs qui a mon capucin. Rajoutat-il en pesant à voix haute.

Le nom de cette taverne était étrangement choisit, mais bon, cela n'avais altérer en rien mon jugement et j'étais partis avec Dimitry dans cette fameuse taverne, après tout, j'avais moi aussi le droit de faire une pause.
A ma grande surprise, cette taverne n'était qu'a quelques minutes de marche de l'endroit où nous nous trouvions. Nous n'y étions pas encore entrée que l'on pouvait entendre quelques homme régler un différent, mais cela ne semblait choquer personne, sûrement avait-ils fini par d'y habituer.
Une fois entré dans la taverne remplit au trois quart, nous nous étions diriger vers le comptoir et nous nous y étions assit. La tavernier s'approcha de Dimitry et lui serra la main avant de lui demander de ses nouvelles, sûrement, une longue connaissance.

-Comme d'habitude Dimitry c'est ça? Questionna le Tavernier avec entrain.
-Sert en deux aujourd'hui, j'ai amener quelqu'un.
-Haha, une nouvelle conquête. Pensa-t-il le sourire aux lèvres.
-C'est moi qui paye Kalae aujourd'hui! S'exclama Dimitry en sortant sa bourse.
-Commencerais-tu à devenir galant?
-Mais je l'ai toujours été. S'excusa-t-il avant de changer de sujet. Ton copain n'est pas avec toi? Remarqua-t-il quelque peu surprit.
-Je ne sais pas où est Hizo, il est partit brutalement il y a quelques mois, et je ne l'ai plus revu depuis. Répondis-je en comprenant de qui Dimitry voulait parler.
-Comme c'est triste. Caqueta-t-il. Mais ne t'en fais pas je suis là. D'ailleurs nous n'avons pas officialiser nos retrouvailles.

Il tendit ses lèvres en espérant avoir un baiser, comme si c'était chose habituelle entre nous désormais. Mais je l'avais gentillement ignorer en précisant au tavernier le cocktail que je préférais.
Nous avions été servit très rapidement, il ne nous restait désormais plus qu'a attendre l'arrivée de Jesse, mais c'est sans nous apercevoir que étions fréquemment resservit par le tavernier et Dimitry qui ne cessait de commander d'avantage, lui qui était habitué a boire.

- WAAAAAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !
- Mais vas-tu te taire ??? vociféra Hizo en levant sa main, menaçant le petit louveteau d’une claque en cas de désobéissance.
- WAAAAAAAAAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !
- Arrrrghhh ! Grrrrr ! s’étrangla Hizo de colère en foudroyant l’animal du regard. Il ne lèverait pas directement la main contre lui et le louveteau des cavernes ne l’ignorait pas.

La petite créature des cavernes détestait les voyages en mer, Hizo le découvrit la première heure suivant l’embarquement de l’île du Temple de l’Air occidental. Tout l’équipage le découvrit. Bien qu’aux premiers abords tout les matelots trouvaient leur passager à fourrure plutôt mignon –même le capitaine, un gros homme bourru et trapus-, ils ne fallu qu’une seule petite heure à l’animal pour se mettre à dos l’ensemble des marins et Hizo de même, par le biais de son compagnon canin. Durant les deux journées à bord du bateau de bois, le bébé loup avait hurlé jours et nuits comme si on le torturait perpétuellement, empêchant son maître et les marins de dormir après une exténuante journée de travail. Lorsqu’il ne glapissait pas, il se promenait un peu partout à bord du navire à la recherche de nourriture à piller. À la fin de la première journée, l’animal avait ingurgité tellement de provisions que le capitaine ordonna qu’ils devraient faire une halte à la petite ville de Zhu Fen, au nord-ouest du Royaume de la Terre, afin de se réapprovisionner. Cela valu à Hizo des heures de corvées supplémentaires, lui qui avait négocié son passage en échange de divers travaux marins. Le comble fut lorsque la créature avait ‘’accidentellement’’ grignoté un rouleau de cordages enroulé sur le pont. Malheureusement, cette corde servait à remplacer celle reliant la voile du milieu au mât… Lorsqu’ils l’installèrent en tentèrent de hisser la voile, l’immense drap blanc se détacha et atterri sur le point, emprisonnant de son poids une bonne douzaine de matelots. Quatre précieuses heures de navigation furent perdues uniquement pour remplacer les cordages abîmés, remonter la toile, la fixer et tester sa résistance.

En se bouchant les oreilles, le maître du feu s’éloigna de son loup qui ne le lâchait pas d’une semelle. L’invectiver ne servait à rien, de même que le punir ou l’enfermer quelque part. Hizo avait tout essayé et chaque tentative se soldait par un lamentable échec. Le louveteau incontrôlable savait faire remarquer sa présence quelque soit l’endroit où on le clouait ou qu’importe le ton employé pour lui faire comprendre son mauvais comportement.

- Hizo ! gronda le capitaine en furie. Tu dégages dès qu’on atteindra Zhu Fen !
- Hein ? Et que veux-tu que je fasse à Zhu Fen ?
- Ce n’est pas mon problème ! Tu débarques à Zhu Fen ou je vous lance par-dessus bord, toi et ton sale cabot ! Il ne fait que hurler et manger, tandis que tu ne fais rien pour l’en empêcher ! On en a tous marre de vous !
- GRRRRR !!!! C’est injuste !
- La vie est injuste ! Nous atteindrons Zhu Fen dans 45 minutes ! Dès que nous serons amarrés, je veux que tu sois le premier à descendre !

Hizo frappa la rambarde de son poing en poussant un grognement menaçant à l’adresse du petit loup, ce qui ne l’empêcha pas de pousser un autre hurlement.

- Bien joué, espèce d’idiot… toute mes félicitations…
- WAHOUUUUUUUUUU !!!
- Ferme-la, sale bête !

Suivi du canidé, le jeune homme se rendit donc à la cabine qu’on lui avait attribué, ignorant les regards haineux que lui lançait l’équipage. Zhu Fen était situé loin de Republic City, très très loin même. Le hasard ne conduisait pas Hizo à la cité républicaine, le pire endroit pour un maître du feu. Il y avait une raison. Quelque chose l’attirait là-bas. Non pas une raison morale, ni même en lien directe avec sa quête personnelle de puissance. Il s’agissait d’une raison… sanguine. Depuis la corruption de son sang par le docteur Koro quelques mois auparavant (voir Île du Docteur Koro), Hizo croyait avec certitude s’être débarrassé du poison que lui avait injecté le savant fou afin de posséder son corps et son esprit. Mais lors de son séjour d’entraînement au Temple de l’Air sous la tutelle de Ko et du vieux moine Shi Fu, il fut affligé par de violentes convulsions et d’étranges cauchemars par rapport à cette rencontre infortuite. Lors de ces douloureuses périodes de convulsion, il sentait son sang bouillir et perdait temporairement l’usage de ses membres. Toutes sortes d’images défilaient dans ses pensées, des images troubles et floues qu’il ne pouvait clairement distinguer. Lors d’un de ces cauchemars, il entendit une voix éthérée lui ordonner de se rendre à Republic City où il trouverait la rédemption. Il décida donc, par sa propre initiative de se rendre dans la grande cité anti-maîtrise afin de découvrir l’origine de ses maux et d’y mettre un terme. Cette fois, si ces doutes s’avéraient fondés, il ne se contenterait pas de laisser ce Koro filer. Il en finirait avec lui une bonne fois pour toute…

*************************************************

Hizo peinait à avancer dans le sous-bois de la forêt. À Zhu Fen, aucune auberge n’avait accepté de lui procurer un gîte s’il traînait l’animal avec lui. Si cela n’avait tenu que de lui, il aurait accepté et laissé le louveteau dehors, mais il ne faisait aucun doute qu’il aurait hurlé toute la nuit et les lois du Royaume de la Terre interdisaient tout tapage nocturne. Venant d’un loup des cavernes en plus, les soldats n’auraient pas hésité une seule seconde à l’abattre. Bien que le maître du feu ne l’appréciait pas particulièrement, il ne souhaitait pas sa mort.

En marchant, quelque chose attira son attention. Un papier collé à un tronc d’arbre en fait. *Mais qui a bien pu poser des affiches dans une forêt ?* En approchant pour l’identifier de plus près, il remarqua qu’il s’agissait en réalité d’un avis de recherche.

Capitaine Dimitry ‘’Butthead’’
Pirate / Bandit / Voleur / Escroc
Recherché Mort ou Vif
Récompense 500 vils.

Hizo connaissait bien ce pirate. Dimitry ‘’Butthead’’ fut le capitaine qui l’avait involontairement accompagné, lui et Kalae, sur l’île du docteur Koro. Ensemble, ils avaient déjoué la mort à plusieurs reprises et vécu une aventure hors du commun. D’une certaine façon, le maître du feu lui vouait un respect relatif. Mais de voir un avis de recherche à son effigie avec sa tête ridiculement dessinée sur le papier le prit de cours. Le garçon ne put s’empêcher de rire.

- Hahahaha ! Je savais bien que ce pauvre idiot était le PIRE pirate de tout les temps. Il n’en manque pas une ! Hahahaha ! Regarde-moi la tête de cheval qu’ils lui ont fait…

Il arracha le papier et le montra à l’animal qui se contenta de le dévisager en hochant la tête. En réalité, Hizo ne voyait aucun intérêt à montrer l’affiche au louveteau, seulement la situation l’amusait. Finalement, le maître du feu roula le papier en une boule déformée qu’il lança au loin avant de reprendre son chemin. Malheureusement, il n’avait pas prévu la réaction de la créature qui croyait en un nouveau jeu qu’initiait son maître. Couinant de bonheur, il se lança à la recherche de l’avis de recherche, perdu quelque part dans le sous-bois, au grand dam du jeune homme qui y voyait une autre perte de temps.

- Reviens ici, crétin ! Je ne veux pas passer la nuit dans cette forêt ! Reviens !

Comme il s’y attendait, l’animal ne lui obéissait pas. Les fougères et autres plantes que le louveteau brassait indiquaient à son maître où il se trouvait, mais un moment, le silence ce fut et tout redevint calme. Avait-il trouvé le bout de papier ? Impossible, il cherchait à l’exacte opposée de l’endroit où Hizo l’avait lancé. Ce dernier poussa un soupir, s’apprêtant à gronder l’animal pour son indiscipline actuelle, quand un gémissement typique à celui d’un chiot apeuré retentit.

- Bon, quoi encore ???

Le louveteau revint en trottant, la queue entre les jambes. Aucune marque de morsure ou de piqûre n’était visible, le petit n’avait donc pas été attaqué directement. Aucune épine plantée sous les pattes n’apparaissait au regard du maître du feu. Que se passait-il donc ? Poussé par la curiosité, Hizo s’approcha prudemment vers l’endroit où jouait plus tôt son animal de compagnie. De sa vision périphérique, il aperçu les feuilles d’un buisson bouger.

- Qui est-là ? Répondez ! ordonna Hizo prêt à défendre sa vie si nécessaire. Sortez où je fais flamber ce buisson !
- Non ! N’en faites rien, je vais sortir ! lança une voix timide venant de derrière ce même bosquet.

L’homme qui sortit de sa cachette était familier au maître du feu. Un jeune homme grand, à peine plus âgé que lui, à fière allure, le genre de garçon à plaire aux femmes. Certain de l’avoir déjà vu quelque part, il s’en approcha lentement, le dévisageant d’un regard calculateur. Mais le nouveau venu le reconnu le premier.

- Hizo ? C’est toi Hizo ?
- Jesse ? osa répondre le maître du feu.

Un sourire se dessina sur le visage du nouveau. Il s’agissait bel et bien de Jesse Mak-Artney, l’un des pirates avec lequel il s’était lié d’amitié.

- Mais qu’est-ce que tu fais caché dans ce buisson ?
- Tu ne le croiras pas, mais on se fait poursuivre par les soldats de Zhu Fen !
- J’ai bien vu que ton idiot de capitaine était recherché… qu’est-ce que vous avez encore fait ?
- Nous avons amarré le Pourfendeur au port de Zhu Fen parce que nous avions besoin de nous ravitailler. Le capitaine s’est occupé des négociations…
- Pffff… toujours aussi radin ! coupa Hizo. Quel malhonnête !
- Trop radin oui ! Le marchandage a tellement été long que le marchand l’a reconnu … et a tout de suite appelé les gardes. Dans notre fuite, nous nous sommes séparés et j’ai préféré rester caché le temps que ça se calme. Toi, que fais-tu ici ?
- C’est à cause de cet idiot de louveteau ! répondit Hizo en pointant l’animal avec dérision. Il ne fait que hurler et aucune auberge n’accepte de l’héberger.
- Que fais-tu avec un loup ?
- Longue histoire que je n’ai pas envie de raconter. Tu sais comment sortir de cette forêt infestée de moustiques ?
- En cas de séparation, nous nous sommes donné rendez-vous à une auberge sur la route… La Marmite Chaude, si je me rappelle bien. Tu n’as qu’à venir avec moi, la nuit va bientôt tomber et le capitaine sera enchanté de te retrouver !

Hizo poussa un profond soupir. Il n’espérait pas vraiment revoir cet indécrottable pirate de la pire espèce. Bien qu’amusant et intéressant en matière d’opinions à l’égard des femmes, Dimitry ‘’Butthead’’ n’était pas le genre de type que le maître du feu aimait fréquenter. Mais la soif, la faim et l’envie de dormir dans un lit confortable cette nuit eurent raisons de ses convictions. De plus, si le tenancier de l’auberge refuserait la présence du bébé loup des cavernes, il pourra toujours le laisser seul à proximité de la forêt, qu’importe ses hurlements. Il accepta donc l’invitation et suivirent le pirate jusqu’à la taverne de la Marmite Chaude.

Voilà vingt minutes que nous attendions Jesse, le second du capitaine et Cap' son animal de compagnie, sans se douter qu'il ramènerai un inviter surprise.
Sur le comptoir nous posions a nouveau notre verre une fois de plus vide que le tavernier venait régulièrement remplir avec le sourire. Nous n'avions pas exactement compter a combien de verre nous en étions, peut-être trois ou quatre maximum.

Étrangement je m'étais laisser embarquer dans cette situation et de fil en aiguille il était désormais impossible de m'en sortir. Mon esprit était quelque peu distrait et engourdit par l'alcool. Plus rien de ce qui m'entourait ne me semblait mauvais, et les clients de cette auberge étaient tous de potentiel amis, tout était bien dans le meilleur des mondes.
J'en avais même fini par sympathiser avec le tavernier, que j'appelais désormais par son prénom comme si il était un ami de longue date, alors qu'il n'était était absolument rien.

Dimitry avait entreprit un long monologue où il y racontait toutes ces anciens exploits depuis notre séparation. Narrant ses aventures l'une après l'autre suivant un ordre chronologique strict, le pirate relatait les faits avec humour, il faisait de grand gestes lors de ses descriptions pour m'aider a visualiser la chose et lorsque d'autres personnages entraient en compte dans ses histoires, le capitaine n'hésitait pas a démultiplier sa voix. Et chacune de ses imitation burlesque réussissait à me faire rire de bon cœur. Dans un état dit normal, ma réaction aurait été bien évidement bien mois démesurée, mais l'esprit engourdit par l'alcool je me laissais bêtement guider par les évènements.

J'avais fini par abandonner mon siège pour m'inviter sur les genoux du pirate, alors qu'il finissait son verre d'une traite. Mon bras passa autour du coup de l'homme pour éviter que je ne bascule. Dimitry afficha un petit rictus en tournant son visage vers moi. Mon visage proche de celui de l'homme se tourna a son tour vers lui, j'avais plongée mon regard dans le sien en affichant un sourire chaleureux.
L'alcool me donnait de temps a autre l'impression que ma tête tournait, et même si cette impression était légère de temps a autre il m'arrivait de rire seule, amusée par cette sensation.

Le capitaine avait depuis longtemps comprit que j'avais dépasser ma limite et que contrairement a lui, boire n'était pas un de mes passe temps. Mais l'homme n'était que amuser par la situation, la femme qui refusait ses avances depuis le jour de leur rencontre était aujourd'hui assise sur ses genoux.

L'homme passa sa main dans mon dos et reprit sa discutions là ou l'avait laisser. Alors qu'il parlait j'avais laisser ma tête s'appuyer contre la sienne, comme si la mienne était lourde et pesante.

-On vous dérange peut-être?! Lança une voix masculine avec un soupons de reproche.

Dimitry et moi avions détourner le regard avec curiosité, ma posture me mettais dans une position inconfortable pour pouvoir apercevoir convenablement qui était venu nous déranger, j'avais donc pencher la tête en arrière et bien que ma vision était retournée il était impossible que je ne reconnaisse pas l'homme qui se tenait devant nous.

-Jesse et Hizo!! Avais-je lancé dans un énorme et démesuré éclat de joie qui ne me ressemblait aucunement.

Les garçons me lancèrent un regard surprit, et le petit capucin sortit du dos de Jesse avec énergie en affichant toutes ces dents, ce que l'on pouvait traduire par un sourire. J'étais descendu des genoux du pirate rapidement pour sauter au cou d'Hizo et l'avais embrasser sur la joue avant de faire de même avec le pirate qui l'accompagnait et de caresser le petit singe.
Les deux nouveaux arrivant me lancèrent un regard surprit. J'avais reprit place sur les genoux du capitaine qui me donna un nouveau verre en main.

Comment allez vous vous deux? Hizo que fais tu ici? Questionna le pirate avec un sourire avant de changer de sujet. Regardez ma petite Kalae, j'adore la voir comme ça, on peut lui faire dire tout ce qu'on veut... Kalae, tu m'aimes?
-Ouiiiiii ! Avais-je répondu niaisement et en englobant son cou dans mes bras et en le serrant contre moi.
-Kalae, tu aimes Hizo?
-Bah, bien évidement que je l'aime! Avais-je a nouveau répondu comme si il s'agissait d'un évidence.
-Kalae, veux-tu encore un verre?
-Pour sûr!
-Kalae, es-tu ivre?
-Coooooommmplètement!!!

Jesse guida Hizo jusqu’à la taverne de la Marmite Chaude, un établissement bâti le long d’une route commerciale, très empruntée depuis la fin de la grande guerre. À cet endroit se terrait le capitaine pirate Dimitry ‘’Butthead’’ qui attendait son bras droit. Quelle surprise aurait-il lorsqu’il apercevrait le maître du feu ? Le connaissant bien, Hizo craignait qu’il ferait tout pour l’escroquer d’une quelconque façon. En chemin, Jesse l’informa qu’une bonne partie de l’équipage avait été capturé par les forces de l’ordre et qu’il faudrait désormais recruter un nouvel équipage avant de reprendre la mer. Si la situation à laquelle étaient confrontés les pirates semblait troubler Jesse Mak-Artney, Hizo s’en moquait bien. Tout ce qu’il souhaitait était de se rendre à la cité républicaine, peu importe les malheurs de ses anciennes connaissances.

À l’entrée, un imposant videur interdit l’accès au louveteau qui ne manqua pas de manifester son mécontentement par de longues plaintes aigues. Mais le colosse n’en fut pas intimidé et Hizo pénétra seul dans l’auberge en compagnie de Jesse, laissant l’animal hurler seul dehors. L’endroit était bruyant, à la limite de l’assourdissant. Les hurlements du louveteau des cavernes furent complètement enterrés par les exclamations des clients, les bavardages ininterrompus, les cris et fracas des quelques bagarreurs et les ordres que beuglait le tenancier à ses serveuses. Jesse et le maître du feu ne tardèrent pas à localiser le capitaine, confortablement assis au milieu de la salle. Mais ce ne fut pas lui qui attira leur attention… mais plutôt la belle jeune fille assise sur ses genoux. Kalae.

Ensemble, ils se dirigèrent vers le duo. Kalae fut la première à les apercevoir. Sans gêne aucune, elle se jeta si précipitamment au bras de son frère d’arme que ce dernier ne put la repousser lorsqu’elle l’embrassa sur la joue. Ce geste déplacé, Hizo aurait préféré s’en passer. De voir ainsi son amie agir avec autant de promiscuité le troublait et l’agaçait. Il se contenta de froncer les sourcils avant de dévisager tour à tour Kalae et Dimitry.

- Comment allez-vous, vous deux ? Hizo que fais-tu ici ? questionna le pirate avec un sourire avant de changer de sujet. Regardez ma petite Kalae, j'adore la voir comme ça, on peut lui faire dire tout ce qu'on veut. Kalae, tu m'aimes ?
- Ouiiiiii ! répondit-elle niaisement et en enlaçant son cou dans ses bras.
- Kalae, tu aimes Hizo ?
- Bah, bien évidement que je l'aime ! répondit-elle à nouveau comme s'il s'agissait d'une évidence.
- Kalae, veux-tu encore un verre?
- Pour sûr!
- Kalae, est-tu ivre?
- Coooooommmplètement!!!

Jesse ne déposa aucun commentaire et vint s’asseoir à côté de son capitaine. Hizo préféra rester debout, l’air austère. Il n’aimait pas ce qu’il voyait. Le capitaine profitait sans scrupule de la maîtresse de l’eau tandis que cette dernière s’humiliait inconsciemment, encouragée par le pirate et les ivrognes des alentours.

- Complètement ridicule oui ! ajouta fermement Hizo. Kalae, tu te comportes comme une idiote, retiens-toi un peu ! Quant à toi, Butthead, je ne sais pas ce que tu manigances mais je veux que tu cesses ton petit manège.
- De quel manège parles-tu ? Tu vois bien que Kalae a du plaisir. Est-ce que tu t’amuses, Kalae ?
- Ouuuuiiii ! gloussa-t-elle.
- Tu vois ? Maintenant assied-toi et prends donc un verre avec nous. Trinquons à nos retrouvailles et explique-moi ce que tu fais ici !

Hizo s’assied en grognant. Il refusa le verre d’alcool que lui tendait Dimitry. L’odeur du liquide lui monta au nez et le garçon faillit avoir un haut-le-cœur.

- Alors, que fais-tu ici ? demanda Dimitry à Hizo.
- Rien qui ne puisse t’intéresser… je vais à Republic City mais j’ai dû débarquer à Zhu Fen…
- Republiiiic Cityyyy ! clama Kalae enjouée en avalant d’un trait le verre qu’elle tenait à la main.
- Kalae, montre à Hizo comment tu danses bien !
- Je ne veux pas le voir ! grommela Hizo.

Sans demander son reste, la maîtresse de l’eau quitta les genoux du pirate se dirigea entre lui et le maître du feu. Jesse regardait la scène, embarrassé, tandis que Hizo détourna le regard. La jeune femme entreprit une danse disgracieuse, plus vulgaire qu’exotique, pliant et dépliant les genoux en se trémoussant, frottant ses bras sur son corps. Dégoûté, le jeune homme refusait de regarder celle qu’il appelait son amie. Un tel comportement était indigne d’une jeune fille aussi respectable que Kalae et toute sa dignité s’envolait au même rythme que l’alcool qu’elle avait avalé depuis son entrée à la Marmite Chaude. Du coin de l’œil, il aperçut les mains baladeuses du capitaine qui s’aventuraient sur le long des cuisses de la fille de l’eau. À cet instant, Hizo se fit un devoir d’intervenir.

- C’est bon, lâche-la ! cracha-t-il méchamment. Touche-la une autre fois et c’est mon poing sur la figure que tu vas prendre ! Et toi, tu ressembles à une fille de joie ! Pire, à une vraie garce ! Contrôle-toi !
- Du calme, l’ami, se défendit Dimitry, un brin sarcastique. Personne ne lui fera du mal à ta belle amie. À moins que… serais-tu jaloux ?

Dimitry était non seulement un pirate manipulateur et malin, il savait comment piquer les gens au vif en utilisant leur faiblesse contre eux. Il connaissait suffisamment le maître du feu pour ne pas ignorer que son orgueil était son talon d’Achille. Immédiatement, Hizo tomba sur la défensive, soucieux de protéger son intégrité et son honneur.

- Moi, jaloux ? Bah… non ! Qu’est-ce que tu racontes… Ce n’est pas une question de jalousie, c’est …
- T’en… t’en fais pas mon… beau Hizo, bégaya Kalae d’une voix pâteuse. Sois pas jaloux pour moi. Je .. t’aime beauuucoup… comme tout le monde.. hein.

Le fils du feu ne put s’empêcher de grimacer lorsque la jeune femme lui souffla son haleine empestant divers mélanges d’alcools au visage. L’attitude de son amie ne l’agaçait plus à présent. Elle l’enrageait. Il ne concevait pas que Kalae pouvait tomber aussi bas. Celle en qui il avait confiance et respectait agissait désormais comme une petite traînée et son était d’ébriété ne l’excusait pas. Furieux, Hizo serra les poings jusqu’à en trembler et s’efforça de l’ignorer.

- Tu vois, Hizo, elle t’aime !
- Heu… capitaine ? intervint Jesse. Vous devriez arrêtez. Je ne pense pas qu’il…
- Oui je t’aime ! coupa Kalae en ouvrant les bras. Prends-moi dans tes bras. Viens… danser avec moi. Viens… oui viens… danser !
- Arrrgh ! Lâche-moi ! ordonna Hizo en la repoussant.

Des éclairs fusèrent des orbites du maître du feu en direction de Kalae. Cela commençait à aller beaucoup trop loin...

Dans un état normal jamais je ne me serais donner en spectacle au beau milieu d'une taverne comme je venais de le faire, mais toute notion avait disparut de mon esprit et ça Dimitry semblait bien l'avoir comprit.

Je tentais d'amener le maître du feu a danser en le tirant par le bras mais celui-ci resta clouer sur place et se contenta de me lancer un regard sombre.

-Arrrgh! Lâche-moi! Ordonna-t-il en me repoussant en arrière.
-Sois doux avec elle... Rouspéta gentiment Dimitry en passant son bras autour de ma taille pour m'empêcher que je ne parte d'avantage a reculons.
-Capitaine... Essaya de s'imposer Jesse sans résultat.

Hizo poussa un nouveau grognement sans cesser de jongler du regard entre moi et Dimitry. Dans mon esprit, je ne lui voulait aucun mal, seulement m'amuser avec celui que je considérais comme mon meilleur ami, pourquoi était-il si agressif?
Le petit capucin, habitué à ces endroits remplits de bruits n'était aucunement effrayer ou curieux de la situation, assit sur une table il décortiquait quelques graines avec gourmandise, qui lui avait déposer Jesse.

Le maître du feu s'accouda sur la table écartant le verre de vin qui lui était a nouveau proposer sous son nez. Une petite musique raisonna dans la taverne jusqu'à ce que les musiciens qui avaient pour habitude de jouer et d'être payer par le tavernier pour attirer et divertir la clientèle ne soient prêt. Une fois leurs instruments accordés ils commencèrent à jouer non loin de l'endroit où nous étions. Quelques clients entrainés par le rythme joué, tapaient dans leurs mains pour accompagner le rythme entrainant et populaire qu'ils semblaient déjà avoir entendu.

Le groupe de musicien était composé d'un guitariste, d'un accordéoniste et un joueur de flûte. L'air joué était un subtile mélange entre la sensualité du tango guidé par le son de l'accordéon, la simplicité d'une chanson populaire, et la gaieté d'une musique irlandaise.
Très vite possédée par le rythme il était devenu difficile de rester en place. Dimitry se leva avec rapidité sans pour autant ôter sa main de ma taille.

-Puisque Hizo, ne veux pas profiter de cette danse, moi j'accepte! Lança Dimitry en me tendant sa main tout en lançant un regard charmeur.

J'avais sourie Timidement et avais accepter en prenant la main de mon nouveau partenaire.

-C'est ridicule! Rouspéta Hizo. Vous n'allez pas danser? Pas ici?
-On..on ne fait rien de mal. Avais-je lancer sans avoir quitte rmon sourire. Si tu veux... si tu veux après je danse avec toi mon hizo.
-Grrr...
-Tu devrai profiter Hizo et cesser de grogner, on ne vit qu'une fois...

Sur ses mots le capitaine, commença soudainement sa danse en se rapprochant rapidement, ce qui fut presque intimidant. Il réussit à me surprendre en montrant de grandes qualités de danseur que je ne lui soupçonnais pas, et qu'il utilisait et qualifiait souvent comme un argument de séduction de plus à son arc.
Nous ne nous étions pas étaler pour ne pas non plus nous faire trop remarquer et les pas bien que certaines fois maladroits à cause de l'alcool tandis que je laissais s'échapper un petit rire amusé et franc. Dansant dans notre petite zone, Dimitry et moi ne pension qu'à nous amuser et c'était l'essentiel.
Jesse lançait de temps à autre un regard sur son ami le maître du feu et le « couple » de danseur. Le jeune pirate sentait la colère monter chez son ami qui nous regardait danser d'un regard étrange. De la jalousie? De l'impatience? Jesse ne savait quoi penser de la situation et n'osait intervenir de peur de subir le courroux de son ami.

Le regard de Dmitry était des plus perçant, et le jeune homme tenta discrètement un nouvel assaut sur mes lèvres se qui révoltât à nouveau le maître du feu, témoin de la scène, qui se leva d'un bon, mettant fin à notre danse et stoppant net Dimitry dans son geste.

-Ça suffit! Lança Hizo agacé avant de partir en prompt de la taverne, hors de lui.
*Qu'est ce qu'il lui arrive encore a celui là?! * Pensa dimitry en poussant un soupir discret.

Comprenant, même dans mon état que quelque chose n'allait pas, je m'étais détachée des bras du capitaine Butthead pour le repousser gracieusement, comme si un morceau de conscience clair avait fait irruption.
Le maître du feu avait claquer la porte de la taverne sans qu'aucuns autres clients ne s'en aperçoivent, captivés par la musique sans s'être arrêter de frapper das leurs mains. Même ivre, l'envie de le suivre pour lui demander quel était son souci m'étais passé par l'esprit cependant, un homme barra notre chemin en s'imposa brutalement devant nous.

-Bonsoir, bonsoir!! Lança l'inconnu avec joie.
-Salut!! Avais-je lancer avec la plus pure de spontanéité sans chercher à savoir qui il était.

Dimitry m'avait ramener à la table en me tirant par la main, il s'assit à nouveau et je pris à nouveau place sur ses genoux. L'étranger nous avait suivit et s'était invité à notre table en prenant la place qu'occupait Hizo quelques minutes plus tôt. Il nous servit trois verres avec une boisson qu'il sortit de sa veste.

-Je me présente: Eska! Annonça-t-il en nous tendant sa main que nous serrâmes rapidement. Vous aller bien boire un petit quelque chose. Continua-t-il en nous remplissant les verres de son alcool fait maison. Je suis un vigneron du coin, vous avez de la chance, vous goutez ma nouvelle cuvée.

Ne voulant pas froisser notre interlocuteur, Dimitry et Jesse prirent leur verre remplit à raz bord. Le capitaine apporta aussi celui qui m'étais destiné, que je bu sans me poser de question. Les deux pirates dégustèrent également le nectar qui leur avait été offert, il était vrai qu'il avait un petit goût sucré agréable et très singulier. Un petit quelque chose que l'on ne trouvait pas dans les autres vins.

-Alors? Questionna l'étranger en affichant un sourire sournois. Est-il a votre goût?

Nous nous apprêtions à répondre, seulement notre vue ne tarda pas à se brouillée très vite, suivit de notre tête qui tourna ensuite violemment. Nos paupières devinrent de plus en plus lourdes et comme attiré vers le bas il était impossible de résister a cette force étrange.

-Q...Qu'est-ce que … essaya de dire Jesse en essayant de maintenir sa tête droite avant que celle-ci ne s'écroule lourdement sur la table.
-Je... Jesse.... Appela faiblement Dimitry avant de laisser sa tête tomber en arrière et sombrant a son tour dans un sommeil.

Mon tour arriva très rapidement, mon dos bascula en arrière dans le vide et c'est le prétendu vigneron qui me rattrapa pour ne pas que ma tête ne tape le sol. Le petit capucin assistait à la scène impuissant et alla se cacher dans la chemise de Jesse sentant que les choses tournaient mal et pensant que cet endroit était la seule cachette à proximité.

Eska appela deux de ses amis et chacun d'entre eux prit un des pirates qu'il portèrent sur leur épaules. Les trois hommes en possession des trois jeunes gens drogués prirent la direction de la sortit prétendant à certains clients que les jeunes gens qu'ils tenaient dans leur bras étaient seulement ivres morts et qu'il n'y avait aucunes inquiétude à avoir, qu'un peu d'air ne pouvait nous faire que du bien.


Nous avions été plongé dans noir total, durant une durée qui nous avait été inconnue. Je fut la première des trois à ouvrir les yeux. Les rayons agressifs du soleil réussirent à m'aveugler, comprenant que nous étions dans le courant de la matinée, je fus soudainement frappée d'une migraine affreuse, et pire encore je n'avais aucun souvenir de la soirée que je venais de passer. L'alcool avait fait que tous les éléments de la veille s'étaient effacés de ma mémoire, je n'avais aucun souvenir de l'apparition d'Hizo, ni même de la danse que j'avais entreprit avec le pirate et encore moins de ce prétendu vigneron qui nous avait droguer.

En approchant mes mains de mon visage un bruit étrange me fit ouvrir d'avantage les yeux et je constatais avec horreur que des fer englobaient mes poignets les reliant d'une chaine. Il en était de même pour mes cheville, l'écart imposé était juste assez suffisant pour nous permettre de marcher si la situation était a venir.

-Mais qu'est-ce que … qu'est-ce qu'il s'est passer?!!

Pourquoi j'étais enchainer a ce point? Cette situation plus l'amnésie dont j'étais victime était impensable, je ne comprenais simplement rien a tout ces évènements. En analysant les alentours je m'étais rendu compte que nous avancions, enfermé dans une cage de fer et a chacun de mes coté Dimitry et Jesse étaient encore inconscient eux aussi enchainés.
Eska marchait aux coté de la cage, discutant avec ses deux acolytes, je m'étais lever, encore quelque peu engourdis et m'étais jeter contre les barreaux de la cage.

-Qui êtes vous? Qu'est-ce que nous faisons ici?
-Tais-toi esclave! Ordonna Eska en tira sur un chaine relié a un collier de fer qui m'avait été posé autour du cou et qui avait pour usage d'une laisse, comme nous le ferions avec un vulgaire animal.
-Es...esclave?! Avais-je répéter a demi étouffée avant de desserrer tant que je le pouvais la chaine autour de mon coup.

La situation était des plus critique et j'ignorais totalement comment j'avais réussis à m'embarquer dans cette galère. Je m'étais retournée brutalement vers les deux garçons qui dormaient encore et tentai de les réveiller en les secouant rapidement.

*Bande d’ivrognes pitoyables ! Argh ! Je les déteste, je les déteste, je LA déteste ! Sale traînée de traîtresse ! Quel idiot je suis ! Grrrrrrr ! Je vais faire un malheur… ARRH !*

Le bouillant jeune maître du feu quitta l’auberge en trombe sans oublier de claquer la porte derrière lui. Il fut immédiatement accueilli par les hurlements du louveteau, hurlements qui cessèrent dès que le jeune homme mit les pieds en-dehors de l’établissement, et le regard assassin du portier qui ne manqua pas de le vilipender. Apparemment, le petit loup des cavernes lui en avait fait voir de toutes les couleurs…

- Ah te voilà enfin ! Je craignais que tu passes la nuit ici… et bien si tu ne pars pas très loin d’ici, je vais battre à mort ton sale cabot ! Il n’a pas cessé de hurler et de geindre comme un porc qu’on égorge ! Il a même tenté de manger à mes bottes lorsque j’ai voulu de le faire taire ! Fiche le camp d’ici et n’oublie pas ce bâtard ou je lui arrache sa fourrure pour me faire des gants ! Avec mes mains, je le…

Le robuste portier, probablement videur également, n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Hizo, aveuglé par la rage, lui asséna un violent coup de poing au sternum. Venant d’un individu ordinaire, le colosse aurait encaissé le coup sans broncher. Mais le maître du feu pratiquait les arts martiaux depuis son enfance, aussi savait-il frapper efficacement, aux endroits les plus vulnérables du corps humain ! D’un déhanchement rapide, porté par son élan, c’est le poids de tout son corps qui percuta la zone ciblée. Sa force décuplée par la fureur grandissante qui l’envahissait, il ne laissa aucune chance au pauvre portier. L’homme s’écroula lourdement au sol, le souffle coupé, et ne retrouverait pas ses esprits avant une dizaine de minutes.

Sans se soucier de l’état de sa victime, le garçon s’éloigna de la route et se dirigea prestement vers la forêt qui se trouvait à moins d’un kilomètre de l’auberge, talonné de près par le bébé loup content de retrouver son maître. Une grimace haineuse apparaissait sur son visage déformé par la colère. Ses bras tremblaient de rage et cela aurait le cas de tout son corps s’il ne se déplaçait pas aussi rapidement. Le maître du feu ruminait de sombres pensées et marmonnait des injures à l’adresse de ce fourbe capitaine pirate et bien plus encore à l’intention de Kalae, qu’il croyait responsable de trahison à son endroit.

Lorsqu’ils atteignirent la lisère de la forêt de feuillus, Hizo explosa, laissant libre cours à la rage presque frénétique qu’il cumulait depuis maintenant tant d’années. En poussant un long hurlement où se mélangeait la fureur et le désespoir, il frappa le tronc d’un arbre de toutes ses forces. L’impact fit éclater un morceau d’écorce, ainsi qu’arracha un morceau de peau de ses jointures. Il recommença une seconde fois, puis une troisième et une quatrième… jusqu’à ce qu’il n’ait plus de souffle et de voix pour crier. Haletant et le visage couvert de sueur et de quelques larmes, le garçon s’effondra dos à l’arbre, sa colère évacuée, et commença à ressentir la douleur liée à la violence de ses gestes. Ses jointures et quelques-uns de ses doigts étaient sanguinolents, des lambeaux de peaux arrachées pendouillant autour des plaies rouges vives. Devant une telle démonstration d’agressivité, le louveteau apeuré préféra se cacher sous un buisson, attendant la fin de la tempête avant de faire remarquer sa présence.

Pour n’importe qui, le comportement de Kalae et Dimitry aurait été plus ou moins compréhensible. Pas nécessairement excusable, mais beaucoup considéreraient la réaction du maître du feu réellement exagérée, voire pathétique. Après tout, la jeune femme était encore jeune et ignorait les effets de l’alcool causés par un manque de modération. Dans un état d’ivresse, personne n’est à l’abri d’actions ou de paroles regrettables et Kalae s’en repentirait très certainement lorsqu’elle reprendrait conscience. Dimitry ‘’Butthead’’ lui était un homme… Un homme sournois, joueur et habile manipulateur à la recherche d’une nouvelle conquête ou d’un simple moment plus intime avec la maîtresse de l’eau. Les deux jeunes gens avaient poussé le bouchon un peu trop loin et posèrent des gestes forts déplacés. Agaçant ou humiliant pour les proches assistant à la scène, mais rien ne justifiant une explosion de colère ou des accusations de trahison.

Mais Hizo ne le concevait pas ainsi. Depuis sa naissance, le jeune homme de 17 ans fut élevé par une mère méprisante à l'égard des garçons, manipulatrice et arrogante. Une femme qui n’hésitait pas à gagner des faveurs par tous les moyens nécessaires, même les plus odieux, parfois par des jeux de séduction sans toutefois se prostituer. Kazaï Daizheng s'appliquait à mentir, à promettre toute sorte de choses pour parvenir à ses fins et hausser son rang social. Le fils avait maintes fois aperçu sa mère lors de cossues soirées bien arrosées à manipuler, séduire et bluffer la noblesse masculine uniquement pour en tirer des bénéfices, comme des appuis politiques ou encore gagner des contacts influents. Cette même femme qui enseignait à ses filles, les sœurs aînées de Hizo, comment jouer avec les sentiments des garçons et utiliser les faiblesses masculines à leur avantage. Kazaï apprenait à ses filles le mépris des hommes jusqu’à la dérision, à utiliser leurs atouts féminins afin d’obtenir leur confiance et les encourageait à tester l’expérience. Hizo ne dénombrait plus le nombre de fois où l’aînée de ses sœurs, Azuya, avait brisé le cœur de garçons seulement pour s’amuser ou pour mettre en pratique les connaissances inculquées par leur mère. Pire que tout, le garçon savait qu’elle y prenait plaisir et en tirait une grande fierté. Ses trois autres sœurs ne valaient pas mieux. Kazumi, Sazoya et Zana rivalisaient toute en beauté et en jeux de tromperie et de charme. Elles aussi prenaient un malin plaisir à jouer de leur ‘’art’’ avec les hommes de la bourgeoisie afin d’élever davantage la famille Daizheng dans la noblesse influente de la Nation du Feu. Hizo fut témoin de toutes ces manigances et pour cette raison, son développement fut bien différent de celui des autres garçons. Cette ''expérience'' engendra en lui le mépris vis-à-vis la caste féminine. Donc, lorsqu’il aperçut Kalae agir de cette façon aussi déplacée, il se remémora instantanément les jeux de séduction et les mensonges de sa mère et de ses sœurs. Qu’importe les effets de l’alcool, à ses yeux, la fille de l’eau ne cherchait qu’à obtenir quelque chose de lui ou même de Dimitry. Lorsqu’il la vit danser aussi vulgairement et se laisser embrasser par le pirate, Hizo sut qu’elle ne valait guère mieux que ses sœurs. Elle se conduisait comme celles-ci.

Hizo poussa un long soupir de découragement. Timidement, la petite créature canine se rapprocha de son maître et se roula en boule à ses côtés, prêt à s’endormir. Hizo le fixa avec indifférence avant de poser la tête sur ses genoux. Kalae… la seule qu’il avait appelé son amie. Sa sœur d’arme, une compagne de voyage. Celle à qui il s’était confié par le passé, qu’il avait serré dans ses bras. Oui, celle pour qui il avait ressenti un petit quelque chose. Kalae, la fille de l’eau, la seule femme qu’il respectait sans détour et en qui il lui avait donné sa confiance. Quelle erreur. *Elle est comme toute les autres !* Elle l’avait trahi… Il s’endormit sur ces pensées.


Le louveteau réveilla le maître du feu à force de glapissement et de coups de museau. Malgré la belle journée ensoleillée, Hizo avait très mal dormi et une racine lui labourait le dos. Il se leva et s’étira, faisant craquer tous ses os.

- Allons manger quelque chose avant de partir, grommela Hizo au petit loup des cavernes avant de se diriger vers l’auberge.

Personne à l’entrée. Le portier devait sûrement être en congé pour soigner ses blessures. Le maître du feu ne fut pas tendre avec lui, la veille. L’animal sur ses pas, il pénétra dans la taverne. Le tenancier ainsi que quatre serveuses s’affairaient à tout remettre en état. Apparemment, les clients de la précédente soirée firent de nombreux dégâts.

- Pas de ces bêtes-là dans mon établissement ! lança sévèrement le vieil aubergiste en pointant la créature.
- On ne restera pas longtemps ! répondit simplement Hizo avec impatience. Donne-moi simplement des rations de voyage pour une semaine dans un grand sac et tu ne me reverras plus !

D’un geste de la main, le propriétaire ordonna à l’une des serveuses de préparer la commande de son client. L’homme lui porta un regard interrogateur avant de poser une question, peut-être plus par désir de briser le silence que par intérêt.

- Je vous ai déjà vu, non ? Vous n’étiez pas avec les pirates et la fille qui dansait, hier soir ?
- Eux ??? Pfffff… je n’ai rien à voir avec ces misérables. Ce ne sont que deux pirates fourbes et une traînée de fille de l’eau, cracha-t-il avec dégoût.
- Ah…. Tant mieux. Parce qu’ils ont été arrêté et capturé hier soir.
- Parfait ! Un bon emprisonnement leur fera du bien et quelques coups de fouet aussi, tant qu’à y être !
- Ce ne sont pas les soldats du Royaume, mais des esclavagistes qui les ont capturé. L’un des pirates était recherché pour une grosse somme et ses deux complices ne furent pas épargné. Les gars ont passé la nuit ici et sont repartis tôt ce matin avec leur ''butin''.
- Hein, c’est une blague ! s’étonna Hizo. L’esclavage est interdit au Royaume de la Terre. En fait, je suis convaincu qu’il est illégal partout.
- Oh c’est illégal. Seulement… le gouvernement ferme les yeux lorsque c’est … discret. Cela aide à désengorger les prisons et aide à faire rouler l’économie. Lorsque les esclavagistes ne se font pas trop remarquer, l’armée n'intervient pas. Évidemment, les ventes d’esclaves ne se font pas publiquement.

Hizo n’en croyait pas ses oreilles. Malgré tout ce qu’on racontait, un semi-esclavage était donc toléré au Royaume de la Terre. Normal, songea le maître du feu, ce royaume est si grand que l’armée ne peut pas pousser ses recherches partout. Ce genre de commerce humain se devait d’exister... et ignoré pourvu que ça reste discret.
Le jeune homme fut prit d’un désagréable malaise. Il n’arrivait pas à imaginer Kalae réduite à l’esclavage. Même Dimitry, au fond, ne méritait pas ce châtiment. Et Jesse… ce garçon qui n’avait rien à se reprocher. Que faire… ? Un profond dilemme rongeait le garçon de l’intérieur.

La petite cage dans laquelle nous étions tous entassés était tirée par une chevautruche qui semblait avoir l'habitude de voyager avec ce genre de charges. La route que nous empruntions était accidentée aussi le voyage était quelque peu inconfortable et souvent nous nous retrouvions victime de secousses qui ne faisaient qu'amuser les esclavagistes qui voyageaient gentillement à nos cotés. En attendant le réveille des deux pirates je cherchais déjà un moyen de sortir de cet enfer, il n'y avait que la maîtrise de l'eau sur laquelle je pouvais compter mais malheureusement les chaines nous empêchaient toutes pratiques des éléments.

Les deux hommes finirent par se réveillés, constatant avec révolte les chaines qui leur avait été imposées. Jesse était également présent et nos retrouvailles avaient également disparues de ma mémoire, le retrouver donc ici en ce moment était pour moi les seules retrouvailles. Les plaintes et grognements agressifs de Dimitry et Jesse ne faisaient que résonner dans ma tête encore maltraitée par cette migraine atroce causée par l'alcool de la veille.

-Cessez de vous plaindre! Ordonna Eska en haussant le ton tout en croquant goulument dans une pomme dont le jus coulait sur son menton. Si vous continuez à jacasser, c'est le fouet qui vous attend.
-Vous verrez quand je sortirai de là bande de sales rats! Lança Dimitry en crachant dans la direction des trois hommes.

Le convois fut stopper avec brutalité, si bien que chacun de nous trois perdit l'équilibre et tombâmes sur le sol de fer en fracas. Eska ouvrit la porte avec sauvagerie et tira sèchement sur la chaine reliée au cou du capitaine « Butthead » bien décider à mettre en application ses menaces, dans l'espoir d'être craint, et ainsi obtenir ce qu'il désirait.
Bien qu'il tenta de résister en empoignant les barreaux de la cage le pirate fut amener en dehors de la celle-ci par la force. La porte était ouverte, c'était l'occasion ou jamais d'essayer, quitte à échouer, rien ne pouvait être pire après tous que d'être réduis à l'esclavage.
D'un simple échange de regard la même idée traversa l'esprit de Jesse, nous nous étions donc précipiter ensemble vers la sortie, et une fois le pied posé au sol nous avions profiter de l'effet de surprise pour arracher nos chaines des mains de nos agresseurs. Le tour avait été réussit, seulement les chaines qui reliaient nos chevilles étaient un véritable handicap et courir avec était presque impossible, aussi nous ne pouvions que trottiner, nous allions donc très vite rattraper malgré tous nos efforts pour prendre la fuite.

-Rattrapez les!! Ordonna le leader du groupe en plaçant Dimitry contre la cage et en sortant son fouet qu'il fit claquer au sol.

Les deux amis d'Eska , après avoir courut quelques mètres derrière nous, attrapèrent les longues chaines qui trainèrent au sol derrière nous et tirèrent sèchement pour nous stopper. Le choc fut brutal, étranglés par le cerclage de fer, la force procurée sur la chaine nous fit tomber dos au sol, soulevant un petit nuage de poussière.

-Ce serait presque amusant si ce n'était pas aussi facile. Caqueta l'un à son voisin en tirant la chaine vers lui.

Nos corps trainèrent au sol laissant derrière eux les traces de nos jambes qui glissèrent sur une certaine distance, tandis que nos mains tentaient désespérément de desserrer ce qui nous comprimait la gorge.

-Lâchez nous! Avais-je ordonner entre deux suffocations
-Qu'est-ce que t'as p'tite donzelle? Arrête de te plaindre où sinon tu subira le même châtiment que ton ami le pirate à 500 vils, c'est clair ?!
-500 vils, commenta l'autre, tu rigoles, on va le vendre même plus cher que son prix d'origine, c'est nous qui l'avons capturer, donc nous qui avons fait la plus grosse partie du travail.

Lorsque nous fûmes arriver a leur niveau, les deux robustes acolytes de l'esclavagiste nous remirent debout en nous tirant par le bras avant d'inspecter si leurs marchandises n'avaient pas été abimées pour pouvoir toujours en tirer le prix le plus fort.

-C'est bon ils sont encore valide. Ajouta l'un en soulevant le menton de Jesse avec brutalité.
-On va en tirer un bon prix... Marmonna l'autre sur un ton alléchant, examinant mon visage qu'il maintenait entre une de ses mains pour s'assurer qu'il n'y avait aucune trace de brutalité.

D'un rapide et franc mouvement de tête, j'avais dégager sa main tandis qu'il examinait mon visage et lui mordis un doigt.

-OUUUUUTTCHHH!! hurla-t-il en secouant sa main dans les airs pour tenter de faire disparaître la douleur.
-Qu'est-ce que t'arrive? Questionna son camarade après un bref sursaut.
-CETTE GARCE M'A MORDU!!

Jesse et moi avions été remit en cage avec violence, lancés comme des sacs. Le petit capucin, caché dans le chemise de Jesse depuis le début poussa un petit couinement lorsque le pirate atterrit face contre terre, mais l'animal ne sortit pas de sa cachette pour autant, trop intelligent pour comprendre qu'il fallait mieux se faire oublier pour le moment.

Des bruits de fouet claquèrent dans l'air, un, puis deux, puis trois... Dimitry subissait le courroux de l'homme qu'il avait provoquer tout en s'efforçant de ne pas pousser de cri de douleur pour ne pas satisfaire l'esclavagiste. Le pirate serrait ses dents pour ne laisser échapper que de douloureux gémissements, un mélange de colère et de douleur marquait son visage pourtant d'ordinaire calme et fier.
Une fois le dos marqué par quelques parques rouges causées par les coups de fouet, Eska s'arrêta, et roula de l'épaule comme pour se la dégourdir après son effort répéter. Dimitry desserra alors ses dents, témoin de ce spectacle barbare Jesse et moi étions malheureusement impuissants.

-Arrêtez! Pourquoi faites-vous ça! Lança Jesse d'une voix autoritaire.
-C'est une honte de nous traiter ainsi! Avais-je compléter en agrippant les barreaux enragée.

Eska roula a nouveau son fouet proprement prêt a le ranger, il l'attacha à sa ceinture satisfait, avant de dédaigner tourner un regard vers nous. Il s'approcha des barreau et plongea sont regard noir sur nous d'un air dominateur.

-Je crois que tu n'as pas compris esclave, lança-t-il désormais calmée. Ta vie m'importe peu, seul ton prix m'intéresse, tu sera vivante et en bon état jusqu'au marcher après se que fera de toi ton futur maître je n'en ai rien a faire, tu n'es que de la marchandise. Un objet qui s'échange.

Jesse me ramena en arrière en posant ses mains sur ses épaules. Le jeune homme connaissait mon tempérament et avait peur que je ne me révolte à nouveau et endure moi même le supplice que venait de subir son capitaine.

-Remettez moi ça en cage! Ordonna-t-il a ses deux acolytes en pointant Dimitry du doigt. On a encore un peu de route avant d'arriver à Zhu Fen, et je veux y être pour le milieu de journée, c'est toujours à cette heure là que les acheteurs les plus intéressant sont présents!

Le capitaine traina des pieds lorsque l'un des hommes le transporta à nouveau à l'intérieur de la cage, et dès son retour nous nous étions pencher au dessus de lui pour constater si oui ou non il allait bien. Fort heureusement le pirate n'était que prit par la douleur des coups qui lui avait été donner et très vite il se remettrai de ses souffrances.

Le convoi redémarra avec dureté, nous donnant un nouvel accoue. Le paysage défila à nouveau sous nos yeux, et tandis que Dimitry, toujours allongé sur le dos se remettait doucement de ses coups de fouets, j'avais demander à Jesser de me relater les faits de la veille.
Le pirate me raconta tous dans les moindres détails expliquant mon comportement quelque peu extravagant mais justifié d'une certaine manière par la quantité d'alcool que j'avais bu et celui du capitaine qui n'était qu'amusé par la situation. Il évoqua également la présence d'Hizo, ce qui réussit à me surprendre et à la fois a me décevoir étant donner que je n'avais aucun souvenir de ces retrouvailles, moi qui avait tant de question à lui poser, notamment sur son départ mystérieux lors de notre dernier voyage.
Le pirate raconta aussi l'agacement du maître du feu quand au spectacle auquel il avait été soumis, me voir dans les bras de Dimitry et dans un état tel quel avait provoquer en lui une colère immense et il avait quitter la taverne violemment sans que nous le revoyons.
J'avais fermer les yeux en poussant un soupir me sentant quelque peu responsable de cette soirée à problèmes. Qui plus est, je connaissais assez bien le caractère de « Butthead » et d'Hizo pour savoir qu'entre eux tout n'était pas rose, et la moindre chose entre eux était sujet à des chamaillerie pouvant en venir jusqu'aux mains. Dimitry avait sûrement profiter de cette soirée pour rappeler au maître du feu leur rivalité légendaire.

J'avais lancer un regard presque agressif sur le capitaine lui aussi responsable de cette galère. Jesse poussa un soupir en posant sa main sur son front. Malheureusement nous avions tous compris qu'il n'y avait rien à faire, nous nous étions fait piéger et s'échapper était impossible. Nous avions fini par nous assoir, et nous étions résigner à attendre notre arrivée à Zhu Fen.

- Mais ces esclaves, demanda Hizo soucieux, où les emmènent-ils ?
- Vous semblez bien intéressé par l’achat d’esclaves, jeune homme. Vous savez, acheter des esclaves est également illégal, ironisa l’aubergiste.
- Ça ne m’intéresse pas du tout ! réagit aussitôt Hizo pour corriger le tir. Seulement ce ‘’marché’’ ne doit pas être très rentable sur les routes de campagne. Je me demande seulement où ces ventes peuvent bien avoir lieu. Je n’en ai jamais vu.
- Je n’en ai aucune idée et c’est mieux ainsi ! Vous posez trop de questions… Votre sac de provisions traîne sur le comptoir et j’attends votre départ pour continuer à tout nettoyer les débris causés par ces ivrognes, hier soir. Prenez-le et allez-vous en !

Hizo poussa un long soupir bien audible, mais le tavernier se contenta de lui tourner le dos. N’insistant pas davantage, il ramassa son sac, paya une serveuse et quitta l’établissement, le louveteau sur ses talons. *S’il en sait plus, il n’a pas l’intention de me le dire* Le maître du feu n’éprouvait plus que rancune et dégoût à l’égard de Kalae et de son pirate ‘‘chéri’’ Dimitry. Son seul souhait aurait été de ne plus jamais les revoir et de les oublier. Profondément blessé, il se sentait trahi. Cependant, il savait qu’il ne pourrait se le pardonner s’il partait en abandonnant ses deux anciens amis en esclavage, certainement la pire punition à infliger à un être humain. Malgré tout ce qu’ils lui avaient fait, ils ne méritaient pas d’être privé de liberté, destinés à endurer des conditions de vie que même les animaux domestiques n’envieraient pas. Hizo n’hésitait plus. Il se lancerait à la poursuite de ses esclavagistes et trouverait un moyen de les libérer. Mais là prendra fin sa complicité avec la fille de l’Eau et son association avec le capitaine.

Mais par où commencer ? Où devait-il se rendre ? Quand ses compagnons furent-il capturé. Combien étaient-ils ? Ces questions défilaient dans l’esprit du maître du feu à une vitesse effarante. Et surtout, les rejoindrait-il assez rapidement pour les libérer… et en aurait-il les capacités ? Songeur, il posa son menton entre le pouce et l’index et analysa la situation, prospectant le terrain. Il devait y avoir un indice quelque part.

- Évidemment, je suppose que tu es trop bête pour renifler quelque chose ou trouver une piste ? demanda-t-il au louveteau des cavernes bien qu’il connaissait déjà la réponse.

L’animal hocha bêtement la tête en fixant son maître. Si Hizo lui avait mis un morceau de vêtement bien odorant sous le museau, il l’aurait avalé plutôt que de le sentir pour retracer l’odeur, aptitude comme possédaient certaines races de chien.

- Le contraire m’aurait bien étonné…, bougonna le jeune homme en constatant l’inutilité de son petit compagnon.

Le garçon posa son regard tout autour de lui et observa les lieux. Le soleil matinal lui faisait mal aux yeux, alors il s’efforça de ne pas porter son regard trop loin. La route dallée ne laissait aucun indice quant à l’état du chemin. Sur une route de terre, des empreintes et/ou des tracées de chariots auraient été visibles. Un pisteur plus aguerri y aurait peut-être décelé les marques des chaînes que portaient les esclaves à leurs pieds. Mais sur un chemin composé de dalles de pierres, impossible d’en distinguer le moindre indice pour un simple maître du feu tel que Hizo. Au plus loin qu’il arrivait à porter son regard, il n’apercevait rien. *Quelle direction ont-ils bien prit… je n’ai pas le droit de me tromper…* Découragé, Hizo poussa un second soupir. Soudainement, quelque chose attira son attention à sa gauche, en direction de l’ouest.

À une trentaine de mètres sur la route se trouvaient des boules brunes particulièrement repoussantes. Croyant à un indice, Hizo s’en approcha et s’agenouilla afin de procéder à une identification visuelle. Il ne se trompa pas, du moins l’espérait-il. Ces boules brunes étaient en réalité des excréments de chevautruche, l’une de ces immondices ayant été écrasée en son centre par ce qui pourrait très bien être une roue de chariot. Hizo tenta de se reconstituer mentalement une scène et la jugea crédible. De toute façon, il ne détenait aucune autre piste.

- Hum… cela ne me dit toujours pas la direction qu’ils ont prit, commenta-t-il à voix en haute en éloignant le louveteau du revers de la main, qui reniflait un peu trop près les fientes de chevautruche. Ça aurait très bien pu être hier soir…

Une idée répugnante lui vint à l’esprit. Si la petite caravane était passée tout récemment, alors les excréments l’étaient tout autant. Les crottes conservaient leur fraîcheur pendant un certain temps. D’un autre côté, s’ils dataient de la veille, ils seraient secs. Hizo songea à l’unique moyen de le savoir et s’y résigna, bien que cela le dégoûtait. Après une brève hésitation, il plongea son doigt dans une sphère brune, malodorante, infecte et … molle… presque chaude…
Il retira son doigt sans tarder et se releva en fixant la route de l’ouest, prenant bien soin de ne pas coller sa main souillée le long de son corps.

- Ils se dirigent vers l’ouest… vers l’océan. L’unique ville de ce côté-ci est Zhu Fen. En faisant vite, j’ai peut-être une chance de les rattraper. Mais par contre, il ne faudrait pas que je leur tombe dessus et qu’ils me voient. Non ce serait mauvais. Je longerai la route dans les bois, et les dunes sur le côté…

Tandis qu’il planifiait son plan à voix haute, Hizo sentit quelque chose lui attraper la main, celle couverte de fiente de chevautruche. Surpris, il se retourna et découvrit que le louveteau se tenait sur deux pattes afin de gagner de la hauteur et lui léchait les doigts.

- Eurk ! fit Hizo avec répulsion. Arrête ça, idiot ! C’est complètement abject ! C’est trop… … … continue…

Lorsque ses doigts furent propre, gracieuseté du petit loup (mieux vaut avec les mains baveuses que couvertes de m…), le jeune homme s’élança à toute vitesse en avant, la direction de Zhu Fen, en prenant bien soin de tenir une distance raisonnable entre lui et la route.


****************************************************


Dimitry ‘’Butthead’’ reprenait sa respiration entre chaque coup de fouet et ne dissimulait pas une grimace de douleur lorsque l’instrument de torture s’abattait sur son dos, chacun y laissant apparaître une longue marque rouge vive. Mais le capitaine ne cria pas une seule fois. Étendu dans l’herbe longue au sommet d’une dune, Hizo ne pouvait qu’admirer le courage de celui qu’il considérait comme un frimeur. Ce genre de correction aurait eu raison de la fierté sur des beaucoup plus coriaces que lui. Attroupés autour du supplicié et du bourreau, une vingtaine d’hommes, peut-être vingt-cinq, assistaient à la séance ‘’disciplinaire’’. Le maître du feu voyait également Kalae et Jesse, couchés et lourdement enchaînés dans une cage conduite par un chevautruche. Quelques instants auparavant, Hizo avait assisté à la tentative d’évasion ratée des deux captifs. L’unique résultat fut qu’ils étaient désormais encore mieux enchaînés et surveillés. Hizo maudit intérieurement ce manque de jugement. *Grrrrr ! Non seulement tu es une traîtresse mais en plus tu es stupide ! Maintenant je n’aurai aucune chance de te délivrer !*

En effet, les circonstances étaient pires que ce que le jeune homme imaginait. Le nombre des esclavagistes dépassait de loin ce qu’il souhaitait et tous possédaient des armes. S’il attaquait de front, il bénéficierait de l’effet de surprise, mais les guerriers finiraient par reprendre le dessus. Pour finir, Hizo ne disposait pas de suffisamment de couverts pour tenter une guérilla. Même avec sa maîtrise du feu et ses talents martiaux, il ne pouvait espérer l’emporter par la force. Il ne lui restait que la ruse. Mais comment ?

L’animal couina d’impatience, mais le garçon le fit taire d’une petite tape sur l’arrière-train. Il devait trouver une solution, mais à présent, il n’en voyait aucune. Le convoi se remit en route, les esclavagistes se postant stratégiquement autour de la caravane afin d’éviter toute attaque surprise. *Grrr… ce sont des professionnels !* Sur ce terrain et dans cette situation, Hizo ne pouvait agir efficacement. Tant pis alors. Furtivement, il continua sa traque, suivant le convoi en conservant une distance plus que sécuritaire. Peut-être qu’une opportunité se présentera à Zhu Fen…

C'est entouré d'hommes malhonnêtes et mesquins que nous nous étions laisser guider jusqu'à Zhu Fen.

Nous étions rester silencieux depuis notre départ, recroquevillée dans un coin, le visage plongé sur mes genoux, je ne pouvais m'empêcher de pencher à la situation dans laquelle nous étions, et aux évènements de la veille en imaginant le moment de ridicule dans lequel j'avais été entrainée, et à la colère d'Hizo évoquée par Jesse. Et pourtant j'étais loin de me douter les lourdes et blessantes conséquences que tout ceci entrainerait.
Dimitry mit une dizaine de minutes à se défaire de la douleur qui le rongeait, et les marques rouges présent sur son dos mettraient encore un peu de temps avant de disparaître complètement. Toutes traces de souffrance avait désormais quitter son visage.

-Si on m'avait dit que cette soirée finirai ainsi... Avoua-t-il l'air légèrement amusé pour briser le lourd silence qui planait sur nous trois.

Mais hélas aucun de nous fit un commentaire. Quelques oiseaux passèrent en battant rapidement des ailes près de notre cage, comme pour nous narguer leur liberté. Mon regard s'éleva vers le ciel bleu pour tenter de les suivre du regard. * Si Hizo avait été là.... Il aurait pu nous aider. *
Mes pensées désormais tournées vers mon frère d'arme toutes sorte d'interrogations gagnèrent mon esprit. Où était-il désormais? Comment allait-il? Que faisait-il ici? Pourquoi avoir réagit ainsi, après tout, rien de mal n'avait été fait?
J'avais pousser une long et profond soupir comme pour évacuer toutes ces questions qui restaient et resteraient peut être une énigme, il fallait me rendre à l'évidence, notre avenir désormais serait très différent et jamais nous n'arriverions à retrouver notre vie passée. Pourtant de nature optimiste, je m'étais moi même résigner à vivre désormais sous les ordre d'un inconnu, d'un maître.

Le voyage dura deux heures ainsi, et la chevautruche avait légèrement accélérer la cadence sous les ordres de son tuteur pour pouvoir arriver à temps en ville. Bien évidemment notre entrée en ville ne se fit pas par l'entrée principale, la discrétion jusqu'au marcher était une priorité des esclavagistes. Bien qu'il s'agissait d'une petite ville, mieux valait redoubler de prudence si ils souhaitaient éviter toutes justifications.
Nous étions pénétrer dans la petite cité par une petite porte à l'est, toute proche du port. Les ruelles que nous empruntions étaient sombres et les quelques habitants qui passèrent leur tête de la fenêtre comprirent en reconnaissant Eska et son convoi qu'il s'agissait là de la nouvelle « marchandise », habitués à ce spectacle.

En aucun cas nous n'avions baisser les yeux face à ces curieux qui de temps à autre pointaient leur doigts en notre direction. Nous gardions notre fierté en leur répondant d'un regard froid et dur, la tête haute. L'océan était désormais à porter de vue et quelques grands navires étaient fièrement amarrés au port, les voiles rangées. A mon grand étonnement j'avais reconnu le pourfendeur lui aussi dans le port.

-C'est mon bâtiment! S'exclama Dimitry soulagé de s'apercevoir que son sous-marin bien que vidé de son équipage était toujours intact. Kalae, tu ne peux rien faire pour nous sortir de là? Continua-t-il en se tournant violemment vers moi.
-Et comment?!
-Tu ne peux pas utiliser la maîtrise de l'eau? Regarde, il n'y a que ça à l'horizon: de l'eau! Grogna-t-il comme si il s'agissait d'une évidence.
-Je ne peux pas utiliser la maîtrise de l'eau ainsi ligotée, tous mes mouvements sont restreints.

Le pirate grogna et marmonna quelque chose d'inaudible, tandis que Jesse tenta de rassurer le capucin toujours réfugier dans sa chemise en lui caressant le haut de la tête. Nous avions longer le port jusqu'à arriver a la place du marcher. Là quelques collèges qu'Eska salua de loin de sa main avaient déjà tout préparer pour pouvoir exposer leurs esclaves aux possibles acheteurs.
Le marché était bondé de monde et un bruit assourdissant raisonnaient dans les parages. Nous avons contourner la foule pour arriver près de l'estrade installée.

-Salut! S'exclama joyeusement Eska face a ses collègues et amis avec lesquels il devait souvent partager l'argent qu'il gagnait.

De nombreuses salutations lui furent renvoyées, l'esclavagiste stoppa le convoi a nouveau avec brutalité, nous ramenant à la réalité. Toujours enfermés en cage, nous voyons cette estrade improvisée sur laquelle tout allait désormais se jouer.
Deux jeunes enfants, peut être de dix et quinze ans eux aussi enchainés comme nous l'étions furent mener au devant de leur public par cette même chaine qui avait fini par rougir la peau de leur cou.
Eska amena les deux garçons devant tous les curieux ou intéressés qui s'affaissèrent devant, principalement des hommes les possibles acheteurs espérés par Eska étaient bien présent, leur bourses pleines à en craquer.

-Bonjour Messieurs! Lança l'esclavagiste en ouvrant ses bras pour s'incliner humblement sans pour autant lâcher ses deux chaines de ses main.

Les deux enfants attendaient debout, têtes baissées, fatigués de résister. Tout en se frottant les mains l'homme commença a énumérer la qualité et la jeunesse des deux marchandises qu'il exposaient à la vente. Ne cessant d'augmenter le son de sa voix pour être certain que ceux du fond réussissent à entendre. Quelques propositions de prix fusèrent par ci et là, ils enchérirent chacun de leur coté le prix avec agressivité dans l'espoir de remporter.

Au final, Eska réussit à en tirer un prix qu'il jugea raisonnable même si il supportait le fait qu'il étaient bien plus précieux. Mais ne cherchant pas à froisser sa clientèle déjà bien généreuse il procéda à l'échange: les esclave contre la bourse. En possession de ses nouveaux bien l'acheteur se retira disparaissant dans la foule.

Eska descendit rapidement les quelques petites marches de son estrade, ouvrit la porte de notre cage, saisit nos chaine et nous tira de la cage par la force.
Nous tentions de résister et Eska du nous monté par la force, une fois présent sur l'estrade c'est d'un regard presque assassin que nous provoquions la foule qui nous examinait avec curiosité échangeant quelques commentaires lorsqu'ils se penchaient vers leurs voisins.

-Et voici les nouveaux lots du jours! Lança l'esclavagiste avec un sourire sournois avant de prendre une nouvelle et grande inspirations pour tenter d'amadouer son public.

Une fois en ville, Hizo tenta par tout les moyens de dénicher une opportunité, mais en vain. Il ne trouva aucun moyen subtil de s'approcher du convoi sans alerter les esclavagistes aux aguets. Le maître du feu constata avec horreur que la population faisait semblant d'ignorer ce qu'il se passait, préférant détourner les yeux à l'approche de la cage ou se cachant dans leur maison. La question de la tolérance légale n'influençait généralement pas l'opinion d'une population face à ces actes immoraux. Hizo en était convaincu et une seule explication lui vint en tête: il s'agissait d'un cartel. Une organisation illégale forte, détestant et châtiant autant la concurrence que les opposants à leur commerce. Les habitants de Zhu Fen avaient donc intérêt à se mêler de leurs affaires s'ils ne voulaient pas s'attirer des ennuis. Une entente discrète fut probablement passée entre les esclavagistes et les différentes forces armées, ainsi que les possibles précepteurs. Comme l'aubergiste de la Marmite Chaude avait affirmé, tant qu'ils ne font pas trop parler d'eux, ils sont là pour rester...

Gardant toujours une distance raisonnable entre la petite caravane et lui, Hizo se frayait un chemin à travers les passants, s'efforçant de ne pas trop attirer l'attention. *Grrrrr... j'aurais dû trouver d'autres vêtements...* Les hommes qu'il poursuivait empruntaient divers chemins, souvent des ruelles, afin de parvenir à leur destination. Le garçon savait où ils se rendaient. Ils prenaient la direction du port. L'air marin se faisait déjà sentir et le bruit des vagues ainsi que de navires levant l'ancre atteignaient ses oreilles affûtées. Hizo les suivit, restant ainsi en retrait, jusqu'à ce que le convoi s'arrête devant une plate-forme de bois où devant se massait une foule importante. Des gens bien aisés, jugea Hizo en détaillant les vêtements qu'ils portaient. Derrière la plate-forme se tenait d'autre cages semblables à celle où Kalae et les pirates étaient enfermés. Quelques esclavagistes pénétrèrent dans la bâtiment adjacent à la plate-forme, tandis que d'autres en ressortaient. *Sûrement leur quartier général* Face à l'océan et les docks, la vente d'esclave allait commencer. L'un des esclavagistes, celui qui avait fouetté Dimitry plus tôt dans la journée, grimpa sur la plate-forme et se lança dans un beau discours destiné à amadouer son auditoire en vantant les mérites de ses esclaves. Les enchères commencèrent...

C'était la première fois que le maître du feu assistait à une vente d'esclave et il se jura de ne plus jamais renouveler l'expérience. Le commerce humain n'avait rien de plaisant et les réactions du public le troublait profondément. Plus dérangeant encore lorsqu'il croisa le regard des deux petits garçons sur l'estrade, bien jeunes encore, lorsqu'un gros homme barbu offrit la meilleure enchère. Le plus jeune ferma les yeux, une larme naissant dans ses yeux et qui vint mourir sur ses lèvres, tandis que l'aîné le prit dans ses bras pour le réconforter, cherchant à rester aussi fort qu'uni. Tout deux savaient qu'en plus d'avoir probablement perdu leur famille, on leur enlevait ce qu'ils possédaient de plus cher: la liberté. Hizo ne saurait jamais ce qu'il adviendrait d'eux et mieux valait ne pas le savoir. En ce moment, même son coeur bourru et parfois égoïste se remplit de pitié, à la fois de peine et de dégoût.

- Et voici les nouveaux lots du jour ! lança l'esclavagiste de sa plate-forme à l'intention de la foule.

Ce fut au tour d'une vieille grand-mère et d'une petite fille vêtues de haillons, tout deux couverts de chaînes, de monter sur l'estrade. D'où il se tenait, Hizo entendait les railleries des clients à l'adresse de la vieille femme mais des offres ''alléchantes'' fusèrent de toute part pour l'acquisition de la petite fille. Dans ce genre de commerce, les plus jeunes possédaient le plus de valeur.
Hizo devait réfléchir et vite. Le tour de ses trois compagnons arriverait bien vite et il n'avait aucune valeur sur lui. Jamais il ne pourrait les ''acheter'' et encore moins les délivrer héroïquement. Il fallait trouver une idée, n'importe laquelle. *Cherche crétin ! Pense ! Trouve quelque chose !!!* La panique s'emparait de lui. Il tourna sur lui-même en regardant partout comme si la solution apparaîtrait magiquement. Lorsque son corps fut vis-à-vis l'océan, un éclair de génie frappa son cerveau. Mieux qu'une simple idée... la réponse à tout ses problèmes se trouvait devant lui, amarré sur le quai. *Ça y est !*

Hizo contourna la foule et s'approcha d'un des esclavagistes qui surveillait les alentours. Ce dernier posa sa main sur un poignard à sa ceinture lorsque le garçon aux couleurs de la Nation du Feu s'avança, accompagné de son louveteau des cavernes.

- Que veux-tu ? demanda-t-il avec méfiance.
- J'ai une proposition intéressante à faire à ton chef.
- Alors retourne au milieu de ces gens et enchéris ! Aucun de traitement de faveur ne sera autorisé !
- Il ne sera pas déçu. Je te parle d'une proposition monstre, impliquant un grand nombre d'esclaves...
- ... attends ici, répondit finalement le surveillant avec une brève hésitation.

Il revint quelques minutes plus tard avec Eska, le chef des esclavagistes. Ce dernier ne semblait pas heureux d'interrompre sa petite vente, aussi Hizo devrait se montrer vif et convaincant.

- On m'a dit que tu avais quelque chose d'intéressant à proposer, fils du Feu. Fais vite et ne me fais pas perdre mon temps ! Des clients potentiels s'impatientent en ce moment...
- Nous pourrions en tirer d'excellents bénéfices tout les deux. Donc voilà ce que je propose...

**************************************************************

Eska écouta l'offre que lui proposait le maître du feu avec attention. Lorsqu'il eut terminé, il resta un moment songeur, comme s'il cherchait une entourloupe.

- Donc, récapitula Eska, tu me proposes ceci contre ces trois esclaves.
- Exact, acquiesça Hizo dont l'impatience le rongeait. Kalae, Jesse et Dimitry seraient les prochains à monter sur l'estrade si l'esclavagiste ne se décidait pas très rapidement.
- Et tu saurais me montrer comment il fonctionne ?
- Oui... ou alors tu peux le vendre à un prix très élevé à n'importe quel marin... ou l'exiger en rançon à la Nation du Feu, à toi de voir. Mais si je te montre son fonctionnement, je veux d'abord que tu éloignes ces trois-là de la plate-forme. Met-moi cette ... marchandise... de côté jusqu'à la fin de notre transaction.
- C'est d'accord ! accepta Eska. Je ne sais pas encore ce que j'en ferai, mais je veux que tu m'expliques son fonctionnement. En échange, je te mettrai ceux-ci de côté. Lorsque nous reviendrons, nous signerons les papiers et tu disposeras de ces trois-là comme bon te semble !
- Qu'il en soit ainsi...
- Zei Pei ! ordonna l'esclavagiste à l'un de ses hommes. Poursuis la vente à ma place, mais garde ces trois petits trésors de côté. Tu peux vendre n'importe quel de ces chiens, à l'exception de cette fille et de ces deux pirates.
- Oui chef !
- Une dernière chose, commença Hizo. Emmenez-les moi à l'extérieur de la ville... je ne veux pas être impliqué publiquement dans ce genre de trafic...
- Mouais... j'accepte.
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- Où nous emmenez-vous ? s'indigna Kalae
- Tais-toi, femelle ! rugit l'esclavagiste en brandissant son fouet. À moins que tu ne veuille y goûter ?

La fille de l'eau se tût lorsque l'homme qui les conduisait à travers toute la ville la menaça du fouet. Elle posa son regard sur les deux pirates qui l'accompagnaient. Dimitry cherchait probablement une façon de s'échapper, mais c'était peine perdue. Ainsi enchaînés et escortés par sept hommes armés, il n'y avait aucun échappatoire. Jesse de son côté semblait ruiné, désespéré, peut-être plus conscient de la réalité de sa situation que Kalae et le capitaine ''Butthead''. Ils quitteraient bientôt l'enceinte de la ville. Que se passait-il ? Comme pour répondre à cette question, l'esclavagiste au fouet se lança dans une explication.

- Vous avez été vendu tout les trois ensemble pour un très gros paquet, apparemment. Rien que vous trois avez réussi à fructifier notre commerce. Tout les voyages ont été clairement remboursé dans cette transaction. Oh et à votre place, j'apprendrais très vite la discipline... votre nouveau maître n'a pas l'air patient du tout. Il ne s'amusera pas longtemps de votre petit caractère, héhééhéhé !

Jesse poussa un long soupir, si décourageant que Kalae crut qu'il allait éclater en sanglots. L'envie de pleurer ne manquait pas à la fille de l'eau, mais elle possédait une force de caractère suffisante pour garder la tête haute, conservant ainsi sa dignité. À force de marcher à ce rythme, leurs chaînes commençaient à devenir très lourde, au point d'entraver sérieusement leur mouvement. Mais ensemble, les trois compagnons se donnaient silencieusement du courage pour tenir le rythme.

Les esclavagistes et les trois esclaves attendirent au moins une heure à l'extérieur de Zhu Fen, dissimulés derrière quelques bosquets. L'attente semblait interminable pour le trio, si bien que Jesse fut sur le point de craquer. Mais un mouvement dans les fourrés attira l'attention de tout le groupe. Un homme s'approcha des esclavagistes, ces derniers le reconnaissant comme l'un des leurs.

- C'est bon...

À la grande surprise des pirates et de la maîtresse de l'eau, tous les esclavagistes les abandonnèrent sur place, les laissant au milieu des bosquets, toujours enchaînés.

- Mais qu'est-ce que... articula Dimitry.

Soudainement, un nouveau venu fit son apparition, accompagné par un petit louveteau noir. Le jeune homme aux cheveux blonds d'environ 17 ou 18 ans avançait vers les esclaves, un trousseau de clés à la main. Musclés et bien bâti, il aurait pu être un beau garçon si ce n'était de son air perpétuellement renfrogné et nonchalant. Dans les circonstances actuelles, ses traits semblaient encore plus tirés, démasquant ainsi un sentiment de colère et d'appréhension. L'individu portait un kimono au couleurs de la Nation du Feu, l'emblème de la Nation collée sur le haut du vêtement.

- HIZO !!! s'exclamèrent Dimitry, Jesse et Kalae, soulagés.

Contre toute attente, le maître du feu ne répondit rien. Sans même les regarder, il libéra tout d'abord Kalae en insérant la clé dans le lourd cadenas d'acier qui retenait ses chaînes.

- Ah Hizo, je suis si contente de te voir ! Je...
- Ferme-la ! cracha sèchement le maître du feu, à la surprise générale. Tais-toi, je ne veux pas t'entendre prononcer une seule parole !

Assommée par les propos de son ami, Kalae garda le silence. Après tout, peut-être les esclavagistes attendaient toujours à proximité et qu'il ne jouait qu'un rôle. Sans dire un mot, le jeune homme libéra Jesse, puis Dimitry. Ce dernier soulagea ses poignets endoloris par le poids des chaînes avant de remercier son sauveur.

- Eh bien... je suppose que je te dois une...
- Vous voyez ceci ? coupa Hizo, ignorant le témoignage de gratitude du pirate. C'est le papier stipulant que vous êtes ma propriété. Que vous êtes des esclaves qui m'appartienne ! Cela signifie que je peux faire de vous ce que JE veux !

Sans hésitation, Hizo déchira la lettre d'acquisition en mille morceaux. Lorsque le vent éparpilla les morceaux de papier, le maître du feu leur tourna le dos et se dirigea vers la route, le petit animal lui emboîtant le pas. Un long voyage l'attendait jusqu'à Republic City et il n'avait perdu que trop de temps.

- Vous êtes libre. Faites ce que vous voulez mais oubliez-moi...

-Vous êtes libre. Faites ce que vous voulez mais oubliez-moi...

L'oublier? Le maître du feu tourna des talons suivit du mystérieux louveteau qui l'accompagnait, si la situation avait été moins énigmatique mon attention aurait été d'avantage tourné vers le nouvel animal du maître du feu mais seul lui et son attitude m'intriguait réellement pour le moment.
Nous nous étions tous relever constant le pas presser du maître du feu qui faisait marche arrière. Surprit nous l'avions regarder s'éloigner de quelques pas avant de tenter de le rattraper.

-Hizo!! Hizo attends!

Le jeune homme ne se retournait pas, aussi l'avais-je attraper par le bras pour le stopper dans sa marche et le retourner vers nous pour tenter de comprendre son attitude.

-Je t'ai dis de me laisser! Répéta violemment le maître du feu en ôtant son bras rapidement avant de me repousser à nouveau comme il savait si bien le faire avec les gens.

Emportée par sa force et sa colère l'homme réussit à me faire perdre l'équilibre et sans la présence de Jesse derrière moi qui posa ses mains dans mon dos pour me maintenir debout, je serai sans aucun doute tomber au sol. Cette violence et ce manque de respect il l'avait eu autrefois, lorsque nous ne nous connaissions pas encore, pourquoi revenait-il comme avant, cela ne lui ressemblait pas.

-Mais qu'est-ce qu'il t'arrive? Avais-je grogner après avoir été gracieusement remit sur pied par le pirate.

Alors que le maître du feu s'apprêtait à justifier son comportement en prenant une grande inspiration, Dimitry s'interposa calmement, stoppant Hizo dans son geste.

-Comment nous as-tu acheter? Avec quel argent?
-Je vous ai échanger contre le Pourfendeur. Répondit sèchement Hizo en posant son regard agressif sur le capitaine.
-Mon... Mon sous-marin?! Comment as tu oser! Tu aura intérêt à me rembourser! Je l'exige.
-Je t'ai sauver la vie, estime toi déjà heureux!
-Écoute moi bien mon gars, Reprit Dimitry en tapotant le torse du maitre du feu du bout de son doigt. Tant que tu ne me donnera pas ce que tu me dois, je te suivrai. Et ce, même si je dois aller jusqu'à Republic City!

Republic City.... Je venais soudainement de reprendre conscience la raison de ma venue, le docteur Koro était de retour à Republic City. Hizo le savait-il?
Le jeune et robuste garçon ne se laissa pas intimider par le capitaine et dégagea sa main d'un geste rapide de bras avant de le défier du regard. Le petit capucin, comprenant désormais qu'il n'y avait plus aucun dangers sortit de la chemise de Jesse et sauta sur l'épaule de son maître avant de l'imiter en poussant un petit grognement devant le maître du feu.

-Republic City. Oui c'est pour ça que j'étais venu à la base! Annonçais-je alors que je ne faisais que penser a voix haute. Koro est de retour et vie désormais sur cette île.
-Encore ce Koro. Commenta Jesse en poussant un soupir d'agacement.
-Je ne voyagerai pas avec vous! C'est hors de question!
-Ohh que si! Je ne vais pas te quitter des yeux! Cracha Dimitry bien décider à être rembourser, une nouvelle fois.

Le louveteau dépassa la tête de derrière son maître, curieux de voir l'homme qui osait hausser la voix sur son maître et montrer une forme d'agressivité. Le bébé loup bomba son dos de colère, laissant ses poils sombres s'hérisser sur son dos ressentant qu'il s'agissait là d'une personne que son maître n'appréciait guère. Il réussit a pousser un petit grognement lorsque son regard se posa sur le petit singe.
Hizo n'en avait rien a faire des menaces du capitaine qui désormais lui était antipathique. Il ne déposa même pas un regard sur moi avant de faire demi tour pour disparaître dans la brousse.
Dimitry partit à grande enjambées, bien déterminé a le suivre.

-Nous voyagerons ensemble jusqu'à Republic City que tu le désir ou non! Hurla-t-il au loin pour que le maître du feu l'entende sans pour autant le laisser s'en aller.

Nous poursuivions tous désormais le maître du feu, Jesse secoua la tête comprenant bien que Hizo n'était toujours pas calmer de sa colère de la vieille.

-Mais qu'est-ce que nous avons fait? Demandais-je à Jesse. Je l'admets nous avons bu et notre comportement était quelque peu.... extravagant. Mais tout de même, la réaction n'est-elle pas démesurée? D'ailleurs je ne suis même pas sur qu'il soit en colère a cause de ça... Je n'arrive pas à comprendre.
-J'ignore la raison de sa réaction. Répondit simplement et honnêtement le pirate sur un ton calme.
-Tout ceci à cause de Dimitry! Grognais-je en lançant au pirate "Butthead" un regard assassin.

Depuis notre rencontre, ce pirate n'avait fait que nous causer des problèmes, depuis le début rien de ce qu'il faisait n'était sérieux, tout n'était que jeu et amusement. Il n'était qu'un profiteur, un égoïste et un menteur. Je regrettais de l'avoir suivis dans cette taverne, je regrettais même jusqu'à l'avoir rencontré dans ce port sur les côtes glacées du Pôle Nord.
Je m'étais mise à courir, laissant soudainement Jesse et dépassant le capitaine Butthead qui marchait loin devant sur les pas du maître du feu qui ne cessait de lui demander de partir, mais sans résultat.

-Hizo! Appelais-je entre deux souffles. Hizo!

Je dus me poser sur son chemin pour le stopper. Le jeune homme était têtu, seulement je l'étais également et c'était désormais une rencontre en face à face que j'imposais en me plantant sur son passage.

-Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il t'arrive? Pourquoi tu réagis ainsi?!

Ma question était sincère et mon incompréhension totale. Les beaux yeux couleur ambre du garçon étaient plongés dans les miens avec un sérieux presque redoutable.

- Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi réagis-tu ainsi ?

L’expression mélangeant panique, confusion et frustration que dégageait la jeune femme n’ébranla pas Hizo pour le moins du monde. À ses yeux, elle l’avait trahi en abusant de sa confiance. Car oui, Hizo lui avait accordé sa confiance. Mais elle le berna avec une facilité déconcertante, ramenant le garçon à la réalité. Kalae ne différait pas des autres femmes. Maintenant, elle osait le poursuivre et exigeait des explications quant à son comportement envers elle. Pire, elle l’empêchait de poursuivre son chemin en lui barrant la route de son propre corps. Quelle audace injuste ! Mais cette fois, il ne flancherait pas. Hizo ne se laisserait pas amadouer par la soudaine prise de conscience de son ancienne amie et par son obstination. Il n’y avait plus rien à espérer d’elle, aussi se promit-il instantanément de ne plus se laisser berner par de belles phrases et des pathétiques excuses qu’elle avait très probablement répété machinalement, comme une parfaite manipulatrice.

Hizo soutenait gravement le regard de Kalae. Pas question d’expliquer quoique ce soit à cette traînée ! Elle ne méritait même plus le moindre souvenir. Mieux valait l’effacer de sa mémoire, le jeune homme la considérant comme une triste erreur de parcours.

- Ôte-toi de mon chemin ! grogna Hizo entre ses dents.
- Non ! Pas avant que tu m’ais expliqué ton attitude. Qu’est-ce que nous t’avons fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

Refusant de répondre à ses questions, le maître du feu tenta de contourner l’obstacle par les côtés, même s’il devait mettre les pieds hors de la route. Toutefois, Kalae ne se laissa pas intimider face à cette rebuffade. Une seconde fois, elle se planta devant le garçon, l’empêchant toujours d’avancer, plongeant son regard insistant dans le sien. Cette fois, Hizo ne réussit pas à conserver son semblant de calme. Son visage se métamorphosa en une grimace aussi sinistre que menaçante et serra vigoureusement les poings. Son regard incendiaire braqué sur sa rivale, il échappa un profond grondement qui n’impressionna pas la fille de l’Eau.

- Dégage de ma route, espèce de garce ! fulmina Hizo.
- Non ! répondit-elle avec autorité, ne relevant pas l’insulte.
- Va-t-en ou je ne réponds plus de mes actes !

Accompagnant le geste à la parole, le fils du Feu leva le bras droit et brandit bien haut son poing, prêt à la frapper si elle ne s’éloignait pas. Mais Kalae restait stoïque, sans que Hizo ne puisse déterminer quelle réaction elle aurait s’il venait à mettre sa menace à exécution. Encaissera-t-elle le coup ? Se défendrait-elle ? Se cacherait-elle ? Fort heureusement, la réponse ne vint jamais puisque Jesse Mak-Artney interféra, se positionnant entre les deux jeunes gens. La situation dégénérait dangereusement et mieux valait que rien n’aille trop loin…

- Héééé… on se calme, on se calme… dit-il sur un ton posé en éloignant les deux antagonistes de ses bras.
- Ne me touche pas ! ordonna Hizo.
- Hé ! Ressaisis-toi, tu ne vas tout de même pas la battre pour si peu !
- Pour si peu… susurra-t-il pour lui-même.

Nul ne sait si le maître du feu avait vraiment l’intention de lever la main sur la maîtresse de l’eau. Cette hypothèse restait peu probable en fait. Néanmoins une colère tumultueuse affligeait le garçon et mieux valait n’encourir aucun risque. Dimitry quant à lui se tenait toujours en retrait et personne ne savait ce qu’il pensait de ce revirement imprévu de situation. Certains pourraient croire que le pirate était tétanisé, paralysé par le soudain danger que représentait son ancien équipier. Mais malgré tout ses défauts moraux, le capitaine ‘’Butthead’’ possédait un courage exemplaire. Peut-être jugeait-il qu’il ne profiterait aucunement des circonstances en s’impliquant verbalement, aussi choisit-il de garder le silence.

- Quel est ton problème, Hizo ? demanda Kalae d’un calme déconcertant. Pourquoi te conduis-tu ainsi avec nous ? Que t’avons-nous fait ?

Hizo fut presque tenté de s’expliquer. La jeune femme s’exprimait avec quiétude et arrivait à apaiser l’aura d’agressivité qui entourait le maître du feu. Mais il se reprit avant de se lancer dans les aveux, craignant une nouvelle manigance perverse de la femme. Foudroyant Kalae du regard, il lui répondit d’un ton cassant.

- Va donc t’asseoir sur les genoux de ‘’Butthead’’ et demande-lui de t'expliquer la signification du mot ''trahison''... il la connaît par coeur. N’oublie pas de faire une petite danse. Un pirate et une traînée… toutes les pièces du clichés sont rassemblées ! Pffff… tu ne vaux pas mieux pas mieux que les autres, tu es comme toutes les femmes. Tu ne vaux plus rien à mes yeux !

Fermement mais sans faire preuve de violence, il bouscula Kalae de l’épaule afin de reprendre son voyage, cette dernière confinée à une sorte d’immobilité liée à la surprise des propos du garçon. Le discret rictus qui apparut sur les lèvres de Dimitry se joint parfaitement au froncement de sourcils de Kalae qui apparemment n’appréciait pas quelque chose dans la déclaration du garçon.

Légèrement poussée sur le coté par le maître du feu, celui-ci reprit sa route sans se retourner. Ses paroles avaient été vexante et même blessante. La contrariété et l'impatience apparaissait peut à peu sur mon visage. En me retournant violemment je marchais dans les pas du maître du feu comme le faisait le petit louveteau qui marchait à ses cotés en sautillant de temps a autre.

-Traînée?! Avais-je ressortis sur un ton sec et presque scandalisé.

Hizo garda un regard droit, avançant d'un pas ferme.

-Je crois que tu te fais des idées. N'as tu donc pas compris que ce qui s'est passé dans cette taverne n'était que les effets de l'alcool et de l'ambiance générale.
-Que je me fais des idées? Répéta Hizo en se retournant brutalement. Ce que j'ai vu à la Marmite Chaude était pourtant bien réel. Que cherchais tu à obtenir en agissant ainsi, comme toutes les femmes tu devais avoir une idée derrière la tête.
-Ce n'était pas moi... Avais-je insister au point de porter instinctivement ma main sur le cœur tant ma justification était sincère. Tu me connais, jamais je n'aurai agit ainsi.
-Tu es simplement jaloux. Finit par intervenir Dimitry avec un sourire amusé tout en croisant ses bras sur son torse.
-Toi, ferme-là! Avions nous répondu agressivement en cœur en pointant du doigt le pirate qui n'avait pas perdu son rictus.

Butthead aimait à provoquer les gens, il s'amusait. Et savoir désormais qu'il était l'un des raisons de cette querelle le pirate était à la fois amusé et intéresser. Qui sait jusqu'où pourrait-il tirer profit de cette situation.
D'abord surprit d'avoir lancer le même ordre en cœur à l'encontre du trouble fête, Hizo et moi avions laisser un petit silence s'installer jusqu'à ce que nos regards ne se croisent à nouveau pour se défier. Jamais le maître du feu n'avait poser un tel regard sur moi, j'avais peur de ses mots, peur qu'il ne comprenne jamais la réalité de la chose.

-Hizo voyons que pourrais-je bien chercher à obtenir de la part de Dimitry? Ou même de qui que ce soit, jamais je n'aurai utiliser un tel stratagème.
-Tais-toi. Coupa le garçon, mais sans succès.
-J'ignore quelles sont le genre de femmes qui t'ai donner un tel avis, mais sache que certaines agissent avec moral et honneur. Peut importe les évènements qui ont eu lieux par le passé, cela n'en fait une généralité.

Il y eu un court silence pendant lequel j'avais oser espérer avoir marquer un point auprès de mon ami. Ne pouvant pas soutenir le regard plus longtemps par peur de ne pas supporter ce silence, je l'avais déporter lentement sur coté avant de le poser a nouveau doucement sur lui.

-Je l'avoue je n'aurai jamais du me laisser embarquer dans cette situation, ni avoir confiance en ce pirate, j'ai fais une erreur. Je suis désolée que tu m'ais vu ainsi.... Sincèrement désolée.

*Agir avec moral et honneur ! J’ai vu ce que tu faisais de la morale lorsque tu dansais aux tables… et ne me parle pas d’honneur… pffff !*

- Je l'avoue je n'aurais jamais dû me laisser embarquer dans cette histoire, ni avoir eu confiance en ce pirate, j'ai fait une erreur. Je suis désolée que tu m'ais vu ainsi.... sincèrement désolée.

Kalae fixait à présent le maître du feu droit dans les yeux, espérant obtenir sa rédemption. Hizo aurait pu lui pardonner son attitude de la veille, d’autant plus que la jeune femme semblait aussi sincère qu’il était vrai qu’elle avait passé une journée fort éprouvante. Mais son instinct le mettait en garde. Malgré les bons moments et les riches aventures qu’ils avaient partagés, Kalae restait une femme, donc indigne de confiance. Hizo avait eu foi en elle et crut en leur franche camaraderie, mais elle l’avait bafoué. Bafoué leur amitié, leur relation et leurs bons souvenirs. Non, il ne fallait pas rester enfermé dans la naïveté une seconde fois. Qu’importent ses regrets, la maîtresse de l’eau ne méritait pas une seconde chance.

- C’est trop tard, répliqua Hizo implacable, bien décidé à mettre un terme à cette conversation futile.
- Mais qu’est-ce que je dois faire alors ? Dis-le moi… récria Kalae, la voix soudainement enrouée par l’émotion.
- Rien du tout. Maintenant cesse de me faire perdre mon temps !

Cela aurait pu clore la discussion, du moins Hizo l’espérait-il. Malheureusement, Dimitry attendait toujours son moment pour frapper, tel un serpent guettant sa proie. Malgré quelques commentaires placés ici et là, il s’était fait plutôt discret durant l’affrontement entre ses deux anciens compagnons. Maintenant que Kalae semblait plus démunie qu’une gazelle blessée face au lion tenace qu’était Hizo, il se permit d’entrer en scène. Comme toujours, apporterait sa touche personnelle, qu’importe si elle se devait positive ou négative. Dans ce cas-ci, tous craignaient le pire.

- Ça ne change rien, mon garçon ! Tu me prives de mon moyen de transport, je suis coincé ici sans argent et tu crois que tu t’en tireras ainsi ? J’attends un remboursement !
- Peut-être aurais-tu préféré de passer le reste de tes misérables jours en esclavage ?

Hizo répondit avec une fermeté digne de la plus grande sècheresse dans le monde des paroles. Le ton cassant de sa voix réussit à mettre le capitaine hors de combat, du moins pour un certains temps. Parfois, Hizo devenait aussi vif d’esprit qu’un grand maître. Car bien qu’il ait effectivement causé la perte du Pourfendeur, il ne fait aucun doute que l’échange de la machine sous-marine joua un rôle crucial lors de leur acquisition, donc à leur liberté. Le pirate ne l’ignorait pas mais refusait de perdre une joute verbale face au maître du feu.

- Ça ne change pas que nous n’avons aucuns moyens financiers et rien à manger. Je suppose que tu as été trop bête pour y songer lorsque tu as décidé de nous libérer, n’est-ce pas ? Pfff, évidemment… il n’y a rien d’intelligent à attendre de toi !
- Capitaine, ce n’est pas le moment… osa Jesse en voyant le visage de Hizo s’assombrir.
- Ferme-la ! cria Kalae.
- Non je ne me tairai pas ! cracha le capitaine en s’approchant de son rival. Quoi ? Tu vas encore hurler, grogner, jouer les grosses brutes et piquer une crise de jalousie ? Que tu ne puisses plus nous sentir, ça me va ! De toute façon, je me fiche bien de toi aussi ! Mais pourquoi nous as-tu délivré si c’était pour nous abandonner par la suite ?

Le pirate commençait à aller trop loin, mais il marquait un point. Un silence désagréable planait maintenant autour du petit groupe. La question était pertinente. Même Kalae, piquée par la curiosité, attendait la réponse du maître du feu. Hizo cependant rageait. Le vent tournait en sa défaveur. Après tout qu’avait-il à se reprocher dans toute cette histoire. La faute leur en incombait.

- Je m’en fiche, laissez-moi tranquille !!! s’emporta le jeune homme. Je vois bien votre petit jeu ! Vous essayez encore de m’embobiner, comme toujours ! Je ne sais pas ce que vous attendez de moi, mais vous n’aurez plus RIEN !

Sur ce, il leur tourna le dos. Ils ne tireraient rien de lui aujourd’hui, tous le comprenaient à présent. En s’éloignant en compagnie du mystérieux louveteau des cavernes, les deux pirates ainsi que la fille de l’Eau pouvaient l’entendre marmonner.

- Grrrlllmmg… ingrats… grrrr… traîtres ! …. Tous des traîtres ! Grrrlllmbbb… perdu mon temps… grrrr…. Republic City…. Grraar…

La situation était complètement incompréhensible à mes yeux. Bien que mon comportement avait été honteux, et extravagant, il n'y avait rien à mes yeux qui méritait un tel dénouement, et surtout une telle colère. Je ne savais plus quoi dire, troublée, perdue et presque déçu par réaction de celui que je considérais pourtant toujours comme mon ami.

Dimitry enchaina le pas dans celui d'Hizo. Le capitaine avait préciser qu'il le suivrai jusqu'au bout, et le pirate ne mentirai pas, Hizo allait bel et bien devoir le supporter lui et son second pour un long voyage. Que devais-je faire? Prendre moi aussi une autre direction, après tout personne ne semblait vouloir de moi ici. Seulement, instinctivement peut-être, j'avais fini par les suivre. Marchant en retrait, leur cœur lourd me sentant coupable pour une raison qui m'était encore vague. La perception du maître du feu était bien singulière, aussi le moindre évènements avait vite fait de réveiller en lui certains traumatismes.


Petit à petit, sans que nous nous étions aperçu le ciel avait finir par se couvrir. Désormais cachés derrière les épais nuages gris les rayons du soleil se faisaient timides comme si le temps s'amusait à représenter le sentiment que j'éprouvais: Le cœur lourd et comprimé par la déception et la tristesse. Seuls les Huang avaient réussit à me donner autant de peine, et la tristesse qu'avait réussit à me donner Hizo rivalisait désormais avec eux.
Déboussolée, perdu, c'était comme se retrouver brutalement seule au monde.
Pourquoi la vie n'avait-elle jamais été tendre avec moi? D'abord privée de parents biologiques, puis exilée par les derniers membres de ma véritable famille, emprisonnée, torturée, le destin s'était même amuser à me faire croire en la mort d'un ami, sans compter les innombrables malchances dont j'avais tout le long de mes aventures été victime. Perdre aujourd'hui mon frère d'arme, mon meilleur ami? Non.... c'était un évènement de trop a rajouter à ma liste.
Et pourtant ces mots étaient sortit de sa propre bouche.... « Garce », « Traînée », « Traîtresse », « Oubliez-moi », « Tu ne vaux plus rien à mes yeux » … Finalement, c'était les même mots qu'avaient utiliser ces vieillards qui me haïssaient « Garce », « salope de fille de l'eau », « chienne » …
Mais malgré tout, les mots étaient plus blessants, car cette fois ci ils ne venaient pas d'inconnu, non, ils venaient d'un ami, ils venaient Hizo.

Le tonnerre raisonna dans le ciel, et déclencha une terrible averse qui s'abattit sur le paysage. Les gouttelettes d'eau qui coulaient sur mon visage masquaient les larmes qui coulaient sur mes joues. Silencieuse dans cette tristesse qui rongeait mon cœur, je ne voulais pas à nouveau attiré l'attention, cela aurait été perçu comme une autre tentative de « manipulation » connaissant le véritable avis que se faisait Hizo à mon sujet désormais.

Le petit singe installé sur le bras de son maître qui suivait toujours de très près son rival, sauta sur le sol et s'avança en sautillant, évitant quelques flaques de boue avant d'escalader ma jambe et de s'installer sur mon épaule. Le petit primate avait réussit à percevoir mon état, peut-être grâce a ses sens développés et l'attention particulière que cet animal m'avait toujours porté. Sa présence se voulait réconfortante, comme pour me demander d'arrêter de pleurer, il effaça une larme de sur ma joue en donnant un petit coup de langue sur ma peau avant de rentré sa tête dans mon cou.
Bien que gentille et réconfortante son attitude n'avait pas réussit à réellement atténuer ma peine.

Avant d'atteindre Républic City un long voyage nous attendait, et pour cela il nous faudrait traverser de nombreux lieux qui nous étaient encore inconnus et remplis de dangers. Qui plus est le temps n'était pas avec nous, mais bizarrement cette pluie m'avait semblait presque insouciante, je ne m'en était même pas protéger, l'envie n'y était pas...

L’orage battait son plein et la pluie fouettait le quatuor qui marchait le long de la route, en direction de la lointaine cité Républicaine. Pourtant les quatre voyageurs se sentaient tous bien seuls. Suivit de près par le petit loup, Hizo marchait à l’avant en boudant et en grommelant à l’occasion sur la présence indésirable des autres, s’accommodant plutôt bien de ce semblant de solitude, bien qu’il aurait de loin préféré ne pas être accompagné. Dimitry le talonnait de quelques mètres, gardant sagement le silence. Le seul fait que le maître du feu ne rouspète plus à leur présence représentait une grande victoire, aussi s’en contenta-t-il. Tout près de son capitaine avançait Jesse Mak-Artney, le pirate le plus honnête du lot, mais que la situation mettait mal à l’aise. S’il n’en tenait qu’à lui, il aurait rebroussé chemin depuis belle lurette. Pour finir, Kalae traînait à l’arrière, préférant rester seule en retrait. Aussi triste que démoralisée, la maîtresse de l’eau pleurait toute sa peine en silence et la distance lui permettait de garder cette émotion en confidence. Elle suivait sans comprendre pourquoi elle le faisait. Peut-être préférait-elle les accompagner plutôt que de rester toute seule… ou alors faisait-elle route elle aussi vers Republic City et qu’elle empruntait l’unique route qu’elle connaissait ? Hizo l’ignorait et s’en fichait de toute façon.

Si l’animal qui suivait Hizo comme un chien de poche se révélait mystérieux pour tous, il ne tarda pas à dévoiler sa ‘’personnalité’’. Hizo découvrit en même temps que les trois autres, avec horreur d’ailleurs, que le louveteau craignait les orages… Dès que le premier coup de tonnerre retentit, il ne put réprimer un petit hurlement que personne ne tint rigueur. Cependant, après le dixième – et chacun empirant au fur et à mesure que l’orage s’intensifiait – la patience du capitaine commença à décroître dangereusement.

- WAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !
- Grrrr… grogna silencieusement Dimitry.

…

- WAAAAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !
- Non mais, tu vas le faire taire un jour ?
- Toi, ne m’adresse plus la parole !
- Mais tu vois bien qu’il hurle comme un abruti depuis des heures ? tonna le pirate.

La plainte formulée n’atteignit pas les oreilles du principal concerné. En fait, si les glapissements du loup des cavernes commençaient à lui taper sérieusement sur les nerfs et se retenait pour ne pas le frapper, il détestait davantage les commentaires de ‘’Butthead’’. Qu’importe ce qu’il dirait, le maître du feu n’obtempérerait pas à ses requêtes, aussi logique seraient-elles. Certains pourraient parler d’obstination ridicule, mais pour Hizo, il s’agissait d’honneur. Il n’avait pas demandé, ni même désiré, que les pirates et Kalae l’accompagnent, alors qu’ils endurent les tracas imposés par la bête.

Un nouveau coup de tonnerre éclata.

- WAAAHOUUUUUUU !
- Ça suffit !!! beugla Dimitry au bord de la colère. J’en ai assez que ce monstre ne casse les oreilles avec ses hurlements aigus ! Fais-le taire ou je trouverai un moyen pour le faire moi-même !
- Tu voulais me suivre jusqu’à Republic City, alors prépare-toi parce que tu vas l’entendre souvent, répondit Hizo sans même se retourner. Et si tu connais un moyen de lui fermer la gueule, alors vas-y ! Moi j’ai tout essayé…

Le pirate ne trouva rien à ajouter. Ils poursuivirent ainsi leur longue route jusqu’au soir où l’orage prit fin aussi subitement qu’il avait commencé. Sous un crépuscule rouge, les quatre voyageurs établirent un campement qui reflétait parfaitement l’état d’esprit dans lequel ils se trouvaient. À l’instar de leur ordre de marche, ils firent des feux de camps séparés. Hizo dans son coin, Kalae seule sous un arbre, la tête posée sur ses genoux, tandis que les deux pirates disposèrent le leur entre les deux élémentalistes en conflit. La pauvre maîtresse de l’eau n’avait pas prononcé un seul mot depuis leur départ et son regard fixait le vide, absente. Trempée jusqu’aux os et perdue au cœur de bien sombres et tristes pensées, son esprit ne l’accompagnait plus. Mais le maître du feu ne la regardait plus à présent. Assis sur le sol humide, seul dans son coin, le fixait le feu crépitant qu’il avait allumé à l’aide de sa maîtrise et de quelques branches d’arbre suffisamment sèches pour servir de combustible. Mais il n’y avait pas que des branches qui brûlaient… soucieux de se départir de tous ses souvenirs, Hizo avait jeté le manteau de la Tribu de l’Eau, cadeau du frère de Kalae, dans les flammes. Il poussa un long soupir alors que le vêtement se consumait. Comme il se l’était juré, il comptait bien se débarrasser de TOUS ses souvenirs… même les plus symboliques…

Une nouvelle larme se forma dans l’œil droit de la jeune femme. Elle vivait l’une des pires journées de sa vie, riche en émotions, blessée dans son cœur de femme. Son regard ne parvenait pas à quitter les flammes dansantes qui lui rappelaient l’ami qu’elle ne voulait pas perdre. L’unique raison pour laquelle elle se retenait d’éclater en sanglots était la proximité des trois hommes, dont celui qu’elle pleurait la perte d’amitié. Malgré la présence du soleil couchant, elle songeait à s’étendre sur l’herbe mouillée pour dormir. Cette éprouvante journée l’avait épuisé et se sentait apte à dormir, qu’importe la qualité du confort. Mais quelque chose qui frotta sa cuisse attira son attention. Le petit louveteau qui ne quittait jamais le fils du Feu s’était furtivement approché afin de faire connaissance avec la silencieuse jeune femme.

- Bonjour toi… articula Kalae d’une voix rouée par l’émotion.

Le louveteau lui répondit en remuant la queue. Il lui tourna autour comme s’il cherchait l’attention de sa nouvelle rencontre.

- Tu viens me tenir compagnie ?

Hélas, la pauvre Kalae ne tarda pas à découvrir pourquoi le canidé lui tournait ainsi autour. Elle le constata bien trop tard, seulement lorsque le petit loup leva sa patte arrière et lui urina sur la jambe, juste au-dessus de la botte.

A l'endroit ou nous nous étions arrêter, une grande rivière coulait non loin de là, de l'endroit où nous étions nous l'entendions doucement s'écouler, a cause de la pluie le niveau d'eau était eau et la température fraîche. De l'autre coté de la rive, la forêt dans laquelle nous voyagions prenait fin, et un paysage presque désertique se dessinait à l'horizon.

L'arrivée de ce louveteau avait été pourtant des bienvenue au début. Il était un peu de compagnie et il n'éprouvait aucune rancœur contre moi contrairement à son maître, les animaux étaient un fidèle soutien lorsque nous étions tristes, pour la plupart ils ressentaient nos sentiments et leur présence n'était que réconfort et amour.

-Bonjour toi...

Mes premiers mots. C'était mes premiers mots depuis des heures, et ils étaient pour un louveteau. L'animal remua la queue avec énergie ce qui réussit à m'arracher un très éphémère petit sourire en coin, qui très vite s'effaça à nouveau. L'animal fit quelques tour autour de moi, ce qui réussit a m'arracher quelques courts instants de mes malheureuses pensées.

-Tu viens me tenir compagnie?

Sans avoir le temps de comprendre quoi que se soit ni même de réagir. L'animal leva sa patte arrière et mouilla mon pantalon d'un liquide chaud. Surprise je m'étais lever d'un bon en poussant un grognement à la fois scandalisée et à bout de toute chose. C'est debout et en posant un regard sur mon pantalon que je pus constater la tâche sombre qui me collait a la peau.

-Ahh beurkk! C'est pas possible!! Avais-je grogner tentant de rester calme malgré tout. Aller file, oust!

En pointant une direction du doigt j'avais ordonner à l'animal de partir. Sans se soucier de rien l'animal partit en sautillant, comme satisfait d'avoir en quelque sorte baptiser sa nouvelle connaissance.

-Haha!! Ria Dimitry de bon cœur. Dis-toi que c'est parce qu'il t'aime bien!
-Tsss... Tu parles! Avais murmurer entre les dents tout m'éloignant de l'arbre contre lequel j'avais trouver refuge.

Le pirate riait toujours tandis que je passait devant lui. Comme si cette humiliation avait été nécessaire en plus de tout le reste. Je m'en était allée vers la rivière quelques mètres plus loin sur la droite, passant devant le feu des deux pirates et celui du maître du feu qui avait toujours son regard fixé sur les flammes, avait-il rit discrètement? Lui aussi se moquait-il de moi en silence? Sûrement. Hizo savait malheureusement être blessant lorsque quelque chose le contrariait.

Le manteau qu'il avait jeter était déjà presque consumé et le voir ainsi maltraiter avait été quelque chose de très clair et presque d'insupportable.
Comme un coup de massue supplémentaire sur le cœur, c'était une vision difficile à supporter, aussi avais-je préféré passer d'un pas rapide pour ne plus être témoin de l'acte qu'avait oser faire Hizo. Il brulait notre passé, il brulait nos souvenirs.

Le rire bruyant de Butthead s'arrêta lorsque je m'étais éloignée du campement. Debout au bord de la grande et profonde rivière le délicat bruit de l'eau était reposant. Elle était d'un calme presque improbable après une averse comme celle dont nous avions été les victimes.
Après avoir retirer mes bottes, j'avais rentré un pied dans l'eau fraîche puis le second et avait avancer jusqu'à ce que l'eau ne m'arrive aux hanches. Frottant énergiquement le pantalon immergé dans l'eau pour être sur qu'aucune trace ne resterai. Étrangement j'étais rester calme et silencieuse. Après tout, j'aurai pu faire scandale, accusant Hizo de ne pas avoir bien éduquer son louveteau, à nouveau hausser la voix, me montrer plus ferme avec l'animal, mais à quoi bon, la fatigue se lisait sur mon visage d'ordinaire combattante l'envie de lutter n'y était plus.

Après en avoir profiter pour remplir ma gourde, avant de sortir et de sécher rapidement mon pantalon grâce à un rapide tour de maîtrise, je m'en était retourner sous mon arbre. Dimitry avait très rapidement trouver le sommeil, bien que lui aussi fatigué il ne fut en aucunement troublé par les évènements de cette journée et s'endormit aussi facilement qu'un bébé, ce qui était des plus déconcertant. Pour le capitaine, la situation ne le concernait pas réellement et en aucun cas il n'était perdant dans cette histoire.
Jesse était un des rare avec lequel Hizo échangeait fréquemment quelque mots, bien qu'ils furent rapides, le pirate n'avait rien fait d'autre qu'être témoin aussi n'avait pas perdu l'image que le maître du feu s'était fait de lui.

Le jeune pirate s'était tournée vers son ami qui avait chasser tantôt un petit gibier qu'il avait fait cuire durant mon absence. Le maître du feu bien que hésitant au début il accepta de donner ne art de nourriture pour celui qui ne l'avait pas entièrement déçu. Le jeune briguant l'en remercia et fit mine de repartir vers son campement pour pourvoir manger tranquillement.
Silencieusement le jeune et honnête pirate s'était approcher du petit arbre contre lequel je m'appuyais avant de me tenter la viande encore fumante sous le nez.

-Mange. Dit-il calmement.
-Merci mais je n'ai pas faim.
-Ahh... ne dis pas ça! Répondit-il en prenant ma main et en m'y posant la nourriture. Il faut que tu manges, c'est important.

J'avais lever mon regard vers cet homme, durant notre précédente aventure nous n'avions pas beaucoup eu l'occasion de discuter et ce soir était un des rares soirs où il fut a mes cotés. Il fut aussi le seul a ne pas faire preuves de mots déplacés, ou de moqueries à mon égard. C'était un homme qui réfléchissait avant d'agir, sage malgré son jeune âge et respectable malgré son statut.

-Pourquoi tu me regarde comme ça? Demanda Jesse en me sortant de mes rêveries.
-Heu... Avais-je répondu en secouant légèrement la tête pour revenir à la réalité. Merci pour tout ce que tu fais, ça me touche.

Le jeune homme fit un sourire timide, il passa gentillement sa main dans mon dos, geste qui se foulait réconfortant avant de détourner les talons et de retourner près du feu pour se réchauffer. Bien que la portion de nourriture apportée par Jesse était une part généreuse l'appétit n'y était presque pas.
J'avais réussis a manger les trois quart, et sentant l'odeur de la viande un peu plus loin le louveteau revint à la charge quémandant les restes. Il couina et remua la queue tout en affichant un regard humide pour tenter de m'amadouer. Je lui avait donc donner tout le reste du plat, l'os comprenait encore de généreux morceaux de viande. L'animal heureux, une fois son butin a la gueule s'en retourna en direction de son maître pour pouvoir le mâchouiller à ses cotés.
Lorsque le loup de caverne se colla au maître du feu pour pouvoir lui aussi manger l'homme posa son regard curieux sur son animal de compagnie.

Voilà presque une vingtaine de minutes que la nuit était tombée et ce soir le ciel était dégagé. Allongés dos sur le sol les yeux tournés vers le ciel étoilé, ce spectacle avait toujours réussit à me fasciner. Les étoiles scintillaient et de la pleine lune qui illuminait la plaine de toute sa splendeur et de sa beauté, me rappelant souvent l'histoire de la princesse Yue était racontée aux enfants des tribus de l'eau dès leurs plus jeunes années, afin de leur faire prendre conscience de l'importance de cet astre pour notre peuple en plus des pouvoir qu'il nous prodiguait. Le courage de cette jeune femme qui abandonna sa vie et son amour pour la survie de notre peuple était un modèle exemplaire. Aujourd'hui esprit de la lune, elle veillait sur chacun de ses enfants avec toujours autant d'amour et de dévotion.

- Ah non ... pas encore ! geignit Hizo en tirant sur sa chausse. Lâche ça ! MAINTENANT !!!
- Rrrrraaaorrr

Bien que la nuit fut longue et difficile, le réveil fut brutal pour le fils du feu, ses vêtements trempés par l'herbe mouillée. Comme toujours, il avait retiré ses souliers noirs la veille avant de se coucher, mais comme à chaque fois, il en oubliait la présence du petit loup des cavernes qui grignotait tout ce qui lui tombait sous la dent. Pour une seconde fois depuis leur inoubliable première rencontre, l'animal avait choisi ses chausses afin de démontrer toute l'étendue de sa férocité. Le principal ennui venait de la gueule du canidé qui refusait de lâcher prise. Reprendre un objet en sa possession relevait du défi et comme le louveteau ignorait le sens du mot ‘’obéissance’’, la seule méthode consistait à extirper l’objet en question de sa bouche. Malheureusement, le loup croyait à un nouveau jeu, aussi Hizo n’était pas au bout de ses peines.

- Grrrrr…Donne !!! ordonna-t-il en tirant de toutes ses forces.

Après un éprouvant combat de deux minutes entre l’homme et la bête, la gueule de ce dernier céda enfin et Hizo récupéra enfin sa godasse. À son grand désarroi, les dents pointues de l’animal avait perforé le cuir à de nombreux endroits et le talon portait les marques d’une séance intensive de machouillage. La queue entre les jambes, le louveteau à peine plus gros qu’un labrador adulte se dirigea piteusement vers un buisson afin d’échapper au regard inquisiteur de son maître. *Argh ! Quelle bête inutile ! Ma chaussure… elle est fichue *

- C’est ça, va-t-en, sale bête ! Grrrr….

Après avoir néanmoins enfilé son soulier endommagé, le maître du feu remarqua alors le temps nuageux, plutôt grisâtre. Rien n’annonçait le retour du soleil avant un bon moment. De plus, comme pour combler son malheur, ses trois compagnons non souhaités furent témoin de sa démonstration de lutte avec l’animal des cavernes. Dimitry ‘’Butthead’’ le dévisageait, un sourire moqueur aux lèvres, tandis que Jesse Mak-Artney se retenait visiblement pour ne pas rire. En fait, seule Kalae ne trahissait aucune émotion. Son visage couvert de larmes séchées, ses traits tirés et les cernes sous ses yeux dénotaient la mauvaise nuit qu’elle avait passé. Le jeune homme ne sut quoi en penser. De toute façon, il devait absolument se sauver la face vis-à-vis les pirates.

- Quoi ? Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme deux idiots… je l’ai récupéré ma chaussure !
- Ah oui, nous avons tous vu ça… acquiesça le capitaine sur un ton ironique.
- Où as-tu trouvé cet animal ? demanda Jesse qui désirait éviter de provoquer le maître du feu.
- Ça n’a aucune importance mais je suis coincé avec lui, il me suit partout où je vais et je n’arrive pas à m’en débarrasser ! Et… ah et je ne vous parle plus, c’est vrai !
- Tu n’as qu’à le tuer si tu ne peux t’en débarrasser ! annonça Dimitry.

Ni Hizo, ni Jesse, ni Kalae ne surent si le capitaine avait parlé sérieusement. Toutefois, il masquait toute trace d’ironie dans ses propos, révélant un côté fort troublant du capitaine ‘’Butthead’’. Plutôt que de répliquer, Hizo le foudroya du regard et retourna près de son petit feu de camps qui ne restait que de braises. Le garçon n’aimait pas spécialement la petite créature, qui lui causait plus d’ennuis que d’ennui, mais se refusait à l’abattre… même s’il avait rêvé l’étrangler à plus d’une reprise.

Hizo déballa son sac de rations et constata avec soulagement que toute la nourriture séchée qu’il avait acheté à l’auberge de la Marmite Chaude s’y trouvait toujours. Afin de prendre des forces, il attrapa une galette séchée, composée d’un mélange d’orge, d’avoine et de blé où fut ajouté des petites baies et autres fruits des champs. Il en mangea une moitié et dû se résoudre à donner l’autre partie au louveteau qui, attiré par l’odeur et le bruit typique de la nourriture, sortit de sa cachette pour réclamer sa part. En observant la bête avaler tout rond sa portion, Hizo se souvint que ses compagnons n’avaient rien à manger. *Pffff… qu’ils aillent s’en chercher s’ils en veulent !* Mais cette pensée ne dépassa pas ce stade. Lorsque le garçon tourna la tête et aperçut les trois jeunes gens qui s’affairaient à remballer leurs rares possessions matérielles, le ventre vide, il sut que sa conscience ne lui pardonnerait jamais de les abandonner, les laissant souffrir de la faim alors que lui possédait suffisamment de rations pour une semaine entière. Mais comment agir sans perdre la face ? Son orgueil en souffrirait s’il devait leur proposer de partager son repas. Il lui fallait un bouc émissaire et il en connaissait un parfait…

Jesse s’étirait de tout son long lorsqu’il remarqua le regard insistant du maître du feu à son intention. Après avoir regardé partout aux alentours comme pour s’assurer qu’il s’adressait bien à lui, le matelot reporta son attention sur Hizo en se pointant du doigt. Hizo hocha de la tête. Jesse s’approcha.

- Quoi ?
- Tiens… prends ceci, tu dois avoir faim… grommela Hizo en tendant un petit paquet de quatre galettes.

Jesse, le seul membre de la troupe que le fils du feu acceptait de parler, prit le paquet et l’entrouvrit. Lorsqu’il s’aperçut du nombre de galettes à l’intérieur, il lui tendit à nouveau le paquet.

- Oh… merci, mais il y en a beaucoup trop.
- Mais non… tu as sûrement TRÈS faim.
- Pas tant que ça.
- Non non… je suis convaincu que tu as TRÈS TRÈS TRÈS faim.
- Ah mais je t’assure que …
- PRENDS-LES ET DONNE-EN AUX AUTRES … imbécile… comme tu as fait hier.

Jesse devait se maudire de son manque de jugement. Évidemment, Hizo refusait de proposer lui-même de la nourriture au reste du groupe. Le pirate vira ses yeux à l’envers en faisant signe qu’il avait comprit. Il s’éloigna et distribua des galettes à Kalae et Dimitry qui acceptèrent leur part sans hésitation. Les pauvres engloutirent leur ration en moins de temps qu’il en a fallut pour que Jesse comprenne où Hizo voulait en venir. Évidemment, depuis leur capture par les esclavagistes, ils n’avaient que très peu manger.

- Bon moi je pars… à vous de suivre ou de rester ! annonça Hizo sans motivation.

Republic City était encore bien loin et la région dans laquelle ils s'apprêtaient à voyager ne lui disait rien qui vaille. Ce genre de contrée aride renfermait bon nombre de dangers. Tout d'abord, moins peuplée, l'Armée de la Terre réduisait sa présence au strict minimum, signifiant que la zone était parcourue par de nombreux bandits ou autres hors-la-loi. Ensuite, des bêtes sauvages et dangereuses y vivaient, dont le massif Élan-lion. Si cette créature craignait le feu comme la peste, s'il les prenait par surprise, il pouvait fort bien les massacrer. Ils devraient donc faire preuve de vigilance malgré le différend qui régnait au sein des compagnons et qui ne cessait de s'étendre.

Lorsque Jesse revint a nos coté s'était en possession de petites galettes qu'il nous proposa. Affamés nous ne nous étions pas fait prier et avions partager ce petit butin.

-Bon moi je pars... à vous de suivre ou de rester! Annonça Hizo sans motivations.

Le jeune homme tourna des talons et reprit sa route sans rien ajouter d'avantage. Pour continuer notre route nous devions traverser la rivière qui se trouvait non loin de là. Hizo fut le premier de nous a entrer dans l'eau le niveau d'eau lui arrivant à mi-cuisse. Son louveteau ne tarda pas a suivre seulement, l'animal se stoppa arrivé au bord de l'eau. Pensant au début que l'animal craignait l'eau celui-ci recula pour prendre de l'élan et partit a toute vitesse en direction de la rivière avant de se jeter dedans comme un fou, éclaboussant sauvagement son maître qui était a mi chemin.

-Agrrrr!!! Grogna sauvagement Hizo après avoir été entièrement éclaboussé par le louveteau. Sale bête, arrête ça!!

le bébé loup pataugea dans l'eau et avança en bougeant rapidement ses pattes dans l'eau. Dimitry et Jesse ne purent s'empêcher d'afficher un sourire et il se mirent à rire sympathiquement tandis que je ne montrai encore nouvelle fois aucune émotion face à la situation.
Lorsque le garçon du feu sortit de l'eau en compagnie de son animal de compagnie, le louveteau en rajouta une couche en secouant son pelage ne manquant pas d'éclabousser a nouveau son maître qui tenta de se proteger en tendant ses bras devant lui en poussant un nouveau grognement qui lui était si propre.

Les deux pirates traversèrent à l'heure tour, mouillant leur pantalon à la mi-cuisse tandis que je suivais derrière, bien plus enfoncée dans l'eau qui arrivait au niveau de mes hanches. En sortant les deux pirates demandèrent a ce que je leur débarrassent de cette eau qui avait imprégner leur tissus pour pouvoir voyager dans de meilleures condition, Hizo lui ne demanda rien, préférant éviter. Il fut le seul de nous quatre a voyager mouillé bien trop orgueilleux pour demander à cette femme qu'il semblait ne plus apprécier le moindre service.

-Mon capucin! Lança Dimitry en prenant soudainement conscience. Où est Kiki?

Le pirate se retourna rapidement attendant son animal qui traversait sagement la petite étendu d'eau.

-Encore une autre sale bête... Grommela entre ses dents le maître du feu à l'avant qui avait déjà eu de mauvaises expériences avec le petit capucin.
-Aller viens Cap'. Lança Jesse pour presser l'animal
-Il s’appelle "KIKI" ! Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi! Aboya Dimitry en posant ses mais sur ses hanches.

Lorsqu'il sortit de l'eau il s'ébroua rapidement et sauta sur la main du capitaine avant d'escalader son bras avec énergie.
La forêt dans laquelle nous nous étions retrouver et dans laquelle nous avions voyager était désormais derrière nous. Peu a peu la végétation se faisait de plus en plus rare, et un paysage montagnard et désertique se formait à l'horizon. La terre et la verdure présente au sol était devenue peu à peu roche. Le soleil était toujours mystérieusement caché par quelques nuages grisâtres qui ne semblaient toujours pas prêt a disparaitre.
Attendre Républic City nous prendrait un peu plus d'une semaine, peut être deux si nous ne trainions pas. Et nous n'avions qu'un pauvre sac de provisions, aucun moyen de locomotions et qui plus est l'entende n'était pas au rendez vous.

Voilà plusieurs heures que nous marchions, Jesse et Dimitry n'avaient cesser de remplir le silence en discutant tout deux de choses vaines et typiquement pirate. Butthead ne se gêna pas pour faire a nouveau remarquer a voix haute ô combien son sous-marin lui manquait et rappelait aussi a son second qu'il était bien décider a retrouver un bâtiment ou une somme d'argent conséquente de la part du capricieux maître du feu. Même si ce qu'ils disaient n'était pas intéressant et parfois agaçant ils faisaient au moins l'effort de ne pas laisser planer un lourd silence, état donner que Hizo menait le groupe sans se retourner ni même prononcer un mot alors que je fermais le groupe silencieuse depuis notre départ/

-Tu suis chérie derrière? Questionna Dimitry d'une voie enjouée et en affichant un grand sourire.
-Ouais... ouais... Avais-je répondu d'une voix fatiguée.

Ma nuit avait été courte et saccadée, de par la fatigue une constante et légère sensation de picotement sous les paupières était présent, le sommeil était la seule des solution pour remédier à ça, mais pour cela, fallait-il encore le trouver.
Alors que notre voyage avait commencer, le paysage semblait déjà présenter d'étranges caractéristiques: quelques larges et profonds sillons avaient découper le sol nous empêchant de continuer plus loin.

-Un canyon?! Constata Jesse surprit.

Hizo examina les lieux en le parcourant du regard, si il voulait rejoindre Republic City il devrait traverser ce canyon. Il poussa un soupir comme agacé d'avance et à la fois soucieux de s'aventurer dans un tel endroit avec si peu de vivre.

-Je crois que tu n'as pas le choix. Rajouta Dimitry en comprenant le soupir de son rival.

Aucun voyageur sensé ne se risquerait à franchir un canyon, seul ou en petit groupe, surtout au coeur de ces régions désolées du Royaume de la Terre. Vallées très encaissées causées principalement par l'érosion de l'eau, un canyon ressemblait à de petites chaînes de montagnes franchissable grâce à un réseau de gorges, parfois espacées, parfois étroites, généralement très creuses. Celui qui se dressait face au groupe s'étendait à perte de vue, aussi s'ils se trompaient de chemin, ils risqueraient d'y errer pendant des jours avant de trouver une sortie. Pour Hizo qui rageait à l'idée de perdre du temps, l'alternative de passer dans un canyon n'était pas très intéressante. Mais pire encore, ce genre de formation rocheuse au relief accidenté favorisait les embuscades et d'innombrables bandits y trouvaient refuge, espérant ainsi se faire oublier des autorités. Évidemment, si des brigands avaient élu domicile dans ce canyon, ils n'hésiteraient pas à s'en prendre au petit groupe, d'autant plus qu'ils bénéficieraient d'un effet de surprise tactiquement important. Mains posées sur ses hanches, le maître du feu poussa un long soupir tandis qu'il scrutait l'horizon.

- Je crois que tu n'as pas le choix, annonça Dimitry en réponse à son soupir.
- Le choix de quoi ? pesta Hizo. Évidemment que je n'ai pas le choix. Le contourner prendrait des jours et rien ne me prouve que cela sera plus sécuritaire. Moi j'y vais... vous faites ce que vous voulez !
- Attends... tu veux dire que tu vas t'aventurer dans ce canyon ? déglutit Jesse. Voyons, c'est ridicule ! Il n'y a rien de si pressant qui t'attende à Republic City qui vaille la peine de courir de risque !

Hizo comptait répliquer à son compagnon, notamment pour souligner sa couardise, mais Kalae le devança au grand étonnement de tous. Elle qui n'avait prononcé presque aucun mot depuis leur départ se décidait à prendre l'initiative. Elle qui préférait rester en retrait afin de camoufler ses sentiments se lança à l'avant, devança ainsi Hizo et les autres.

- Tu n'en sais absolument rien Jesse ! Rien du tout !

Lorsqu'elle le croisa, Hizo crut lire une farouche émotion dans les yeux de la jeune femme, mais il ne sut pas en mesure de l'identifier. De la détermination ? De la colère ? De l'impatience ? ... de la haine ? Le garçon fronça les sourcils, ne se souciant même pas de ce qu'elle ressentait à l'instant présent. À ses yeux, Kalae était la principale coupable de leur rupture d'amitié. Il n'envisageait même pas que son attitude égoïste, mauvaise et même méchante le rendait aussi coupable qu'elle et le capitaine ''Butthead'', sinon plus... *Qu'est-ce qu'elle a celle-la... ? Grrrr... que manigance-t-elle encore ?* En effet, pour le maître du feu, la responsabilité incombaient à Kalae et son cher pirate et il n'avait pas tort. Cependant ses propres agissement étaient impardonnables, bien plus qu'une simple beuverie qui a mal tourné. Mais Hizo ne le réalisait pas. Chacun d'eux avaient leur tort, mais le jeune homme ne le savait pas encore...

- Eh bien... constata le capitaine amusé, un rictus aux lèvres tandis qu'il observait la jeune femme, je crois bien que le moment de réflexion est terminé. Comme dans le bon vieux temps !

Dimitry emboita le pas à la maîtresse de l'eau et tâcha de la rattraper tandis qu'elle descendait la colline pour s'engouffrer dans la première passe du canyon. Jesse Mak-Artney posa son regard sur le maître du feu, mais n'y découvrit rien pour déchiffrer ses intentions. Hizo continuait de scruter l'horizon, à la recherche d'un chemin plus sûr... et peut-être d'une soudaine façon d'échapper à ses compagnons. Le jeune pirate haussa les épaules puis s'engagea à son tour en direction du canyon. Au bout d'un certain temps, le fils du Feu dût se résoudre à l'inévitable: pour atteindre Republic City, il devrait poursuivre son voyage dans ces gorges, en compagnie des pirates et de la fille de l'Eau.

- Grrrrr...

Désormais, l'ordre de marche fut inversé. Kalae avait prit la tête et marchait de la même façon qu'elle suivait le groupe lors de la première journée. Distante et absente. Le capitaine Dimitry ''Butthead'' arrivait en troisième, suivit de près par son fidèle matelot. Kiki alias Cap', le capucin du capitaine, se tenait sur l'épaule de ce dernier. Pour finir, en dernière position trottait Hizo, accompagné du petit louveteau, les mains dans les poches, l'air renfrogné. Voilà des heures qu'ils avançaient dans ce dédale de passes montagneuses. Les parois rocheuses n'offraient pas beaucoup d'espace entre elles et ne serait-ce des rayons du soleil qui parvenaient à s'y glisser, l'endroit devenait rapidement étouffant. Pire encore, Hizo ne savait pas où ils se dirigeaient. Conduite par une femme (Kalae qui marchait devant) en qui il n'avait plus du tout confiance, le garçon craignait de perdre un temps précieux. Normalement, il ne se serait pas gêné pour manifester son désaccord, prétextant qu'une pauvre fille ne possédait pas un sens de l'orientation suffisamment développé pour conduire une expédition. Mais par soucis de préserver le silence (accablant) et son orgueil (hors de question d'adresser la parole à une traîtresse de premier ordre), il ne dit rien, se contenta de grommeler entre ses dents.

Soudainement, une voix inconnue attira leur attention. Un ordre inquiétant qu'on leur imposait.

- La bourse ou la vie, voyageurs ! Donnez-nous immédiatement toute vos possessions !

Instinctivement, les quatre compagnons se placèrent en position de combat, prêts à défendre leur vie. Dimitry et Jesse ayant perdu leurs armes lors de leur capture par les esclavagistes, ils se rapprochèrent du mieux qu'ils le pouvaient des deux maîtres. Autour d'eux, surgissant de derrière des rochers et des crevasses incrustées dans la paroi, une dizaine de bandits armés encerclèrent le groupe. Hizo et Kalae remarquèrent que deux d'entre eux maniaient un arc. Ressentant l'inquiétude et la tension qui émergeait du langage du corps de son maître, le petit loup froussard se roula en boule en tremblotant. *Quelle créature inutile !!!!!!*

- Nous n'avons rien ! répondit Kalae d'une assurance surprenante. Laissez-nous poursuivre notre chemin, nous ne possédons aucune richesse.
- Ce n'est pas grave, nous ne nous serons pas déplacés pour rien ! déclara méchamment celui qui semblait être le chef. Tuez-les hommes et les deux bêtes ! Mais gardez la fillette ! Je la veux pour moi !

*Prenez-la donc si vous voulez un coup de poignard dans le dos...* songea Hizo. Mais cette pensée ne quitta pas son esprit.

Les rôles étaient désormais inversés, je marchais a l'avant du petit groupe d'un pas sûr, décidée à surmonter cette épreuves comme tant d'autres par le passer. Blessée au plus profond de moi, la tristesse avait laisser place à l'amertume et la rancœur.


-La bourse ou la vie, voyageurs! Donnez-nous immédiatement toutes vos possessions! Interpella une voix masculine avec autorité.

L'apparition des bandits avait été une surprise, et très vite nous nous étions retrouver Encercler et menacer par quelques flèches pointées en notre direction et prête a être tirées.

-Nous n'avons rien! Avais-je répondit avec assurance et force. Laissez-nous poursuivre notre chemin, nous ne possédons aucune richesse.
-Ce n'est pas grave, nous ne nous serons pas déplacer pour rien! Répliqua-t-il avec un sourire. Tuez les hommes et les deux bêtes! Mais gardez la fillette! Je la veux pour moi!

*Que ..!*
*Prenez-là donc si vous voulez un coup de poignard dans le dos... * songea le maître du feu toujours aveuglé par ses convictions.

Aussitôt l'ordre donner les bandits obéirent. Les flèches furent lâchées et celle-ci fusèrent sur ses cibles dans un sifflement aiguë et menaçant. Instinctivement nous nous étions séparer en deux groupes, chacun des deux élémentaristes d'un coté opposé, auprès d'un pirate et de leur animal de compagnie, prêt a affronter cette bande de sauvages.
Jesse était dos a dos avec le maître du feu. Et malgré le fait qu'il ne possédait aucune arme, le jeune homme semblait malgré tout bien décider a se défendre à main nues.
Hizo déchainait toute sa puissance de feu, comme si faire preuve de violence lui permettait d'évacuer toute sa colère, les flammes nourries par ses sentiments dégageaient une chaleur presque insupportable. Le maître du feu réussit a réduire en cendre quelques flèches avant qu'elles ne parviennent jusqu'à lui grâce a un mur de feu avec lequel il les protégea.

Malgré tout, la maîtrise dangereuse du jeune homme se semblait pas impressionnée les bandits sûrement habitués au combats risqués et aux forces de l'ordre qui n'hésitaient pas a déployer toutes leur force pour la capture de voleur dans leur genre.
Le petit louveteau effrayée par une violence si soudaine avait trouver refuse dans le creux d'une parois, sa tête écrasée autant qu'il le put au sol pour essayer de se faire oublier. Son corps tremblait, impressionné par la chaleur et la grandeur des flammes de son maître et les attaques précises et habiles de ses assaillant, il attendait.

Contrairement au bébé loup, le capucin était farouche et il n'hésitait pas a sauter avec de grands bons énergiques sur le visage du premier ennemis qui passait a sa porter, mordant son nez, ses oreille, ou mettant ses petits doigts dans les yeux ce qui immédiatement empêchait l'assaillant d'avancer d'avantage.
Le capitaine Butthead ne semblait aucunement déranger par le fait de ne posséder aucun arme. Même si il tentait de rester a proximité de moi sachant qu'il pouvait toujours compter sur la maîtrise de l'eau pour le sortir d'un mauvais pas, il n'hésitait pas à frapper de toutes ses forces, le poing serré ses adversaires. Les pirates n'avaient pas fait d'arts martiaux, aussi leur techniques de combat au corps à corps n'était que basiques mais leur nature impulsive, et farouche faisait d'eau des cogneurs qui n'avaient pas froid aux yeux.

Bloquant de temps a autre quelques petites pluies de flèches en les faisant se heurter dans un mur de glace, le capitaine était à l'abri de tous les dangereux projectiles.
Celui qui semblait être leur chef c'était mêler a l'affrontement, il sortit d'entre deux petites parois étroite et afficha un long sourire et sortant la lame de son fourreau. Il sauta devant le capitaine Butthead par surprise en brandissant son arme au dessus de sa tête. Le pirate réussit à esquiver l'attaque de justesse en roulant sur le coté et en s'éloigna du périmètre de sureté que ma maîtrise de l'eau protégeait.

Concentrée dans le combat, la volonté de victoire était forte. Grâce a un serpent d'eau tout ceux qui tentèrent de me charger par devant furent projeter contre la roche en poussant un cri de douleur lorsque le corps tombèrent lourdement au sol. Le reflet du chef de leur bande apparut dans un des disques de glace que je lançais avec rapidité blessant a la moindre frottement. Comprenant aussitôt que le danger se trouvais derrière, c'est en baisant la tête en en faisant un croche pieds accroupit que l'homme tomba au sol.

Utilisant ce moment d'inattention comme une chance, l'un deux posa sa main sur ma bouche pour tirer mon visage en arrière et m'emprisonner dans ses bras.

-Et de un! Lança l'homme sur un ton victorieux.

Celui qui venait de tomber au sol, se redressa il n'eut le temps que de faire quelques pas vers nous avant que Dimitry ne ce décide a sauter sur son dos pour tenter de le frapper a la tête.
Essayant de décoller ma main de l'homme de sur mon visage tirer sur sa main devenait inutile étant donner la force avec laquelle il m'empoignait mon visage. C'est dans un violent et rapide coup de tête en arrière que la solution était. Le haut de mon crane se cogna contre son nez qui ne tarda pas a saigner abondamment. Agresser par la douleur de son nez casser, le bandit lâcha prise.
Et c'est précieusement au même moment que Dimitry Butthead tomba au sol après avoir subit un enchainement de Kata par le chef de la bande.
Le capitaine allongeait au sol se tordait de douleur, et poussait quelques gémissement traduisant le mal qui le rongeait. Rit qu'aucun remords et qu'aucune pitié le leader du groupe s'avança en ma direction avec la même assurance que tantôt.

L'homme au nez ensanglanté, fou de vengeance, repartit à la charge et attrapa une seconde fois mon visage par derrière comme il l'eut fut, serrant d'avantage cette fois-ci l'étreinte pour être sur de ne pas se faire avoir une dernière fois.

-Tu m'as casser le nez espèce de folle! Grogna-t-il avec rage.

Le combat faisait rage au cœur du canyon aride depuis quelques temps déjà. Le quatuor de compagnons, aidés par le capucin, défendait leur vie contre une bande de bandits qui ne cherchaient qu’à assouvir leur soif de violence. Du côté de Kalae et Dimitry, l’affrontement tournait en faveur des bandits malgré un début plutôt prometteur. À deux reprises, un vandale tenta d’agripper la jeune femme pour l’immobiliser, la première fois se soldant par un cuisant échec ayant pour conséquence un nez fracturé. Le capitaine quant à lui avait essuyé une violente attaque qui l’envoya au tapis, gémissant de douleur.

- Tu m'as cassé le nez espèce de folle ! grogna rageusement le brigand.

Kalae se débattait comme une furie mais le chef de la bande se porta au secours de son homme de main. Ensemble, ils réussirent à la maîtriser –non sans avoir reçu quelques coups au passage- en attendant que leurs comparses en aient terminé avec le maître du feu et l’autre pirate désarmé. Mais de ce côté-ci, l’assaut ne se déroulait pas exactement comme prévu.

Hizo combattait avec la férocité d’un lion trop longtemps retenu en cage. Il incendiait tout les projectiles tirés en sa direction grâce au feu qu’il créait, un feu de loin plus ravageur et destructeur que celui qu’il avait l’habitude d’invoquer. Puisant au plus profond de ses émotions, la puissance de sa maîtrise du feu s’en trouvait décuplée depuis les récents évènements riches en effervescence. Tout ce qui s’approchait du mur de feu compact qu’il maintenait en place se désintégrait rapidement, recouvrant le sol de cendres. Un bandit rusé tenta de l’attaquer par derrière, mais l’attaque rata in extremis notamment grâce à l’intervention de Jesse qui alerta son allié.

- Attention !

Hizo se retourna et esquiva la lame qui manqua de peu ses omoplates. Il contre-attaqua furieusement d’une série de coups de poing, chacun d’eux libérant une traînée de flamme qui défigura le pauvre bandit qui hurlait de douleur. L’homme s’écroula au sol, inconscient ou mort, le maître du feu n’en avait cure. Chose certaine, si ce bandit survivait, son visage resterait marqué jusqu’à la fin de ses jours, lui rappelant ainsi sa plus grave erreur de jeunesse.
Un autre voleur embusqué chargea le garçon de la Nation du Feu, son épée brandit, mais ce dernier réagit beaucoup trop rapidement. Expert en arts martiaux, Hizo savait se battre et ses réflexes étaient aussi aiguisés que ceux d’une panthère. Il envoya un puissant coup de pied de côté dans le sternum de son adversaire éberlué qui poussa un cri étouffé. Hizo le mit définitivement hors de combat en enchaînant d’un coup de pied circulaire au visage. Ce bandit sombra à son tour dans l’inconscience, le visage brûlé.

Un troisième malfrat cessa subitement sa course à mi-chemin, soudainement conscient de la supériorité du maître du feu. Hésitant, il fit un pas en arrière et baissa sa garde. Ce fut une erreur fatale. Hizo l’aperçut du coin de l’œil et ne montra aucun signe de clémence. Ils les avaient menacé, attaqué et tenté de les tuer. Ils paieraient tous autant qu’ils sont. Aucun ne méritait de la pitié. Plongé dans une sorte de transe frénétique, le jeune homme profitait de ce combat pour vider toute son énergie négative que lui transmettaient ses émotions. En poussant un cri effrayant, il fonça droit sur le bandit horrifié qui lâcha son arme sous l’effet de la terreur. À bonne distance, Hizo s’éleva dans les airs et neutralisa la cible d’un coup de pied sauté directement à la clavicule droite. Un craquement sec lui indiqua que l’os venait de se fracturer. Pour finir, il exécuta une rotation de 90 degré et abattit une quatrième victime d’un trait de feu. Ce dernier fut projeté sur la paroi rocheuse et glissa à son tour au sol pour ne jamais se réveiller.

Jesse Mak-Artney ne savait s’il devait craindre ou jubiler de la situation. Si le maître du feu réussissait à se débarrasser des bandits comme s’ils n’étaient que de vulgaires poupées de chiffon, son état l’inquiétait. Il se souvenait des excès de colère de son ami, mais jamais cela n’avait prit une telle ampleur. *Mais… qu’est-ce que je fais… je dois les aider !* Retrouvant contrôle de ses moyens, le pirate s’avança et ramassa l’épée d’un des bandits étendus au sol, inanimés. Arme en main, il cherchait un adversaire à affronter mais son regard son porta sur Kalae prise au piège… et son capitaine blessé qui gisait au sol.

- Non !!! J’arrive ! Je… Arrrgh !

Le matelot n’eut pas le temps d’intervenir. Avant même qu’il ne puisse terminer sa phrase, une flèche à la pointe acérée fendit l’air et se ficha dans sa poitrine. Le jeune pirate laissa échapper un cri étranglé avant de s’effondrer lourdement sur le côté. Le visage déformé par la douleur et l’incompréhension, il adressa un dernier regard implorant à Hizo avant de fermer les yeux.

- Jesse !!! hurlèrent de concert Kalae et Hizo.

Aucun des deux maîtres ne pouvaient déterminer s’il vivait ou non. Hizo jugea néanmoins son état extrêmement critique, aussi devaient-ils en finir rapidement de ce combat. Tout d’abord, il allongea sa position, faisant face à l’archer coupable, tendit le bras et expulsa un long trait de feu. L’attaque enflammée percuta sa cible de plein fouet, ne laissant aucun doute quant à ses chances de survie. Alors qu’il cherchait du regard un nouvel ennemi à vaincre, la voix de celui qui les avait abordé plus tôt retentit.

- Lève tes bras et ne bouge surtout pas, maître du feu !

C’est à ce moment que le jeune homme constata le guêpier dans lequel ils étaient fourrés. Le chef et son comparse se tenaient derrière Kalae, la retenant fermement et la menaçant de leurs lames, prêts à la tuer au moindre mouvement trop brusque de sa part. Sa rage dissipée, Hizo prenait désormais conscience de ce qui l’entourait. Dimitry ‘’Butthead’’ gisait au sol, toujours à bout de souffle, entourés de plusieurs bandits morts ou inconscients. Debout, il ne restait plus que ces deux derniers malfrats. Prisonnière de ces derniers, la fille de l’Eau dépendait donc de l’action que prendrait son compagnon. Mais pire que tout, Jesse Mak-Artney nécessitait une intervention médicale immédiate. Il n’y avait pas de temps à perdre.

- Que voulez-vous ? grogna Hizo en levant les bras.
- Si tu bouges ou ne fait qu’un seul geste suspect, elle mourra ! menaça le chef.
- Si vous la tuez, je vous tuerai immédiatement après comme j’ai abattu votre bande !

Un silence écrasant planait désormais autour des opposants. Coincés au milieu d’un dilemme où chacun risquait de perdre gros, soit leur vie, aucune action ou parole ne devait être prise à la légère. Hizo aurait pu proposer aux bandits de s’enfuir en emportant leur butin, mais sa conscience le lui interdisait. Malgré toute la rancœur qu’il portait à son ancienne sœur d’arme, la voir ainsi lui faisait mal. Il refuserait de l’abandonner, que ce soit par honneur, amitié ou simplement pour prouver à cette fille ce que signifie le mot ‘’loyauté’’.

- Libérez-la et je vous laisse partir !
- ... Pas question…
La diplomatie ne relevait pas des compétences du maître du feu. En fait, il exécrait dans toutes les formes de négociations. En temps normal, il se serait emporté, ces jeux de marchandage l’agaçant au plus haut point. Mais il sentait de l’hésitation dans le ton de voix du chef, aussi décida-t-il d’en rajouter. De plus, seule Kalae ici avait une chance de sauver Jesse.

- Écoute-moi. Nous sommes dans une impasse, c’est évident. Réglons ça immédiatement, d’accord ? Libère la fille et je te donne ma parole d’honneur que je ne vous poursuivrai pas. Nous reprendrons notre route en emportant nos blessés et nous oublierons cette histoire… ça te va ?

Preuve de la lâcheté de cette bande de vauriens assassins, la peur s’empara des bandits. Brutalement, ils poussèrent la jeune femme qui atterri involontairement dans les bras de Hizo qui l’attrapa avant qu’elle ne tombe, et prirent leurs jambes à leur cou, disparaissant dans une crevasse.

Une fois Kalae remise sur pied, Hizo la relâcha sans aucune grâce. Il ignorait si elle comptait le remercier ou dire quoique ce soit et de toute façon, il s’en moquait bien. Seul Jesse importait en ce moment… s’il n’était pas déjà trop tard.

Jetée si violemment dans les bras du maître du feu et remise sur pied avec cette brutalité qui lui était désormais quotidienne à mon égard, le jeune garçon s'éloigna de quelques pas comme dégouté à l'idée de me toucher.

Les bandits disparurent dans une crevasse à toutes jambes. Tentant d'ignorer le comportement du maître du feu mon attention fut très vite détournée vers le matelot allongé au sol une fléchée plantée dans sa poitrine.

-Jesse! Avais-je appeler alarmée en me jetant sur le corps du jeune homme.

Le souffle court et saccadé, Jesse ouvrit faiblement les yeux. Curieux et soucieux Hizo s'avança de quelques pas sans pour autant trop approcher pour une raison qui nous échappait. Dimitry s'était difficilement redresser et avançait à quatre patte, une main posée sur son ventre encore douloureux à cause des nombreux coups qu'il reçu.

A genoux aux cotés du jeune pirate, pendant quelques milliseconde je fus comme prise de panique, et regardais son état. Sa plaie saignait beaucoup et la flèche était plantée très profondément en plein poumons. Il nous fallait tenter quelque chose.
Empoignant la flèche avec délicatesse je la lui arracha fermement pour tenter de limiter la douleur. Le jeune homme du même âge qu'Hizo poussa un nouveau gémissement violent avant de déplisser à nouveau son visage.

-Je vais arranger ça, tu vas voir Jesse! Tentais-je de le rassurer d'une voix tremblotante. Tout ira bien.
-Tu mens. Soupira-t-il désespéré.

J'avais arracher la chemise blanche imbibée de son sang d'un coup sec pour mettre son torse a nu et pouvoir inspecter la plaie. Pour analyser la graviter de la situation, une fine couche d'eau se posa sur la paume de mes mains avant que je ne les pause sur son torse froid. L'eau s'infiltra dans sa profonde blessure m'aidant ainsi a visualiser la profondeur et les organes touchés. Malheureusement la flèche qu'il reçu fit mouche dans son poumon droit. Soigner des blessures ou des douleurs n'était pas la même chose que soigner un organe vital perforer.
Sans qu'aucun mot ne soit prononcer Jesse réussit à lire sur min visage bouleversé.

-Je te l'avais dis.
-Reste avec nous! Je... Je ne veux plus être seule...

L'émotion avait gagner ma voix. Être seule... Oui, Jesse était le seul à faire preuve de générosité ou de respect à mon égard depuis les récents événements. Le perdre était comme perdre le dernier soutient. Il n'était pas particulièrement courageux, et ses actes n'étaient perçus que comme un second rôle par son capitaine qui volait souvent la vedette du jeune homme, sa richesse d'âme était son plus grand atout, et le plus apprécier.

-Je suis fatigué... Tenta-t-il de dire lentement.

Ce moment était horrible, Jesse mourait, et nous étions impuissant. Et même si la maîtrise de l'eau ni pouvait rien, une certaine culpabilité commença a m'envahir. C'était de ma faute, si la maîtrise de l'eau aurait été plus puissante, et si il ne s'était pas focaliser sur ma situation il n'en serait peut-être pas là...
Le jeune pirate lança difficilement un regard en arrière, apercevant son capitaine qui le fixait gravement. Ses yeux se déportèrent ensuite sur son ami maître du feu a qui il adressa un faible sourire amical.

Que Jesse ait ouvert les yeux au contact de Kalae, qui tentait désespérément de le soigner, tenait du miracle. Il s’agissait d’une bénédiction, témoignant de la force morale et physique du pirate, de sa volonté de vivre. Le mourrant manifesta sa fatigue. La vie le quittait peu à peu, alors évidemment son énergie se dissipait au même rythme. Mais il savait que s’il fermait les yeux, il ne les rouvrirait plus jamais, du moins plus dans ce monde. Il se fit un devoir de regarder Dimitry ‘’Butthead’’ droit dans les yeux, son capitaine, son ami. Ce dernier soutint son regard gravement, sans dire un mot. Pour la première fois de sa vie, le frivole pirate parvenait à se la fermer. Un moment bien étrange… et bien triste. Car il s’agissait également d’une malédiction. Ses compagnons étaient à présent condamnés à le voir partir, réduits à l’impuissance.

- Ne pars pas ! Je… je ne veux plus être seule …

Encore une fois, la maîtresse de l’eau laissa libre cours à ses émotions, attitude typique des enfants de l’Eau, bien que celle-ci était souvent trop orgueilleuse pour se manifester publiquement. Des larmes perlaient sur ses joues blanches, mais cette fois, Hizo ne lui en tint pas rigueur. En réalité, il ne songeait même plus aux incidents de la veille. Kalae pleurait un ami qui ne reviendrait jamais et étrangement, il se surprit à penser qu’elle avait raison. La vérité était que Hizo se retenait pour ne pas pleurer lui aussi. Jesse fut un ami aussi loyal que patient, l’un des rares qu’il honorait de son respect. Le voir mourir créait en lui un sentiment d’impuissance, comme si on le désarmait au beau milieu d'un affrontement. Pour la première fois, le jeune homme côtoyait la mort d’un proche, un homme digne, et cela n’avait rien d’honorifique ou de poétique. Lorsque le matelot croisa le regard du fils du Feu, ce dernier détourna le regard, honteux… pour se retrouver face à Dimitry qui essuyait une larme.

*Tout est de ma faute ! Qu’ais-je fait…*
Hizo s’en voulait furieusement. Au fond de lui, il se croyait responsable de la fin injuste du garçon. Si seulement il avait insisté davantage pour voyager seul. Il aurait pu s’enfuir, les occasions ne manquaient pas. Si seulement il pouvait revenir en arrière pour modifier le cours de l’Histoire et empêcher leur soudaine rencontre dans cette forêt. Si seulement … Hizo poussa un petit soupir, affichant un air peiné. Discrètement, il essuya à son tour une larme du coin de son œil. Lorsqu’il reportant son attention sur celui qu’il considérait à juste titre comme un ami, il s’aperçut qu’il ne bougeait plus. Son regard fixait l’étendue infinie du vide. Il n’entendait plus sa respiration saccadée. Jesse Mak-Artney était mort.

- Wahouuuuuuuuu !

Le louveteau sortit de sa cachette et, en s’approchant du groupe de son maître, ressentit l’odeur de la mort. Son hurlement fut ignoré. Un nouveau silence planait au sein de la troupe, mais cette fois teinté de respect et de mélancolie. La mort connaissait son jeu et avait joué une carte décisive. Une carte irréversible, hélas, tirée par une ennemie arrogante et silencieuse. Elle se fiche bien de savoir si sa victime est vieille ou jeune. Elle est sûre d’elle, elle est méthodique, elle prend son temps, elle ne connaît pas les sentiments. La planète continuait de tourner… elle le ferait sans Jesse.

- Pourquoi… grogna Hizo. Pourquoi m’avez-vous suivi ? Pourquoi ne m’avez-vous pas écouté ?
- Tais-toi ! gronda sévèrement Kalae, le visage crispé.
- Me taire ? poursuivit Hizo. Jesse est mort parce que je vous ai laissé me suivre ! Mort, tu entends !!! Il est mort et tout est de ma faute ! Ma faute…

Ces derniers mots furent prononcés la voix enrouée par l’émotion. Pendant un instant, Kalae et Dimitry crurent qu’il allait éclater en sanglots, mais Hizo ravala ses larmes, comme ses mots. Il se détourna et s’éloigna une douzaine de mètres plus loin afin de s’asseoir sur une pierre. Un moment de réflexion s’imposait et le maître du feu avait besoin de sa solitude bien-aimée pour se concentrer.

Le capitaine Dimitry ‘’Butthead’’ hocha silencieusement de la tête pour lui-même. Son matelot, compagnon d’aventures et ami venait de s’éteindre et le pleurer indéfiniment ne le ramènerait pas. Il acceptait donc l’impensable. Sous le regard interrogateur de la jeune femme, il transporta le corps juste à côté de la paroi rocheuse et entreprit de l’enterrer sous un amas de pierres. Une pierre à la fois, il recouvrit le corps du matelot jusqu’à en faire un tumulus de roc. À défaut de ne pouvoir bénéficier d’un enterrement digne de ce nom, Jesse aurait au moins une tombe pour reposer en paix.

La maîtresse de l’eau proposa son aide au capitaine pirate mais ce dernier déclina, prétextant que ce devoir lui incombait. De caractère plus compatissant que les deux hommes avec qui elle voyageait, elle n’insista pas et lui murmura des encouragements de réconforts. À son tour elle choisit de s’asseoir sur un rocher en attendant de repartir. Car oui, il faudrait reprendre la route, cette fois seule. Seule car depuis leur dispute, elle et le maître du feu ne s’adressaient plus la parole et elle préférait éviter autant que possible un quelconque rapprochement avec ‘’Butthead’’, le capitaine étant l’une des causes majeures de ce conflit envenimé. L’envie de pleurer encore une fois l’envahit, mais elle résista, comme la courageuse petite femme qu'elle était.

Tout semblait aller de travers, depuis le début tout semblait être un signe et les mésaventures s'enchainaient à une vitesse déconcertante. Dimitry finit par terminer d'ensevelir délicatement le corps de Jesse sous un amas de pierre froide.
Malgré cette peine incommensurable, mes larmes ne coulèrent plus, peut-être avaient-elle trop été versée auparavant. Mais il fallait aussi faire preuve de courage, nous étions tous attristé par cette catastrophe et même si nous soutenir mutuellement était difficile étant donner la situation délicate dans laquelle nous nous étions engouffré, voir les autre surmonter cet évènement nous incitait a en faire de même.

Hizo s'était éloigné qu'une douzaine de mètres, assit sur une pierre, le menton dans ses mains, plongé en plein méditation. Le garçon avait montré ses émotions, sa tristesse. Le cœur de cet homme d'habitude aveugler par ses préjugés et sa colère constante connaissait aujourd'hui la perte d'un ami. Sans qu'elles ne coulent sur ses joues de discrètes larmes étaient nées dans le coin de ses yeux.
Malgré tout ce que nous avions vécu par le passé et l'amitié que nous avions tissé, jamais le maître du feu n'avait montré sa sensibilité, se cachant sous une carapace de colère et son orgueil. Le voir ainsi réussit à m'attendrir. Je me surpris le regarde avec un regard doux, clame et songeuse.
Lorsque le garçon redressa les yeux et que son regard croisa le mien. Instinctivement et timidement j'avais détourner le regard de peur que l'homme ne soit une nouvelle fois amener a penser d'horribles choses à mon sujet en tant que la marchande d'illusion que j'étais devenu a ses yeux.

Une fois son devoir accompli, Dimitry revint vers nous le cœur lourd. Son énergie et son arrogance avait temporairement disparut, lui aussi peiner par la disparition de son compagnon.

-Allons y... Finit par dire le capitaine en brisant le long silence.
-Ne me suivez plus! Ordonna Hizo en se levant calmement. Ça faut mieux pour nous tous.
-Qu'est-ce que tu racontes?
-Parce que tu penses vtraiment qu'être seul nous protégera. C'est groupé que nous sommes fort.
-Je ne cherche pas a vous protéger. Répondit-il avec cruauté. Juste à ne plus penser à vous.

Il y eu un silence. Comment lui dire sans se faire a nouveau insulter que je ne voulais pas le quitter ainsi? Allions nous alors vraiment laisser une amitié disparaître pour un comportement puéril et des illusion pleins les yeux?
La remarque du maître du feu ne gène en rien Butthead, ce qui importait le pirate dans la vie était simple: l'argent, son navire et les femmes. Le reste avoir l'amitié du maître du feu ou non il s'en souciait gère. Aussi comptait-il ne plus le quitter jusqu'à ce qu'il ai rembourser son bâtiment et cela même si il faudrait le suivre jusque de l'autre coté du royaume de la terre.

-Quoi qu'il en soit nous sommes pour l'instant coincer dans ce canyon. Finit par conclure le pirate. Alors pour Jesse, sortons de cet endroit...

Le maître du feu tourna les talons sans rien ajouter pour continuer sa route. Rester ici pouvait s'avérer dangereux, les cadavres exposés au soleil pourraient très rapidement amener divers prédateurs. Nous l'avions suivit, regardant une dernière fois l'amas de pierre qui avait prit la forme du corps du jeune matelot.

Voilà plusieurs heures que nous marchions. Aucune nouvelle attaque de bandit ne s'était reproduite.
Les animaux qui nous accompagnèrent finirent par oublier très vite la mort qui avait frapper le groupe et il reprirent leur joie et entrain légendaires amenant quelques timides sourires de temps a autre. Il arrivait de temps a autre que le petit capucin et le bébé loup ne se chicane. Mlagré sa taille le louveteau semblait craindre le petites railleries de Cap' qui dès qu'il allait faire une bêtise le surveillait.
Le soleil se couha rapidement dans les gorges profondes et dans ces couloirs de pierre, l'air se faisait frais et désagréable nous qui n'étions vêtu que d'un kimono, une simple chemise ou un simple débardeur.

Fatiguée par cette journée particulièrement éprouvante et rabaissant moralement. Nous nous étions arrêter pour la nuit. Trouver du combustible pour la faire un feu de camp était impossible. Aucune végétation ne poussait dans ces crevasses arides et le maître du feu ne tiendrait pas toute une nuit a maintenir une flamme entre ses mains pour réchauffer le groupe. Mais il y avait plus inquiétant encore: les vivres que nous possédions n'était que eux contenu dans le petit sac d'Hizo et l'eau que nous possédions n'était que celle de ma gourde. Cette situation commençait à m'inquiéter.

Hizo s'assit au sol en s'adossant à une paroi frottant rapidement ses bras l'un contre l'autre pour se réchauffer avant d'allumer une flammèche dans le ceux de ses mains . La nuit était tombée depuis une dizaine de minute et c'est a la lumière des étoiles et e la lune que la canyon avait laisser ses couleurs jaunes-orangées à un bleu-argent.
Devinant qu'il était l'heure de manger, le louveteau s'approcha de son maître et s'assit devant lui en remuant la queue et en tirant la langue. Comme tout le monde ici, il avait faim et il attendait son biscuit.