Au palais impérial.

" Êtes-vous sûr mon seigneur? " Interrogeait un amiral richement habillé à destination du seigneur du feu Zuko.

Le grand et maintenant âgé Seigneur du feu avec à ses côtés ses deux fils, Dosan et Kyuso, fit en guise de réponse un geste de la main.

" Très bien, il sera fait selon vos désirs. " L'amiral prit ses documents et s'en allait chargé un messager afin de transmettre les ordres de sa majesté.

Les portes de la salle refermées, Kyuso se permit de prendre la parole et s'exprima avec toute la politesse qu'il devait à son père pour protester contre sa dernière décision, nul à ses yeux ne méritait plus que la Nation du Feu de conserver cet homme puisqu'ils l'avait fait captif et cette alliance avec les maitres de l'eau il n'en parlait même pas tandis que son frère Dosan, ayant adhérer aux idéaux du Lotus Blanc félicitait son père pour sa clairvoyance. Le seigneur du feu connaissait le point de vue de ses enfants face à ce genre d'affaire politique, eux qui n'avait pas connu la guerre ne pouvait comprendre les réels intérêts de coopérer avec les nations étrangères.


******************************
Terres Maldaurannes, Le lendemain.

Le calme était revenu sur les plaines fertiles des Terres Maldaurannes depuis le départ de son ami Kalae, bien qu'il reçu à plusieurs reprises des visites de membres de la famille qui vivait à la capitale et que cela avait entrainé un peu d'agitation, tout se portait pour le mieux. En cette période, les températures étaient assez douces le matin et le soleil qui illuminait depuis les cieux les champs, les forêts et les lointain monts était propice à la bonne humeur générale. Le travail n'était pas non plus accablant bien que toujours présent pour le maitre du feu et ses nombreux employés qui travaillaient ardemment à la tâche du dressage de chevautruche et l'inspection de la bonne santé des pouces.

Vers midi, alors que Nasso qui depuis plusieurs mois avait repris le dressage depuis le départ de la chevautruche rebelle venait de conclure qu'elle était fin prête à la vente aperçut en sortant de l'écurie un soulèvement de poussière au loin sur le chemin qui menait à la demeure familiale. Un tel nuage de poussière ne pouvait provenir d'une bête et peu à peu une machine ayant de forte similitude avec le modèle d'il y a cent ans se dessinait à l'horizon. Nul doute que sa destination était la maison ainsi se pressa-t-il d'aller attendre la venue de l'engin au porche de la maison. Ce genre d'engin était encore peu utiliser par les civils, il s'agissait sûrement de l'armée en avait conclut Nasso.

L'engin de fer ne tarda pas à faire son entrée dans la cour, un homme au teint pâle s'en extrait avant de venir devant Nasso bientôt rejoint par sa mère attirait par le raffut de la machine maintenant à l'arrêt.

" Nasso Lumens? " dit-il sans même se présenter
" Oui. " Répondit Nasso avec un regard interrogateur.
" L'amiral Ortyu vous réhabilite dans vos anciennes fonctions de Commandant de manière temporaire au nom de Zuko le bienaimé afin de servir une nouvelle fois votre nation. " s'exclama-t-il sur un ton neutre avant de prendre un air patriote sur la fin de sa phrase.

La nouvelle surprit la mère de Nasso tout autant que ce dernier, lui qui avait terminé sa carrière militaire en prison se voyait rappeler. L'incompréhension mena le fils du feu à prendre en main le document que le messager avait posé sous leur regard? Ce qu'avait dit le jeune messager était effectivement vrai, il était écrit qu'il s'agissait d'une unique mission avant qu'il ne retrouve son statut de civil. L'appel de la nation était en théorie non refusable, il recevrait bien sûr pour cette mission la solde normalement attribué à un Commandant, l'idée de retrouver l'armure qu'il avait ôter il y a si longtemps n'était pas vraiment déplaisante bien que ravivant quelques souvenirs mais la question la plus importante était: pour quel genre de mission avait-on besoin d'un homme non-actif, bon nombre de gradés actifs n'attendent que l'occasion d'effectuer des missions. Il avait beau relire le papier, rien ne lui annonçait la couleur de ce qui l'attendait, il informa le messager qu'il acceptait "naturellement" l'appel de la nation avant de rentrer à l'intérieur pour ressortir sa vieille armure qu'il n'avait revêtu depuis tant d'année. Il ne prit pas le temps de l'enfiler, rassembla quelques affaires puis après avoir dit au-revoir à sa mère en lui demandant d'informer son père de son départ lorsqu'il reviendrait de la capitale et transmis des consignes au second maitre du domaine avant d'entrer dans l'engin mécanique qui devait l'amener au lieu où il prendrait connaissance de sa mission.

Le maitre du feu était monté à l'arrière de l'engin et il dégusta un repas froid sur sa banquette puisqu'il avait été arraché avant le repas. Il en profita aussi pour tenter d'en apprendre plus mais le jeune messager n'en savait pas plus, de ce dernier se dégager malgré son jeune âge beaucoup de confiance, le fait d'annoncer de bonnes ou mauvaises nouvelles à des hommes plus ou moins influents ne devaient plus avoir de secret pour lui. L'engin avait une allure folle, grâce à ce dernier, les distances semblaient se raccourcir aussi bien que tard dans la nuit, ils étaient arriver non loin de la capitale dans un camps militaire, Nasso qui avait enfiler tant bien que mal son équipement sur la banquette arrière sortit du véhicule dans l'armure qui correspondait à son grade. Le messager l'emmenait à présent vers un bâtiment où la sécurité était renforcé, il n'était pas souhaitable d'être un intrus dans cette zone. Une porte puis une autre avant d'arriver finalement dans une salle où il n'y avait personne, seul un feu abondamment approvisionné en bois y siégeait. On lui dit d'attendre, d'abord quelques minutes puis quelques heures aussi bien qu'il ne put s'empêcher de fermer les yeux sur une chaise plutôt confortable qui était du côté "invité" d'un bureau.

Bien plus tard, les portes par lesquelles Nasso était entré s'ouvrirent avec fracas déclenchant le réveil du maitre du feu qui prit quelques temps à se mettre au garde à vous n'en ayant plus l'habitude. Il entendit une voix qui lui permit de quitter sa posture et de s'asseoir après quoi un visage et le reste du corps d'un homme ayant presque la cinquantaine s'invita dans le champs de vision du maitre du feu, il s'agissait de l'amiral Ortyu.

" Nasso Lumens, je présume. " s'exclama l'amiral
" Oui, amiral. " Répondit Nasso.
" Bien, je suis ravi de voir que notre nation compte parmi ses citoyens un patriote tel que vous. " dit-il en inspectant le fils du feu avant de reprendre " Venons en fait, la mission pour laquelle vous avez été convoqué est une mission d'escorte de prisonnier. "
" Une escorte de prisonnier? Quel genre? Maitre du feu, maitre de la terre? " interrogeait-il en supposant qu'il devait s'agir d'un prisonnier capable de prouesse de maitrise pour s'évader.
" Non rien de cela, un homme sans maitrise, un assassin que nous avons décider de remettre au Royaume de la Terre, là où il a commis le plus de méfait. "

Un simple assassin, la nouvelle ne semblait pas enchanter le fils du feu qui supposer qu'il s'agirait d'empêcher un maitre en élément de s'évader grâce à sa maitrise mais un simple assassin, il lui suffirait de le garder en cage, rien de bien compliquer, ce qui le mena à se poser une question.

" Pourquoi moi, amiral? N'aviez-vous pas de gradés à votre disposition? " Interrogea le fils du feu tout en gardant un ton extrêmement neutre afin que l'amiral n'y voit aucune offense.
" Le seigneur du feu a accepté de faire cette mission conjointement avec un membre de la Tribu de l'eau afin d'affirmer les rapports amicaux que nos nations essaient de créer depuis tant d'année. Vos rapports ont montré que vous aviez déjà effectué une mission amicale au pôle nord et que vous n'aviez montré aucune hostilité envers ce peuple, quant à vos qualifications, mis à part quelques infractions au règlement, elles semblent plus que suffisante pour accomplir cette mission. " dit-il tout en essayant de gonfler l'égo de son auditeur avant de rajouter: " Ne sous-estimait pas l'importance de votre mission, Commandant Lumens, vous n'aurez que quatre hommes en plus de l'envoyé de l'eau pour mener cette mission et vous devez l'amener vivant jusqu'à destination, nous avons assuré les autorités qu'ils pourraient le juger publiquement pour ses méfaits. "

Devoir travailler en coopération avec la tribu de l'eau n'était effectivement pas un problème pour le fils du feu qui devrait aussi s'assurer du bon comportement de ses hommes vis à vis de l'envoyé de l'eau. Le grade devrait être suffisant pour les faire taire et il ne craignait pas de faire preuve d'autorité. L'amiral informait le fils du feu qu'il devrait être prudent, certains méfaits du captif avait laissé bon nombres d'experts perplexe sur le nombre de personnes et la manières dont il(s) avai(en)t procédé. Nasso affirmait être en capacité de gérer un homme sans maitrise ne lui restait alors qu'à attendre l'envoyé de l'eau avant d'aller chercher leur captif dans une prison sécurisé non loin de là.

Au plein centre de la grande capitale glacée, dans ce qui pouvait être comparer a une palais des glaces, un homme assit a un grand bureau translatait par écrit le récit que lui faisait Evyle, la chef des tribus, qui faisait les cent pas, une lettre signée de l'emblème de la nation du feu dans sa main droite.
Le scribe s'appliquait à calligraphier tous les signes, tout en faisant attention à se que sa manche ne frôle pas le papier. Une fois la lettre terminée il la relut à voix haute pour donner à la souveraine de l'eau l'aperçut.
La jeune femme hocha la tête régulièrement pendant la lecture et lorsque celle-ci fut terminée elle donna une adresse, la lettre devait y être amener de toute urgence.

-Le dojo des glaces Mademoiselle Evyle? Questionna le scribe surprit. Vous êtes sûre?
-Parfaitement Akamu. Confirma-t-elle.

L'homme se leva donc, roula proprement le parchemin, salut Evyle et sortit du palais alors que le soleil se levait a peine et commença sa route sur les chemin enneigés de la capitale.


Des rires enfantins raisonnèrent de bon matin dans le dojo des glaces. Leur rires joyeux réussirent à me réveiller de bon heure, le seule jour de la semaine où je pouvais me permettre de dormir un peu plus tard. Il ne s'agissait que des cours pour les plus jeunes élèves qui attendaient sûrement leur professeur.

Une fois réveillée, il m'était difficile de retrouver le sommeil. La meilleure solution désormais était donc de me lever. C'est en poussant un petit grognement que je sortis du lit en soulevant violemment la couverture. Les rayons matinaux du soleil pénétraient dans le petit appartement dans lequel je vivais et que j'avais eu la chance d'acquérir en ma qualité de professeur au sein du dojo.

Une belle journée que l'on pourrait qualifiée de banale, s'annonçait à la capitale. Comme tous les matin, mon estomac commençait à gronder,s'habiller pour pouvoir descendre déjeuner s'imposait donc. A peine avais-je commencer a enfiler la tunique que quelqu'un frappa a ma porte.

-Mademoiselle Yukahiro? Questionna un inconnu.
-J'arrive, donnez-moi deux minutes. Avais-je répondu en enfilant rapidement la tunique avant de passer en courant devant un miroir pour être un minimum présentable et tenter de faire attendre le moins possible le visiteur.

J'avais ouvert la porte avec énergie encore dans l'élan de ma précipitation. Un homme âgé d'une quarantaine d'année au visage mal rasé se tenait droit devant ma porte, traduisant un air curieux sur son visage.

-Vous êtes bien Kalae Yukahiro? Questionna t-il a nouveau.
-Oui, c'est moi. C'est pour quoi?
-Je me présente je m'appelle Akamu, j'ai été envoyer par Evyle pour vous remettre un message de la plus haute importance et vous guider au palais.
-Un message? Au palais?

L'homme se contenta de me tendre le parchemin signée de la main de la chef des tribus, je le déroulai rapidement, curieuse d'apprendre son contenu. Evyle semblait vouloir me convoquer pour une mission spécifique, qui ne pouvait attendre. Quelques indications étaient soigneusement notées sur le parchemin mais sans avoir prit connaissance de la nature de ma mission, il semblait difficile de cerné leur utilité.
Monsieur Akamu eu la gentillesse de me donner quelques minutes supplémentaires pour que je puisse terminer de me préparer avant d'aller a la rencontre de mon amie. Une fois prête, nous avions quitter le petit appartement, la porte fut fermé a clef derrière nous, reflex que j'avais prit au fil du temps, et nous commençâmes a descendre l'escalier en colimaçon qui menait au rez de chaussé du dojo.

En bas, les jeunes enfants qui m'avaient réveiller étaient désormais au travail, sous le regard attentif de leur professeur. Le scribe marchait droit devant, comme pour me guider jusqu'à destination. Le trajet fut relativement court alors même que la ville était déjà réveillée et était animée par tous les commerçant et les passants qui s'arrêtaient en plein milieux des chemins pour discuter entre eux lorsqu'ils y rencontraient une connaissance.

La palais des glaces se dessinait majestueusement devant nous, et les grandes portes de glaces nous furent ouverte dès notre arrivée par deux guerriers de la tribu. Akamu entra le premier dans le grand bâtiment pour pouvoir me guider, sans attendre il se dirigea vers une grande salle, la même que celle où u peu plus tôt il avait rédiger le parchemin que je tenais en main.

Evyle était assise au bureau, lisant quelques documents qui semblait la passionner, même si de temps en temps, son pingouin Pinpin réclamait quelques caresses et déconcentrait la jeune femme dans son travail.

-Mademoiselle Evyle, voici Kalae Yukahiro. Annonça Akamu en s'écartant légèrement sur le coté.

Evyle releva la tête et afficha un sourire en m'apercevant. Voilà longtemps que nous nous étions pas revu, toute les deux très occupée par notre travail ou nos sorties.

-Bonjour Kalae! S'exclama-t-elle en se levant de son siège.
-Bonjour Evyle. Tu voulais me voir?
-C'est exact, j'ai un service à te demander mon amie.
-Lequel est-ce?
-Pas plus tard qu'hier, j'ai reçu un message de la part du seigneur de feu Zuko, qui souhaitait la coopération de la tribu de l'eau pour une mission spécifique. Cette coopération ne peut être que bénéfique pour l'entente de nos deux nations, aussi ais-je accepter d'envoyer quelqu'un sur le terrain.
-Et tu as penser a moi, c'est très flatteur, mais de quelle mission s'agit-il?
-Escorter un individu présumé dangereux jusqu'au royaume de la terre.
-Ce.... c'est tout? Avais-je questionne comme si la mission me paraissait simple.
-L'homme en question est un assassin que la nation du feu a brillamment réussit à attraper après des mois de recherches. Escorter cet homme en compagnie de l'armée du feu jusqu'au royaume de la terre est donc la mission que je te confis.
-Est- tu sûre que je sois la personne la plus apte a cette mission? Je veux dire, je n'ai aucune compétence dans le domaine militaire, un homme serait peut être en mesure de répondre d'avantages aux critères requit pour entrer dans les rangs de l'armée.
-Malheureusement beaucoup de mes amiraux et militaires expérimentés sont eux-même en mission au moment où je te parle, voilà pourquoi j'ai penser a toi. J'ai confiance Kalae, je te sais parfaitement capable de réussir cette mission à bien. De plus amples explication sont notées sur le parchemin, tu lira tout ceci en route, nous n'avons plus de temps à perdre si nous voulons que tu sois à la nation du feu le plus vite possible, je t'ai déjà préparer un navire, l'un des plus rapide de toute notre flotte. Termina-elle en affichant un sourire.
-Très bien Evyle, je mènerai donc cette mission a bien. Acceptais-je en la saluant.
-A la bonne heure. Akuma te guidera jusqu'au quai qui n'attend plus que toi, tu m'excusera mais j'ai encore beaucoup de problèmes à résoudre, je ne t'accompagnerai pas.
-Je comprends, reste ici.
-Bon voyage et bonne chance Kalae.

Une fois sortit du palais des glaces, Akamu me mena jusqu'au navire qui avait déjà déployer ses voiles et qui n'attendait plus qu'à lever l'ancre. C'est après avoir remercier le scribe que nos chemin se séparèrent, il s'en retourna en direction du palais tandis que je montais a bord. Le navire était très allongé pour pouvoir fendre les eaux et glisser sur l'océan. Les grandes voles étaient gonflées d'air et l'équipage ne comptait presque que des maîtres, avec un tel équipage atteindre rapidement les cotes des terres rouges ne seraient pas un problème.

Les hommes d'équipage ne perdirent pas de temps pour lever l'ancre et lorsque nous fûmes sortit du port. En même temps que le soleil se lever nous nous éloignions vers le large. La nation du feu allait de nouveau devoir m'accueillir.
Les maîtres de l'eau se mirent en ligne sur les cotés du bateau, et avec de grandes gestes amples ils dressaient les courants de l'océan pour augmenter notre vitesse. Les marins avaient eu l'ordre t'atteindre les cotes de la nation du feu le plus vite possible et jamais encore durant mes voyages en mer je n'étais monté à bord d'un navire aussi rapide. Rien ne semblait pouvoir arrêter la vitesse que nous avions prise. Installée en fin de file je les avait rejoints dans cet exercice simple mais à la fois fatigant lorsqu'il était trop longtemps pratiquer.

Mes repas du matin et du midi furent donc prient a bord. Et déjà en fin d'après midi nous étions déjà au large du temple de l'air occidental. L'endroit où quelques mois plus tôt j'avais fait naufrage avant de rejoindre la nation du feu après plusieurs jours de nage.
Parcourir autant de distance en un temps record tel que celui-ci me semblait invraisemblable, mais avec un vent tel que nous avions, le navire le plus rapide de toute la tribu de l'eau du pôle nord et un équipage constitué uniquement de maître de l'eau qui utilisaient les flots comme bon leur semblait, cela ne semblait plus si invraisemblable qu'il n'y paraissait.

Sachant qu'à une allure pareil nous risquerions d'atteindre la nation du feu dans la soirée ou à la nuit tombée j'avais commencer à analyser avec attention le parchemin. Le point de rendez-vous semblait être dans un camp militaire non loin de la capitale, le nom d'un amiral figura: l'amiral Ortyu, je n'avais pas d'autres indications données, si ce n'est la position géographique détaillée du camp militaire.
L'après midi passa longuement, et bientôt le soleil se couchait derrière l'océan. Nous n'avions toujours pas atteind les côtes de la nation du feu quelques heures supplémentaires étaient nécessaires pour espérer apercevoir des terres au loin. La nuit était maintenant bien entamée avant que nous ne contournions l'île d'ambre et que nous pénétrions dans la baie de la nation du feu.
La navire ralentit sa course, et se rangea dans un emplacement libre en toute discrétion. A cette heure si tardive, plus aucunes personnes ne rodaient dans les rues, aussi le navire avait très peu de chance de se faire contrôler par des soldats du feu, même si celui ci avait une autorisation d'entrée au port.

L'on m'avait ainsi déposer sur les terres rouges, sur le port de la capitale. La navire dû repartir, sûrement avait-il d'autres itinéraires à poursuivre et un temps impartit.
Suivant les indications présentes sur le parchemins je marchais seule dans les rues de la capitale que j'avais connu autrefois si peuplées. Voir cette ville si animée soudainement endormit, presque morte était perturbant.

Mes pas résonnaient dans les rues déserte, même si l'absence d'habitants était quelques fois dérangeante éviter des patrouilleurs qui maintenait la sécurité de la ville était une de mes priorité. Je n'avais pas envie de commencer à donner des explications à des maîtres du feu qui ne se donneraient même pas la peine de vérifier mes dires sous prétexte que j'étais une maîtresse de l'eau et que je n'avais rien a faire ici.

Une fois sortis de la capitale, j'avais prit la direction de l'ouest où a quelques kilomètres de là devait se trouver le campement militaire. Ce n'est qu'une vingtaine de minutes plus tard que le camp apparut au loin, éclairé par des lanternes. Comment allais-je me présenter? Comment pouvais-je faire pour entrer?
Je n'avais jamais été face à cette situation et tout ceci était une découverte pour moi, je m'étais donc avancer devant les grandes portes du camp, réveillant le militaire dans un petit sursaut, alors qui s'était endormit debout en gradant l'entrée.

L'amiral avait laissé à Nasso des fiches informatives sur les quatre soldats qui lui était alloué et un ordre de réquisition d'un navire du feu et de son équipage jusqu'au port d'Angor, Royaume de la Terre, avant de le quitter. Après avoir réalisé l'honneur que représentait d'avoir été choisis par le seigneur du Feu, un homme avisé et respecté, Nasso avait immédiatement commencé à inspecter de manières exhaustives les fiches qui lui avait été remise, au bout de quelques minutes, il en savait l'essentiel: quatre hommes ayant tous un profil assez similaire, seul deux d'entre eux se démarquait par leurs spécialités, un archer-pisteur qui serait capable de détecter d'éventuels pièges sur les routes et de chasser du gibier et un spécialiste en armes blanches. Les deux autres n'avait même pas deux ans de services dans l'armée, il devait avoir été ajouter à l'équipe afin d'appendre, peut-être même par piston afin d'obtenir une éventuelle promotion si la mission était une réussite...

L'envoyé de la tribu de l'eau serait sûrement un de leur guerrier-chasseur, un homme avec de l'expérience, c'est tout du moins ce que Nasso s'imaginait avant que la porte ne s'ouvre à nouveau dans un nouveau fracas, à croire qu'ouvrir une porte normalement était un concept inconnu en ces lieux mais le fils du feu n'en fit nulle remarque se redressant pour voir qui à peine dix minutes après le départ de l'amiral pouvait venir en ces lieux.

" Amiral Ortyu? " s'exclamait la voix roque d'un soldat visiblement à la recherche du haut-gradé.

L'homme grogna en s'apercevant qu'il ne s'agissait que d'un commandant en marmonnant quelque chose à propos de l'eau ce qui éveilla la curiosité du fils du feu.

" Un instant, soldat! "

L'homme se stoppa et se mit au garde à vous

" Pourquoi recherchez-vous l'amiral? " interrogeait Nasso.
" Une fille de l'eau a tenté d'attaquer la base, heureusement nous l'avons fait captive. Elle prétend à présent être une envoyée et c'est pourquoi on m'a envoyé le chercher. " répondit-il en tenant sa posture.

La présence d'une fille de l'eau ne pouvait pas être une coïncidence, Nasso en avait conclu qu'il était fort probable qu'il s'agisse de l'envoyé de l'eau comme cette dernière l'avait prétendu ainsi donc, il ne s'agissait pas d'un homme, Nasso espérait à présent qu'il ne s'agisse pas d'un figurant supplémentaire et qu'il pourrait au moins compter sur une maitresse de l'eau. Ce qui le laissait perplexe était cette histoire d'attaque...

" Arrêtez vos recherches et menez moi à elle. " ordonnait le commandant Lumens.
" Excusez moi mon commandant mais le protocole X28-B30, m'oblige à en référer en premier lieu à..." commençait-il à s'exprimer.

C'était bien sa veine, Nasso était tombé sur l'un des seuls soldats qui devait connaitre le protocole dans ses moindres détails, ne lui restait plus qu'à hausser le ton en espérant que le soldat abandonne le protocole pour répondre à l'ordre de son supérieur. Sa tentative d'intimidation porta ses fruits et le soldat acquiesça se résignant à suivre l'ordre hiérarchique avant le protocole. Après quelques minutes de marche à travers les méandres des couloirs et de la cour, ils arrivèrent dans un nouveau bâtiment plus petit que le précédent et plus proche de l'entrée du campement. Il y retrouvait une multitude de bureau et on lui indiquait que l'intrus était au sous-sol après quoi le soldat se remit en quête de l'amiral.

En amorçant sa descente, un soldat accosta le commandant se vantant d'être celui qui avait donné l'alerte et lorsque Nasso l'interrogea sur l'attaque, il semblerait que ce dernier est perçu la main posé sur son épaule (pour le réveiller ce qu'il omit de dire) comme telle. Le soldat en question n'avait pas plus de dix-huit ans, il devait s'agir là de son premier poste et l'adrénaline de rencontre un étranger dans les terres du feu avait sûrement obscurci ses déductions. Après avoir violemment expliqué au jeune homme la définition d'attaque, il reprit sa marche en direction de la salle d'interrogatoire, soucieux à présent d'endiguer ce mal-entendu.

Il donna l'ordre à l'un des deux gardes qui étaient devant la porte fermé à clé de l'ouvrir, il saisit la poignée, la tourna tout en longueur et commençait à l'ouvrir lentement en regardant non pas devant lui mais derrière en ordonnant à celui qui le suivait depuis le rez-de-chaussé de rester là où il se trouvait avant de diriger son regard vers la porte à présent à moitié ouverte. La stupeur s'éprit de lui pendant une à deux secondes car après avoir posé son regard sur un capitaine, au vu de son armure, qui se tenait à côté d'une table il le posa sur une jeune femme qui le regardait immobile les yeux dans les yeux.

*Est-ce une hallucination?!* s'interrogea le fils du feu avant d'être extirpé de ses pensées par le capitaine.

" Mes respects commandants! " s'exclamait le capitaine en le saluant avec beaucoup de prestance "Cette jeune femme a été intercepté lors d'une "attaque" supposé par l'un de nos soldats. S'étant rendu sans combattre et ayant clamé être une envoyée tout en possédant des papiers le laissant entendre, j'ai assuré sa sécurité et fait demander l'amiral comme l'exige le protocole X28-B30 mais peut-être pourrez-vous tirer cette affaire au clair. " s'expliqua le capitaine.

Ce capitaine avait fait preuve de beaucoup de professionnalisme, il avait fait preuve de beaucoup de sagesse pour un homme de vingt-six ans et méritait à première vue son grade. Nasso lui permit de repartir à son affectation le laissant à présent seul avec la jeune demoiselle qui était bel et bien Kalae, fille de l'eau et ami du maitre du feu. Cette dernière continuait de l'inspecter du regard sans dire un mot, n'ayant pas souvenir que son ami portait ce genre d'apparat. Se demandant même si il ne s'agissait pas d'un sosie. Elle devait être tout autant surprise que lui l'était.

" Kalae?! " interrogea le fils du feu comme pour s'assurer que son esprit ne lui jouait pas des tours.

Le capitaine avec qui je discutais, semblait avoir la tête sur les épaules et agissait avec sagesse contrairement aux autres soldats qui m'avaient emmené dans cette galère sans prendre la peine d'analyser la situation.
L'homme malgré son jeune âge était ouvert à toutes explications venant de ma part mais nous fûmes interrompu lorsque la poignet de la porte tourna doucement. Un homme ne laissant transparaitre qu'une silhouette du à la source de lumière qui était dans son dos et qui faisait un effet de contre jour. Seul les contours de son visage et ses yeux brillants étaient perceptibles.
Ses yeux me fixaient avec intensité, qui était cet homme que je n'arrivais pas bien a discerner?

-Mes respects commandant! S'exclama le capitaine, qui se mit rapidement au garde a vous en reconnaissant celui qui se tenait devant lui. Cette jeune femme a été intercepté lors d'une "attaque" supposé par l'un de nos soldats. S'étant rendu sans combattre et ayant clamé être une envoyée tout en possédant des papiers le laissant entendre, j'ai assuré sa sécurité et fait demander l'amiral comme l'exige le protocole X28-B30 mais peut-être pourrez-vous tirer cette affaire au clair.
-Je vous félicite et vous remercie pour vos initiatives. Je vais prendre le relais merci. Répondit l'inconnu dont la voix me semblait étrangement familière.

Le capitaine salua son supérieur et sortit de la salle pour remettre cette affaire au commandant. Désormais seule avec le grand militaire, celui-ci s'avança d'avantage vers la lumière et dévoila son visage. En l'apercevant, je n'avais pu m'empêcher de cacher une forte expression de surprise. Retrouver Nasso Lumens ici, dans de telles circonstances, comment était-ce possible? Stupéfaite mon regard le parcourrait de haut en bas, le maître du feu portait une armure de soldat de la nation du feu, pourquoi? Il me semblait pourtant qu'il avait quitter l'armée il y avait quelques années de cela, qu'est ce que tout cela signifiait?

Nasso s'assit en face de moi avec douceur, sans décrocher ses yeux verts des miens, également trop surprit de me retrouver ici. Il fut le premier à oser prendre la parole.

-Kalae?! S'exclama t-il comme pour bien confirmer qu'il n'était pas victime d' une hallucination.
-Nasso?! Avais-je répliquer sur la même intonation.
-Mais qu'est ce que tu fais là?
-Hum, je t'en pris, commence. Proposa Nasso avec galanterie.
-Hé bien, j'ai été envoyée ici pour une mission par Evyle, chef des tribus du pôle nord. Mission qui consiste a escorter un assassin avec un groupe de militaire de la nation du feu. Je pense que je devais rencontré l'amiral Ortyu mais l'on m'a instinctivement prise pour une ennemis et je me suis retrouver dans cette galère. C'est un gros malentendu.
-Je le sais Kalae. Rassura le maître du feu.

Nasso comprit alors que j'étais celle qui avait été désignée pour l'accompagner lui et ses hommes dans cette mission, et alors qu'il voulu m'apprendre le fait que nous allions à nouveau voyager ensemble, la porte s'ouvrit dans un fracas épouvantable que me fit faire un bon sur ma chaise tandis que le maître du feu s'était contenter de tourné précipitamment le regard.
L'amiral Ortyu se posa a l'entrée de la petite salle, sûrement prévu par le soldat qu'une personne avait été arrêtée aux portes du campement, tenant fermement dans sa main une torche qui éclairait son visage, il fit un pas.

-Amiral Ortyu! Salut Nasso en se relevant de sa chaise.

Ne sachant pas vraiment me comporter, je m'étais aussi lever avec une rigidité presque comique.

-Ariral Ortyu, je vous présente, Kalae Yukahiro, l'envoyée de la tribu de l'eau. Annonça Nasso avec respect envers son supérieur hiérarchique.

-Bonjour Monsieur.

L'homme m'examina de haut en bas, comme surprit, que quelqu'un ait pu prendre la décision d'envoyer une femme pour ce genre de mission.

-Vous êtes sérieux? Questionna l'amiral en détournant son regard vers le commandant Lumens.
-Tout à fait monsieur. Répondit Nasso avec affirmation en tendant le parchemin avec lequel j'étais venu, Voici le papier qui le confirme.

L'amiral parcouru le document et en lisant la papier officiel, il hocha la tête en signe d'acquiescement.

-Très bien mademoiselle Yukahiro,reprit il en roulant le document et en me le tendant, dans ce cas je ne peux que vous souhaiter la bienvenu dans ce camp militaire et m'excuser au nom des soldats qui ont oser vous importuner. Vous semblez déjà avoir fait la connaissance du commandant Lumens qui sera la responsable des opérations.
-Très bien monsieur. Avais-je répondu de façon solennelle.

L'amiral tourna des talon et quitta la pièce, sûrement beaucoup de travail devait encore l'attendre et préférait-il passer le relais au commandant. Nasso et moi avions enchanter un regard. J'étais désormais au courant, la mission que l'on m'avait confiée se déroulerai en compagnie du maître du feu que j'avais eu l'occasion de bien connaître au fil de nos rencontres.
L'homme me proposa de me guider jusqu'aux dortoir, pur que je puisse prendre du reps avant le départ de demain midi.

Le maître du feu me servait de guide a travers le campement désert, puisque la majorité des hommes dormaient a cette heure ci de la nuit. L'armure que portait mon ami lui donnait une certaine prestance et une forme d'assurance très typique des maître du feu émanait de lui. Nous étions arrivé en quelques minutes devant une porte faite de fer. Nasso l'ouvrit et me présenta une petite chambre qui était destinée à accueillir LE soldat de la tribu de l'eau. Certes l'endroit était très pauvre en décoration et la beauté de la pièce laissait a désirer, mais se plaindre n'était pas dans mes habitudes.

-Je viendrai te chercher demain matin. Anonça Nasso en passant sa tête dans ma chambre.
-Très bien, alors à demain, commandant.

Le maître du feu sourit discrètement et referma la porte derrière lui. Je n'avais aucune affaires avec moi, or donc, je n'avais pas perdu de temps à m'installer et m'était très rapidement endormit fatiguée par cette journée remplie de surprise et de nouveautés.

Le lendemain matin, comme prévu Nasso cogna a ma porte. C'est à moitié réveillée que je lui avait ouvert. La nuit avait été courte et les militaires étaient stricte en ce qui concernait la ponctualité. Frais comme un gardon, le maître du feu me proposa avec entrain d'aller essayer quelques armures, qui pourraient mettre utiles pour notre aventure et ainsi paraître comme un membre a part entière de la section, tout ceci avant d'aller prendre le petit déjeuner.
Il me tira par la main et me guida jusqu'à une salle voisine ou plusieurs amures destinées aux nouvelles recrues étaient destinées.

-Tu es sûr Nasso? Avais-je fais remarquer avec un certain doute. Je ne pense pas que des armures prévues pour des hommes puissent correspondre a...
-Ne dis pas de sottises Kalae. Coupa le maître du feu. Aller nous allons commencer par la plus petite taille.

Le maître du feu fouilla parmi les armures et mit beaucoup de difficulté à trouver la plus petite taille. Et lorsque qu'il réussit à en trouver quelques une, il me demanda de position mes bras à la verticale.
Je m'étais exécuté curieuse de voir le résultat final de cet essayage. Nasso posa l'avant de l'armure sur ma poitrine et l'attacha avec la seconde moitié qui se rangeait dans le dos. Mais hélas, il restait encore beaucoup d'espace entre mon corps et la carapace de fer, nous pouvions largement y passer une main. Mais Nasso continua et me passa autour de la taille se qui était censé protéger les cuisses de coups de lames ou autres armes auxquelles les hommes de guerre étaient souvent confrontés. Mais le résultat fut le même que pour le haut: trop grand et trop large. Et pour couronner le tout, le commandant Lumens posa un casque rouge sur ma tête, casque qui descendit jusqu'au milieu de mon nez me rendant ainsi aveugle.

-Alors? Je suis comment? Avais-je questionner sans savoir ou Nasso se trouvait, puisque aveugle.
-…. Parfaite! Répondit-il avec humour.

Il était évident, qu'aucune armure ne pourrait m'aller convenablement, et qui plus est, elle ne feraient que me gêner dans mes mouvements si je devais être emmener à utiliser la maîtrise de l'eau. Abandonner l'idée de me vêtir comme les autres soldat était la meilleure des décisions a prendre.

Le fait d'avoir ainsi vêtu Kalae avait été une perte de temps mais cela avait au moins eu l'intérêt d'amuser les deux amis, le maitre du feu le premier. Les femmes étant rares dans l'armée, il aurait fallu commander une armure plusieurs jours voir semaines à l'avance pour en avoir une à sa taille, la seule solution était effectivement l'abandon de lui faire porter l'ensemble de protection qui lors de combats futurs auraient pu la protéger, cela ne ferait qu'encourager le fils du feu à veiller à la sécurité de son amie en plus de ses hommes, il est à savoir qu'une personne affichant des différences dans un groupe sont les plus enclins à subir la première attaque dans les embuscades.

Une fois débarrassé de l'accoutrement Kalae attendit que l'homme est remis en place les diverses parties de l'armure en place avant de le suivre afin qu'il le mène au réfectoire, il ne devrait pas tarder car les hommes alloués à cette mission devait les attendre peu après l'heure du petit-déjeuner. La jeune femme n'avait pu s'empêcher de remarquer que sa tunique bleue attirée les regards au fur et à mesure de leur marche et l'entrée dans le réfectoire ne fit que confirmer cette idée, en effet, lorsque celle-ci eut fait son premier pas dans la salle ornait de nombreux symboles du feu et n'ayant pour seul mobilier que des tables et bancs, tous les hommes présent dans la salle stoppèrent leurs activités précédentes que ce soit les bavardages, la lecture ou tout simplement leur dégustation et posèrent leurs yeux sur la demoiselle de l'eau à présent au côté du commandant.

Il s'agissait là du réfectoire des maitres du feu, les non-maitrisant ayant une autre salle pour se restaurer, bien que sa confiance en son ami était grande la simple vue d'autant de casques posés sur les tables affirmant la maitrise de chaque homme (les casques des soldats du feu étant différent si ils maitrisent ou non le feu) ne faisait qu'accroitre le sentiment de danger. Cette dernière laissa échapper un léger bruit de gorge "gourp" que le maitre du feu perçu. Le but n'était évidemment pas de l'effrayer mais de se rendre dans le réfectoire le plus proche de la salle des armures.

Le grade de Nasso lui permettait de se restaurer dans n'importe laquelle des salles quant à Kalae, étant une invitée, elle n'avait pas réellement de salle attribué. La surprise étant passé, certains hommes avaient déjà repris leur précédentes activités d'autres avaient un regard persistant qui ne lâchait pas la jeune femme malgré qu'elle avait reprit sa marche auprès de son ami. Comprenant la gêne que pouvait ressentir Kalae, Nasso avait fait des signes à ces hommes de sortir de leur léthargie oculaire et de regarder ailleurs.

Ils prirent tout deux une ration sur un buffet qui semblait mener au cuisine puis prirent place en bout de table, Nasso assurant la séparation de la jeune fille avec les autres soldats. Ils ne tardèrent pas à engloutir le petit déjeuner, chacun affamé par le précédent voyage, Kalae semblait s'être à peu près habituée à la nourriture locale depuis ces dernières escapades dans ces terres. Force était de constater pour Nasso que ces repas ne valait pas ceux du domaine mais était malgré tout de bonne qualité, il avait largement mangé pire lorsqu'il avait intégré l'armée pour la première fois. Kalae et Nasso restèrent silencieux pendant leur repas, de toute façon, avec le raffut provoqué par les nombreux bavardages, il était peu enviable d'entretenir une discussion en ces lieux.

Le repas se déroula sans heurt et mis à part quelques regards indiscrets qui se posaient sur la jeune femme, qui relevaient en général plus de l'interrogation que de la véritable haine, la jeune femme semblait plutôt satisfaite de ce ravitaillement et puisque Nasso avait de son côté déjà terminé, ils partirent en débarrassant leur place comme exigé. Une fois sortit de la salle, la jeune femme émit une expiration appuyé annonçant une sorte de soulagement. Marchant côte à côte, Nasso ré-entreprit le dialogue sortant la jeune femme de ses pensées par la même occasion.

" Tu sais! " dit-il comme pour capter l'attention de la jeune femme qui détourna la tête vers lui avant qu'il ne reprenne " Si tu continues à arriver partout où je vais, je vais commencer à croire que tu me suis. " s'exclama-t-il avec un sourire bien exprimé.
" Tu peux parler! Qu'est-ce que tu fais ici? " dit-elle dans un premier temps avant de montrer un air vraiment interrogateur.
" C'est ma nation, je te rappelle. " s'exclama-t-il pour se défendre, il avait évidemment comprit le sens de la question de la jeune femme qui souhaitait en savoir plus sur son retour dans l'armée. " Je ne t'avais pas conseillé d'éviter un maximum de mettre les pieds sur ces terres? Faut-il que je te conseille de venir plus souvent pour que tu fasses le contraire? " Interrogea-t-il avec un ton amical.

La jeune femme n'offrit pas de réponses à ses interrogations ou n'en eut pas le temps avant que Nasso reprenne la parole.

" Pour te répondre, je suis là de manière temporaire, j'ai été réintégré hier midi pour cette unique mission, la seule explication expliquant ma nomination serait mes antécédents avec ton peuple en pensant que cela favoriserait les rapports amicaux entre l'envoyé de l'eau et la troupe du feu. Apparemment ils ne se sont pas trompés. " termina-t-il en regardant la jeune femme en rappelant l'ironie de leur nouvelle rencontre.
" En effet! " Nota Kalae avec un sourire à destination du fils du feu.

Ils passèrent ensemble la grande porte du bâtiment dans lequel il se trouvait avant de se rendre à la statut du Général Iroh qui se trouvait au centre du campement. Lors de leur arrivée, ils constatèrent qu'il y avait trois hommes qui attendaient calmement mais déjà tout équipé, l'un deux était monté sur une calèche avec prison entièrement métallique fixait à l'arrière et poussé par un puissant Rhino-komodo, il aurait fallu au moins quatre chevautruches pour déplacer une telle masse.

En apercevant ce qui semblait être leur chef de mission, les deux hommes à terre, l'un possédant un arc devait être le fameux traqueur et l'autre possédant une multitude de fourreaux et donc de lames s'inclinèrent avec respect devant le fils du feu et son accompagnatrice qui renvoyèrent un salut conventionnel, la jeune fille de l'eau tentant d'imiter vaguement la position des mains de son ami. Le dernier sur la calèche descendit un instant pour saluer avec beaucoup de dynamisme propre à la jeunesse son supérieur et son accompagnatrice d'une façon relevant presque de l'insolence, c'est à dire avec un coucou de la main et un sourire niait.

*Ça promet!* pensa fortement Nasso.

Les trois hommes qui se tenaient près de la statut du général Iroh semblaient attendre leur commandant et en nous voyant arriver ils nous saluèrent. Seul l'un se démarqua des autres, un jeune homme au cheveux d'un blond foncé qui tendait presque vers le brun très clair, il me lançait un grand signe de main énergique comme pour être sûr que je l'avait bien vu en plus d'afficher un grand sourire.
La démarcation flagrante de ce jeune homme face a ses autres compatriotes était presque comique, mais se ne fut pas une expression d'amusement qui apparut sur mon visage, mais plutôt celle de la surprise et de la curiosité, traduit discrètement et simplement par le haussement d'un sourcil.
* Qu'est-ce qu'il me veut... ? *
En regardant Nasso du coin de l'œil, je le surpris en train de lever les yeux au ciel. Je n'avais fais aucune remarque et me contenta de suivre mon ami jusqu'à m'arrêter avec lui, devant les trois soldats.

-Repos soldats. Annonça Nasso pour que les jeunes personnes puisse baisser leur bras.
-Demande le droit à la parole commandant. S'exclama le plus âgé des trois hommes, qui s'avérait être le spécialiste du maniement des armes blanches.
-Accordé.
-Que fais une femme ici? Demanda-t-il sur le ton du reproche.
-C'est une petite touriste? Questionna le jeune homme blond, qui semblait se prendre pour le comique de service, toujours avec le même sourire.
-Cette femme est l'envoyée de la tribu du pôle nord, et elle sera considérée comme un membre à part entière du groupe, est-ce bien clair...? grogna Nasso en lançant un regard aiguisé à ses hommes.
-Oui, commandant! Répondirent-ils tous en cœur par crainte de subir un châtiment de la part de leur supérieur hiérarchique.
-Très bien. Des présentations s'imposent donc messieurs, je vous présente donc, Kalae.
-Bonjour. Avais-je simplement dis d'une voix presque timide.
-Soldat Shiro! S'exclama le spécialiste des armes blanche toujours sur un ton sec et très militaire.
-Soldat Toru. Se présenta L'archet avec beaucoup de respect et avec un calme presque troublant pour un fils du feu.
-Soldat Kazuo! S'exclama le dernier avec une voix enjouée sans pour autant manquer de respect.

Une fois les rapides présentations terminée, Nasso jeta un regard curieux sur la grande cage de fer montée sur roue et maintenue à la diligence qui était tirée par un rhino-komodo. Il fit le tour et aperçut assit dans un coin un homme au visage caché.

-Le transfert du prisonnier a déjà été fait à ce que je constate.
-Oui, expliqua l'archet. L'amiral Ortyu s'est chargé de cette étape et nous a ordonné de surveiller la cage jusqu'à votre arrivée.
-Depuis son transfert, ce vieillard ne fait que marmonner. Grogna discrètement Shiro.

Je m'étais approchée des barreaux de la cage, curieuse d'apercevoir l'homme que nous devions guider jusqu'à royaume de la terre. Son visage légèrement marqué par le temps ne démontrait aucunes émotions, prêt de la soixantaine, son corps semblait encore tout à fait apte au combat. Il se leva doucement nous dévoilant toute sa hauteur. Ses cheveux mi-longs couleur sel et poivre étaient attachés en une queue de cheval peu soignée avec un morceau de ruban noir.
Il lança un regard agressif envers Nasso, puis vers moi. Son yeux marrons et ses épais sourcils froncés traduisait une colère et une rage effrayante.

L'homme s'avança de quelques pas dans ma direction. Je m'étais discrètement décollée des barreaux et avais reculer d'un petit pas, inquiète de le voir approcher avec un tel air inscrit sur son visage. L'homme décrocha son regard du mien pour le plongea ensuite dans celui du commandant, il s'avança vers le maître du feu et approcha son visage de celui Nasso comme pour tenter de l'intimider, mais le commandant ne laissant transparaître aucune émotion et resta stoïque, sachant qu'il n'avait rien à craindre de cet homme dont il était séparer par d'épais barreaux de fers.

-Parce que, vous croyez que tout est fini? Questionna l'assassin d'une voix profonde et grave avant de ricaner étrangement. La nuit, porte conseil commandant, méditez ça.

L'amiral avait donc décidé de faire grâce à nos compagnons de se charger du transfert, cela était une aubaine pour nos compagnons qui gagnaient une voir deux précieuses heures néanmoins, il était étrange qu'il se soit donner la peine de faire réaliser une tâche aussi banale sur son temps alors que l'équipe du commandant l'aurait effectué. Souhaitait-il donner un coup de pouce à cette mission internationale? Garder secret la position de la prison aux yeux de la jeune femme? Ou bien les empêcher de parler avec les gardiens? Au final, cela n'avait pas réelle importance, par contre l'attitude du prisonnier bien sûr de lui et l'absence d'un homme en avait une. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un élément aussi important que l'archer ou l'expert en arme, une paire de bras supplémentaires était toujours bonne à prendre.

Après avoir demandé aux hommes présent où se trouvait le soldat retardataire, aucun d'entre eux ne semblait avoir une réponse à fournir à Nasso.

" C'est un homme avisé si il n'est pas venu! " s'exclamait le sourire aux lèvres l'homme emprisonné.
" Silence! " Ordonnait en réponse Nasso en projetant des flammes en direction du prisonnier tout en veillant à ce qu'elle ne le touche pas ni les barreaux.

L'homme prit recul dans sa cache comme espéré par le maitre du feu qui espérait là lui inculquer la discipline, les hommes qui entrait à son service apprenaient ainsi, bien qu'ils le supposaient fortement, que leur commandant était un maitre du feu. Rien d'étonnant pour une mission en terre étrangère et à son rang. Kalae avait d'ors-et-déjà comprit, bien que non militaire, qu'il était important pour un chef de faire preuve de son autorité au début afin d'être respecté quitte à relâcher un peu de leste plus tard et elle tentait de ne pas laisser paraitre aux yeux des hommes qui semblaient la voir sous-estimé dès son arrivée que ce genre de mission était nouveau pour elle.

L'homme n'avait pas perdu pour afficher de nouveau son sourire malsain mais le maitre du feu fit mine de ne pas le voir, préférant résoudre son problème de personnel manquant, Kazuo semblait véritablement surexcité par cette mission si bien qu'il semblait ne pas tenir en place proposant à son supérieur de le débarrasser du peu d'affaire embarqué comprenant essentiellement des papiers afin de les mettre avec les vivres qui se trouvait entre la place du conducteur et la cage. Les vivres et la place conducteur étaient bien sûr séparé de la cage par un mur de métal sans espace afin d'assurer la sécurité lors de la conduite contrairement aux trois autres côtés de la cage qui étaient formés d'espaces et de barreaux épais fait d'acier renforcé. Nasso lui remit ses affaires, l'énergie du jeune homme allait au moins être focalisé quelques secondes.

Lorsqu'il eut terminé, il s'approcha de Kalae espérant offrir le même service à la jeune femme mais malheureusement pour lui, elle n'avait pas d'affaire à lui céder, il afficha un regard plein de regret à Kalae qui lui rendait un regard presque désolé avant d'être attiré par son ami qui non loin d'elle qui avait haussé la voix contre un jeune homme aux cheveux rebelles et une attitude totalement désintéressé par les propos du Commandant Lumens.

" Huit minutes! HUIT MINUTES! VOUS ÊTES la HONTE de l'armée. " disait-il en remarquant le manque de ponctualité du jeune homme.
" C'est bon! J'ai une bonne excuse monsieur! " dit-il avec son air nonchalant.
" COMMANDANT et votre excuse à intérêt à être bonne si vous ne souhaitez pas à avoir à décrotter tous les soirs les pieds du brave Rhino-komodo que voilà. " dit-il en menaçant le jeune homme.
" Y avait un bouchon dans les couloirs, COmmandant! " répondit-il sûr de lui en repositionnant sa mèche rebelle en arrière, la véritable raison de son retard était le temps qu'il avait mis à se regarder dans un miroir, il est vrai que pour son âge il avait une physionomie qui devait plaire à la gente féminine.

Le motif du jeune homme ne fut pas recevable aux yeux du chef de mission lui annonçant donc la bonne nouvelle, le décrottage était pour lui. Le jeune homme, nommé Onzu II Itori selon sa fiche, marmonna mais ne dit rien à voix haute pour éviter d'aggraver son cas. Ce dernier semblait avoir une une vie plus qu'aisé et le moindre effort devait être pour lui une tâche insurmontable. L'équipe était donc au complet, juste avant de partir, Nasso nota dans son carnet de mission date et heure de départ ainsi que quelques remarques personnelles pour son rapport après mission.

Le groupe se stoppa à la sortie du camps afin de prendre quatre chevautruches, ces montures moins endurantes que les Rhino-Komodo mais bien moins compliqué à nourrir afin d'assurer une surveillance en quatre point de la cage. Nasso et l'Archer/traqueur assurerait l'avant, Kalae et le soldat Kazuo serait sur la banquette de la calèche pour protéger le convoi au plus près et les deux autres serait à deux trois mètres derrières pour veiller sur les activités du prisonniers et bien sûr couvrir les arrières. Il n'était pas à exclure d'inverser certaines positions au fur et à mesure mais cette première était sûrement la meilleure pour démarrer.

" En avant! " Ordonna Nasso fièrement, se retrouver à la tête de cette mission avec son ami semblait l'avoir mis plutôt de bonne humeur malgré le petit rebelle et l'excité.

Les énormes portes du campement se refermaient derrière eux dans un bruit métallique terminait par un bruit sourd concluant la fermeture et Nasso avait déjà reprit en main son carnet de mission indiquant le nombre de bêtes empruntées, l'effectif de départ et leur première destination: le port militaire de la capitale non loin de là mais les rues y menant étant souvent obstruées par la foule, il faudrait donc assurer un "no-man land" autour de la cage pour la sécurité du convoi mais aussi des passants innocents.

Kazuo et moi échangions un regard désolé, pour la simple raison que je ne possédais aucune affaire lui confier, lui qui souhaitait tant se rendre utile.

-Huit minutes! HUIT MINUTES! Hurla Nasso sur le ton de la reproche. VOUS ÊTES la HONTE de l'armée.

Toute l'attention fut tournée vers le commandant, un jeune homme s'approcha du groupe, replaçant une mèche de cheveux correctement d'un geste de main qu'il semblait avoir l'habitude de répéter. Beau garçon il était a première vu quelqu'un que les femmes auraient voulu connaître d'avantage, mais il perdit très vite de son charme en affichant un caractère mollasson, et son attitude désintéressée du groupe et de ses obligations. Donnant au personnage une image plutôt négative.

-C'est bon! Répondit le jeune homme avec une certaine forme de non respect, comme agacé. J'ai une bonne excuse monsieur!
-COMMANDANT et votre excuse à intérêt à être bonne si vous ne voulez pas avoir a décrotter tous les soirs les pieds du brave Rhino-komodo que voilà.
-Y avait des bouchons dans les couloirs, Commandant!

Malheureusement pour le jeune homme, le commandant n'était pas dupe et sa fausse et mauvaise excuse, ne fut pas prise en compte. Nasso lui annonça la corvée: décrottage du sabot de l'animal tous les soirs. Le jeune homme prit sa place en grognant, tous les regards suivirent le garçon rebelle et impertinent sans un bruit.
Nasso dans son rôle de leader nous ramena a la réalité, il organisa tout très rapidement pour que nous soyons équipé et prêt au départ.

Nous avions tous été disposé de sorte à proteger et surveiller le cortège. Voilà désormais quelques minutes que nous étions partit et pour le moment tout sembler se dérouler sans encombres. Le soleil brillait de mille éclat à cette heure de la journée et la chaleur des rayons du soleil était ce qu'il y avait de plus agréable.
Assise à l'avant du convoi aux cotés de Kazuo qui tenait fermement les rênes du rhino-komodo entre ses mains, le jeune homme ne cessait de s'aventurer dans de petits monologues humoristiques ou de faire quelques remarques amusantes et parfois idiotes dès que l'occasion lui était donner.
Des trois soldats qui m'avait été présenter, il était le plus sociable d'entre eux, il avait engager une conversation avec moi, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Son coté jovial était souvent le bienvenue de la part de nous tous, excepter Onzu II Itori dont l'humour était très éloigné de celui de son compatriote. Il n'était pas rare que ces deux jeunes hommes du même âge ne se disputent pas pour un oui ou un non. Seulement la présence du commandant dissuadait tous malentendus et installait une certaine forme d'harmonie au sein du groupe de jeunes militaires.

Nasso et l'archer traqueur qui ouvraient la marche n'entendaient qu'a certains moments des petits rires discrets que Kazuo et moi n'avions pas, malgré nos efforts, réussis à retenir. Tout cela à cause d'une boutade ou dont la façon dont le jeune homme racontait quelques un de ses exploits en se tournant lui même au ridicule en prenant de airs de preux chevalier raté.

-Ahh!! c'est pas possible Kazuo tu vas te taire!! Rouspéta onzu II Itori depuis l'arrière.
-De bonne humeur comme toujours, hein. Répondit Kazuo avec gentillesse, ce qui agaça d'avantage son interlocuteur qui préféra grogner que de surenchérir le discours.

Nasso inspectait régulièrement derrière lui, jetant un coup d'œil au convoi et a ses hommes au passage.

Installé dans la cage de fer, le prisonnier n'avait pas dit un mot depuis notre départ et il souriait toujours avec cet air étrange et démoniaque. Tenu aux barreaux de sa cage il regardait le paysage avancer avec attention. Shiro, le maître épéiste gardait un œil suspect sur l'assassin dont le comportement lui semblait bien étrange alors qu'il était mener au royaume de la terre pour être jugé.

-Tu sais a quelle ville nous devons amener le prisonnier? Avais-je demander en me tournant vers
Kazuo qui avait enfin réussit a ne rien dire pendant quelques minutes.
-Il me semble qu'il s'agit d'Omashu. Je ne suis pas certain, il faudrait demander au commandant pour avoir confirmation.
-Nass... Heu... commandant. Appelais-je en ne sachant comment appeler mon ami en compagnie de tous ses hommes qui l'appelaient par son titre.

Nasso se retourna avec beaucoup de curiosité comme si l'entendre être appeler ainsi de ma part l'avait surprit.

-Notre destination, est-elle bien Omashu?
-C'est exact, répondit-il sans décrocher son regard. Un criminel de cet importance ne peut être juger que dans une des ville importante du royaume de la terre, Ba Sing Se étant bien trop loin, nous nous sommes arrangé avec le gouvernement et le roi de la terre pour mener le coupable jusqu'à Omashu.

Des rires sournois se firent entendre de derrière, le prisonnier s'était mit à rire en entendant Nasso parler. Riat-il parce qu'il semblait certain que jamais Omashu n'arriverait à l'avoir, au point de se moquer de l'assurance que nous avions? Peut-être étais-ce la provocation? ou alors peut-être bien parce qu'il était tout simplement fou.
Curieux nous avions tous tourné un œil vers l'assassin. Un vent violent et étrange s'engouffra soudainement dans notre sentier; le souffle glacial et ne dura que quelques seconde avant de s'arrêter avec une netteté troublante.

Le voyage jusqu'à la capitale aurait put être une banalité réglée en une dizaine de minutes mais afin d'éviter un maximum les rues surbondées de la capitale, le groupe mené par le commandant avait contourner la ville afin d'avoir un chemin plus court jusqu'au port militaire, plus court et plus sûr car les principales voies d'accès au ports étaient fortement militarisé et nul doute qu'il trouverait des renforts si besoin il y avait.

Kalae n'en avait rien remarqué trop occupé avec le jeune pitre de la troupe dont Nasso ne percevait que quelques rires et qu'il décidait de tolérer, tout du moins pour le moment. Il y avait un facteur en plus à prendre en compte, la calèche ornée de sa cage avait un poids considérables n'empêchant pas le Rhino-komodo de faire des accélérations ponctuelles en cas de grande nécessité mais il était inutile d'espérer le voir au galop en continu bien au contraire, leur vitesse moyenne était environ de deux fois celle d'un homme en bonne santé et c'était déjà bien.

C'est donc après une quarantaine de minutes de voyage que nos missionnaires arrivèrent devant les portes Sud-Est de la capitale, des gardes y étaient présent comme à toute les entrées dans la ville à effectuer de rapides inspections sur tout ce qui entre et sort de la ville et parfois des fouilles complètes, bien que ralenti, le trafic était plutôt fluide et quand quatre hommes en armure, une fille de bleu vêtu et un cage se présentèrent à eux, ils se montrèrent curieux dans un premier temps puis après présentation de l'ordre de mission, ils ne retardèrent pas plus longtemps le groupe qui s'empressa alors de pénétrer avec précaution dans les artères de la ville, en un rapide mouvement de main, tous les militaires comprirent les ordres du commandant qui était de resserrer à l'arrière afin d'empêcher physiquement l'approche de la cage tandis que l'archer et Nasso ordonnait à la foule de laisser place.

La foule habitué par ce genre de passage était à la foi exaspérer par l'autoritarisme des militaires qui s'offraient tant d'espaces dans des rues aussi bondé mais aussi compréhensif lorsqu'ils constataient la présence de ce qui devait être un homme dangereux. Kalae de sa place pouvait constater tout ses ressentiments de la population tassé dans des avenues pourtant si grandes et larges. Elle qui était déjà venu dans les parages n'était pas totalement sereine à être ainsi exposé à la population du feu, et si son visage était reconnu? Sa famille biologique en serait immédiatement au courant. Grâce à l'escorte, elle ne risquait rien au moins pour le moment.

Après cette rude traversée, la groupe arrivait enfin devant les portes intérieures et surprotégées du port militaire, derrière celle-ci se trouvait uniquement une longue et large allée surmonté par des tours de guets prêt à faire feu à tout moment, le port militaire était un lieu de premier ordre et seul les militaires et hauts dignitaires avait l'occasion d'y pénétrer.

Les portes passées, le convoi était donc en total sécurité, Onzu II profita de ces lieux pour s'approcher de son supérieur hiérarchique.

" Commandant, faîtes-le ta... " Commença-t-il en parlant du soldat Kazuo dont il semblait ne plus pouvoir supporter le moindre mot.
" Retournez à votre position soldat Itori! " ordonna Nasso sans le laisser terminer ses revendications.
" Mais! " s'exclama Onzu
" RETOURNEZ À VOTRE POSITION, SOLDAT! " hurla Nasso sur son subordonné
" Bien, commandant! " répondit-il sans convictions en étant persuadé d'être le souffre-douleur de son supérieur.

Quelques secondes passèrent, le soldat Kazuo avait bien évidemment reprit sa discussion avec Kalae en mettant en évidence que le commandant ne semblait pas être un homme commode comme si il souhaitait avertir la jeune femme, cette dernière esquissa un sourire que le jeune homme n'arriva pas à déchiffrer.

La voix sombre de l'assassin se fit à nouveau entendre alors que les navires n'étaient plus loin: " Commandanttttt! " s'exclama-t-il longuement afin de s'assurer qu'il l'ai bien entendu.

L'objectif de l'assassin fut dépourvu de succès puisque l'homme en tête du convoi n'avait en tête que de trouver le navire et l'équipage qui leur avait été alloué pour cette mission. Malgré l'échec de son appel l'assassin arborait toujours ce sourire malsain qui inquiétait de plus en plus Onzu II qu'il fixait intensément du regard.

Après la traversée de la capitale toujours aussi bondée de monde, la prochaine étape était l'embarquement à bord d'un navire de la marine du feu. Décidément, moi qui avait toujours essayer de me faire discrète dans cette partie de la nation, aujourd'hui il avait été difficile de passer inaperçu au devant d'un cortège transportant un homme tenu en cage.
Fort heureusement, beaucoup de choses me portaient à croire que les Huang avaient caché mon existence, préférant prétendre à la disparition de toute leur la famille de leur fils ainé, mon père, que de présenter et accepter une maîtresse de l'eau au sein de leur arbre généalogique. Même si comme dans toutes familles, et entre voisins quelques chuchotement et rumeurs pouvaient s'étaler aussi rapidement qu'une épidémie, cependant elles étaient trop peu évasives pour nuire réellement à mes rares visites dans la capitale. Du moins, c'est ce que j'en avais déduis...

Arrivé au port, Nasso parcourra du regard les quais espérant trouver notre navire et l'équipage qui nous avait été réservé. Onzu II s'était a nouveau plaindre auprès du commandant reprochant a Kazuo d'être beaucoup trop bavard. Nasso renvoya avec fermenter le jeune homme qui brisa la perfection de la formation que nous avions crée.

-Le commandant n'a pas l'air d'être quelqu'un de très commode. Remarqua Kazuo en se penchant discrètement de mon coté comme pour me mettre en garde. * Haha, si tu connaissais le vrai Nasso... *

Ma pensée fut tellement forte que je n'avais pas pu retenir un sourire qui se dessina sur mon visage lorsque mon regard se posa sur le commandant.

-Commandantttttt! Appela le criminel avec une certaine mélodie dans sa voix.

Nasso se contenta d'ignorer l'homme qui l'avait appeler, toujours concentré à identifier le bon navire.
-Aimez-vous la mer? Questionna l'assassin en tournant la tête et en plongeant son regard dans celui de Onzu II qui se tenait près de lui et qui le regardait avec curiosité
-Heu... Répondit le jeune homme hésitant de donner sa réponse au prisonnier.

Onzu II préféra stopper la conversation en cognant la plaque de fer qui protégeait son avant bras contre les barreaux de la cage. Devant la violence soudaine du militaire le prisonnier recula de quelques pas, d'abord surprit, puis il esquissa a nouveau son rictus effrayant en ricanant sournoisement.

-Voici notre navire! S'exclama Nasso en apercevant enfin notre embarcation au loin.

La convoi ne perdit pas un instant pour prendre la direction du bon quai et une fois arriver devant le grand et imposant navire navire de fer, fierté de la marine du feu un homme semblait attendre devant une passerelle. Une fois arriver devant la passerelle d'embarquement Nasso présenta les papiers confirmant la mission officielle que nous entreprenions.

-Commandant Lumens... Supposa l'homme en posant son regard sur Nasso après avoir lu le document.
-C'est exact. Répondit-il.
-Enchanté commandant, je suis le capitaine de ce vaisseau, l'officier Danno. J'ai été sélectionné pour vous conduire, vous, votre équipe et le présumé Wang Emdeiher sur les coté du royaume de la terre. Nous sommes prêt a partir commandant, dès que vous serez prêt.
-C'est parfait.

Comme il était coutume de le faire, la convoi fut à nouveau examiner et après vérification, nous montâmes à bord. Le rhino-komodo sembla en premier lieu réticent à l'idée de montré sur la grande embarcation, sachant très bien qu'il s'embarquait pour un voyage en mer. Mais l'animal n'avait pas vraiment le choix, il monta sur la passerelle et une fois arriver sur le grand pont du navire de guerre, l'animal fut libéré de ses sangles pour être conduit dans les sous-sols de la machine de fer avec les chevaustruches, où un endroit étudié pour ce genre d'animaux avait été prévu.
La cage du prisonnier fut alors transportée par des hommes. Le criminel avait été soigneusement transféré le temps du voyage dans les cellules du navire, et qui par mesure de sécurité était gardée par deux hommes d'équipage, eux aussi militaire.

L'attention qui était porté sur cet assassin était très impressionnant. Deux hommes, plus une grande cage faite en fer forgée, il était impossible pour lui d'en sortir. Pourquoi tant de surveillance et de méticulosité?

Nous fûmes rapidement prêt, l'organisation militaire était si parfaite qu'aucune minutes n'avait été perdues comme si le temps était leur plus précieux des biens. Les machines se mirent à rugirent lors de leur allumage et une fumée noire se mit à sortir des grandes cheminées du navire. C'est avec lenteur qu'il sortit du port avant d'acquérir sa vitesse de croisière et de voguer tranquillement sur la mer agréablement calme et reposante.

Mais malgré tout, le voyage ne semblait pas convenir au pauvre Kazuo qui semblait être victime du mal de mer. Il passa les premières vingtaines de minutes de notre voyage penché au dessus de la rambarde, par mesure de précaution, regardant l'écume des vagues se former lorsqu'elle se brisaient contre la coque de fer.

-On ne supporte pas le bateau? Questionna d'un ton humoristique Shiro en tapotant son compatriote dans le dos comme pour démontré de la compation.
-Ça lui fermera au moins le clapet pendant quelques temps. Remarqua Onzu II alors qu'il ne faisait que passer derrière.

Nous étions déjà en fin d'après midi, et les cotés de la nation du feu s'éloignaient lentement. L'archet du groupe, toujours avec ce calme qui lui était si propre, et qui lui était d'un grand avantage lors de ses tires, dégustait un plat dans un coin attrapant avec ses baguettes de longues pattes qui trempaient dans une soupe bien chaude.

Accoudée à la rambarde du Navire au coté de mon ami, nous regardions le paysage marin avec un œil admiratif. Nous en avions profiter pour échanger quelques nouvelles concernant nos familles respectives, pour savoir si tout le monde se portait bien. Nous nous étions retrouver non pas comme son commandant discutant avec sa coéquipière de mission, mais en tant que véritables amis, nous avions à nouveau endosser nos véritable peaux.
Quelques anciens épisodes de nos anciennes aventures furent remises sur le tapis pour se rappeler le « bon vieux temps » même si, après tout, il n'était pas si lointain.
Nous avions fini par oublier temporairement nos rôle, entrainer par notre discutions et le fait d'avoir pu à nouveau se retrouver.

Kalae et Nasso avait trouvé le moment opportun pour une discussion amicale qui se voulu rassurante chez les deux partis, Kalae ne s'était pas attiré de nouveaux ennuis depuis son départ ce qui devait relevé du miracle tandis que son ami avoir paisiblement prospéré dans son domaine, il en profita par la même occasion pour lui parler de la chevautruche rebelle qu'ils avaient retrouvé peu après son départ et qui depuis avait subit un nouveau dressage tout en notant quelques anecdotes amusantes de celui-ci.

Personne ne semblait faire attention à la jeune femme et au commandant qui discutait, tous étaient occupés, certains à leur poste, d'autres en attente du repas et notre archer lui s'était servi sûrement en douce par un hublot de la cuisine puisqu'il avait déjà en main de quoi manger, à moins qu'il ne se le soit préparé seul. Seul Onzu II semblait y avoir porté attention de loin et s'était approché du soldat Shiro afin de faire partager son point de vue à une personne qui n'était pas Kazuo.

" Tu ne trouves pas ça étrange toi? Une fille de l'eau? " dit-il en exprimant presque du dégout.
" Ce sont les ordres. " dit-il sur un ton totalement neutre
" Les ordres ne demandent pas de fraterniser. " répondit-il en laissant sous-entendre fortement son point de vue au sujet de cette discussion entre la commandant et la maitresse de l'eau.

L'expert en arme n'offrit pour seul réponse qu'un haussement d'épaule, constatant le total désintérêt du soldat à ses propos, il tenta sa chance avec l'archer mais ce dernier s'était levé avant qu'il n'arrive à sa portée, méticuleux, l'archer avait décidé d'aller faire une inspection surprise dans le couloir des cellules pour s'assurer que leur prisonnier y était toujours. Il ne restait au soldat Itori que le choix entre Kazuo ou des membres de l'équipage, il préféra renoncer à déblatérer son venin, il ne voulait pas parler à Kazuo et les membres d'équipage pourrait faire rapport de ses dires, ce qui aurait été dérangeant.

L'heure du repas fut sonné alors que le soleil se faisait tout petit et s'apprêtait à laisser place à l'obscurité de la nuit, Nasso et Kalae qui avait fini par quitter le bord du navire pour faire eux aussi une rapide inspection, ne s'étaient pas séparé et arrivèrent dans la cantine du navire ensemble. La jeune femme marchait à présent sans gêne dans le navire malgré le nombre plutôt important de fils du feu, d'ailleurs mis à part elle, il n'y avait que des fils et de rares filles du feu, elle semblait avoir totalement oublié ce détail plutôt important. Ce que Nasso et Kalae ignorait été que le capitaine s'était entretenu fièrement à son équipage tout entier avant l'arrivée de leur "mission", il les avait mis en condition, n'hésitant pas à utiliser des hyperboles pour qualifier l'importance de leur mission pour la mère patrie mais aussi pour le monde. Nul doute que cette préparation avait eu des effets visibles sur ses hommes qui lors de son entrée dans la cantine bondée ne lui attribuèrent tout au plus qu'un léger regard curieux.

La cantine étant à cette heure surpeuplée, Nasso invita la jeune femme à aller manger sur le pont où il serait bien moins oppressé par le brouhaha que dégageait autant de fier fils du feu lors de leurs discussions. Ils arrivèrent sur le pont sans trop de mal, le repas encore chaud, la mer était très peu agitée et seule une légère brise venait rappelait de temps à autres qu'ils étaient bien dehors. Les lumières des torches vacillantes leur permettaient de se restaurer sur son pont à présent gagné par l'obscurité de la nuit. Le soldat Kazuo arriva timidement quelques minutes plus tard et demanda à son commandant l'autorisation de se joindre à eux. Le jeune homme semblait avoir passé une sale après-midi à bord de ce moyen de transport et puisqu'il semblait assez calme, le commandant accéda à sa requête après avoir questionnait son amie des yeux. À peine avait-il reprit leur repas, que la porte qui menait à la cantine s'ouvrit de nouveau laissant apparaitre le soldat Shiro. D'un grand signe de la main et avec un sourire, le jeune homme récemment invitait ne se priva pas d'inviter à son tour l'homme.

* Évidemment * pensa Nasso en constatant que le jeune homme semblait avoir eu un regain d'énergie par son acceptation auprès de la fille de l'eau et de son commandant.

Le soldat invitait s'approcha et s'inclina avec respect devant le commandant afin de le remercier de l'invitation sans exprimé une réelle satisfaction mais plus par politesse et lorsque la porte laissa sortir Onzu II, lui aussi muni de son bol et cherchant un peu d'air frais à première vue, le soldat Itori renouvela son appel, n'avait-il pas comprit que Onzu II ne pouvait pas le supporter? Qu'importe, le soldat Itori n'attribua qu'un rapide coup d'œil à l'attroupement et s'enfonça dans les parties obscurcies du pont, Kazuo reprit son repas comme si de rien était alors que le Commandant le regardait avec désespoir.

De longues minutes plus tard, alors que leur repas était presque achevé, la porte fut ouverte de nouveau et c'était au tour de l'archer de faire son apparition mais ce dernier n'avait pas de repas en main, il se dirigea, sans attendre l'invitation de Kazuo qui avait été presque assez rapide pour décocher son appel, vers le petit groupement d'homme.

" Commandant, puis-je quérir votre présence un moment? " dit-il sur un ton calme en adressant un regard appuyé sur l'homme qu'il visait dans ses propos.
" Bien sûr! " s'exclama-t-il en espérant qu'à son retour ce ne serait pas tout l'équipage qui se trouverait à cette endroit.

Le soldat Toru (l'archer donc)entreprit une marche dans laquelle Nasso l'accompagna curieux de savoir l'origine de ce dérangement, lui qui n'avait dit presque aucun mots depuis leur départ mis à part quelques indications de temps à autre. Le commandant Lumens reconnut rapidement le chemin et donc leur destination: la cellule de Wang Emdeiher.

" Écoutez, Commandant " dit-il en ouvrant un petite trappe dans la porte permettant d'ordinaire de regarder l'intérieur d'une cellule.

Des bruits ou plutôt des paroles sans queue ni sens étaient répétées sans fin, que lui arrivait-il? L'hypothèse de la faim ou de l'empoisonnement n'était pas envisageable puis les deux gardes de la porte affirmaient qu'il avait mangé la même chose que l'équipage. Ils ajoutèrent ensuite que ça lui avait prit d'un coup il y a une vingtaine de minutes et donc qu'il devait juste être dérangé.

" Oh! " s'exclama le commandant à travers la petite ouverture afin de sortir l'homme de sa transe " Tais-toi! " Ajouta-t-il!

Le regard du prisonnier se tourna alors vers lui et les paroles se stoppèrent. Nasso ayant obtenu satisfaction, il referma la petite ouverte, fit un signe de remerciement à son subordonné pour son alerte puis il entreprit de retourner auprès de Kalae, à peine avait-il fait trois pas qu'il entendait vaguement mais sûrement les mêmes sons que précédemment qui émanait de la cellule derrière lui mais il ne fit pas demi-tour décidant de laisser ce fou dans son délire.

Nous ignorions ce pour quoi Nasso et Toru étaient partit, mais nous avions préférer ne poser aucune question. Le soleil s'était coucher depuis quelques minutes et les lanternes éclairaient désormais le navire.
En l'absence de l'astre solaire, la couleur de la mer tourna au noir, un noir si profond qu'il en devenait presque effrayant. Nous finissions le repas, toujours en compagnie de Shiro et de Kazuo qui avait reprit des force et retrouver son inimitable énergie.

-Alors de quelle contrée du pôle nord viens tu Kalae? Comment arrivez vous a supporter ce froid toute l'année? C'est ta première escale à la nation du feu? Questionna Kazuo avec beaucoup de curiosité et beaucoup d'entrain.

Harcelée de questions, Shiro ne laissa presque pas laisse Kazuo de finir qu'il prit la parole.

-Ah laisse la Kazuo, laisse nous manger! Qui plus est elle n'a peut être pas envie de répondre à tes questions! Répondit-il avec tact en affichant un gentil sourire moqueur.
-Tu sembles bien avoir sympathisé avec notre commandant. Continua Kazuo sans prendre en compte la remarque de son camarade.
-Comment ça? Questionnais-je d'un faux air étonné.
-Ce n'est pas parce que j'ai passer la moitié de l'après midi penché à regarder les vagues que je n'ai pas remarquer, vous discutiez et avez rit ensemble.

-Oui, il est.... c'est quelqu'un de très sympathique. Avais brièvement répondu sachant que je pouvais pas raconter quelques épisodes de mon passé que je partageais avec Nasso et donc le lien d'amitié qui nous unissait.

Kazuo et Shiro me lancèrent un regard curieux comme pour en apprendre d'avantage et c'est à ce moment précis que le commandant fit à nouveau son apparition aux cotés de Toru qui était redevenu silencieux.
Les deux soldats regardaient le commandant et son archet s'avancer. Nasso reprit sa place à nos cotés remarquant que tous les regards étaient posés sur lui.

-…. quoi? Questionna t-il en lançant un regard incompréhensif.
-Rien. Avaient répondu les deux hommes en replongeant la tête dans leur bol pour finir leur plat.

Le commandant me lança un regard comme pour essayer de comprendre et haussa des épaules. La nuit était désormais bien là, de nuit la pont de navire était presque vide, seule une petite équipe de nuit charge de surveiller les océans patrouillaient autour du navire. La capitaine nous expliqua avant de disparaître que de petites loges personnelles nous avaient été confiées et qu'elle étaient toutes voisines les unes des autres dans le second étage du navire. Nous n'avions qu'a descendre un petit escalier de fer et longer en long couloir pour trouver la chambre correspondante a chacun de nous.
Nous étions tous partit nous coucher a des heures différents, Kazuo fut le premier à se retirer, épuisé de sa journée, et par son mal de mer qui avait semble-t-il enfin cesser de le poursuivre. Toru ne tarda pas a le suivre, puis vit le tour de Shino. Nasso fut le dernier a rester veillé, peut être avait-il besoin de méditer ou tout simplement recherchait-il la tranquillité.

J'avais laisser mon ami seul désormais, une torche m'avait été allumée par lui pour que je puisse marcher dans les couloirs sombres sans difficultés.
Le couloirs qui menait aux chambre n'était pas d'une grande largeur et sans la précieuse torche que m'avait allumé nasso il m'aurait été impossible d'avancer sans reconnaître la chambre qui m'était destinée. Une lumière jaunâtre apparut un peu plus loin a l'autre bout d'un couloirs. A en voir la couleur et la façon dont elle vacillait j'en avait très vite déduis qu'il s'agissait d'une torche et que par conséquent une personne se dirigeait vers moi. Lorsque nous fîmes assez prêt le visage de l'étranger se dessina progressivement, Il ne s'agissait que de Onzu II qui lui aussi devait sûrement chercher sa chambre et qui devait revenir sur ses pas, peut-être l'avait-il dépasser accidentellement.

-Tu t'es perdu? Questionnais-je amicalement.
-Non, j'ai juste dépassé ma cabine. Répondit-il avec une froideur qui relevait presque de la méfiance.

Le jeune homme me dépassa sans rien ajouter et sans changer d'expression. J'ignorai pourquoi cet jeune homme était si impertinent,c'était a se demander ce qu'il l'avait bien pousser a entré dans l'armée.
Arrivée a la cabine qui était la mienne, j'avais ouvert la porte qui s'ouvrit en grand avec un grincement métallique très désagréable. Bien évidement, il n'y avait que le strict minimum dans une pièce telle que celle-ci, autrement dit, un lit simple, quelques couvertures, et une table pour poser les armes ou les cuirasse des militaires. Mais bon, c'était toujours mieux que rien, il fallait le prendre ainsi...

J'avais détacher mes cheveux pour pouvoir dormir sans être gênée par la queue de cheval et étant donner que je n'était venu sans aucune affaire sur moi et que personne a bord de ce navire ne pouvait me prêter un quelque chose a e mettre, j'avais garder l'ensemble bleu.

Alors que je m'apprêtais a m'allonger sur le lit, un murmure se dit discrètement entendre. Quelqu'un passait peut-être devant la porte? Mais il n'y avait portant aucun bruit de pas. Peut être dans la chambre voisine? Non, les parois étaient trop épaisses pour entendre un murmure de l'autre coté du mur de fer.
Curieuse, je m'étais levée doucement et avait à nouveau ouvert la porte de ma cabine qui grinça à nouveau. La torche que Nasso m'avait allumée n'avait pas été éteinte, J'étais donc sortis dans le couloirs en la tenant ferment.
Je tourna la tête a droite, tentant de regarder aussi loin que la torche me le permettait, rien ne semblait être présent, a gauche l'expérience fut la même. D'où venait alors ce bruit. Sachant que nous portions à notre bord un grand criminel et sachant malgré tout qu'il était cesser être surveiller, je n'avais pu m'empêcher de supposer qu'il avait réussit a s’échapper et que peut être il rodait dans les parages, ce qui était malgré tout très fort probable vu l'attention des militaire envers l'assassin.

-Il y a quelqu'un? Avais-je questionne faiblement.

Il n'y eu aucune réponse, j'avais donc considérée qu'il n'y avait personne. En faisant demi tour sur moi même, un visage surgit soudainement devant moi, en présentant des doigts crochus. J'avais sursauter en poussant un hurlement. Je n'avais pas pris la peine d'analyser ce que c'était mais la violence avec laquelle elle s'était jeter sur moi ne me donnais pas envie d'en apprendre d'avantage. J'avais reculer de quelques pas.
Et lorsque mon hurlement, mourra une fois que mes poumons furent vidés de leur airs. Un rire moqueur prit sa place. J'avais à nouveau pointer la torche en direction de l'étrange visage et surprit Kazuo rire aux larmes.

-Tu aurais vu ta tête !! Fit difficilement remarquer le maître du feu entre deux rire bruyants.
-Kazuo?! Avais-je grogner encore tremblante mais a al fois rassuré qu'il ne s'agisse que de ce plaisantin. Qu'est ce que tu fous! Tu voulais que je réveille tout le navire?!
-Ah c'était trop tentant. Répondit Kazuo en reprenant essuyant sa dernière petit larme de rire.
-T'es vraiment grave... Completais-je en affichant un sourire en coin. Mais qu'est ce que tu fais là?
-J'ai entendu un bruit bizarre.
-Un bruit?
-Un murmure...

L'unique lumière vacillante de la torche de Kalae donnait au mur d'acier un ton mélangeant orange métallique et noirceur, des luminaires destinés à l'éclairage des couloirs étaient pourtant présent mais à une heure aussi tardive, beaucoup de capitaine de navire ordonnait qu'ils soient éteint afin d'économiser le stock de combustible, les soldats connaissant parfaitement le navire n'avait pas trop de difficulté soit à s'allumer eux même une torche ou à se déplacer à l'aveugle. Cette atmosphère était assez angoissante pour des personnes non acclimaté à ce genre de coutume et l'intervention de Kazuo avait fait tressaillir la jeune demoiselle déjà perturbée par des "chuchotements".

Bien que le hurlement de la jeune femme avait été d'une rare intensité, les murs épais des cabines et la fatigue des hommes avaient rendu ce dernier sans effet mis à part de réveiller en elle l'envie d'écorcher le jeune homme pour avoir réussit son mauvais coup.

Nasso à présent seul, si l'on ne considère pas les patrouilleurs, sur le pont pouvait enfin apprécier un vrai moment de calme, il n'avait pas eu à se plaindre de son amie Kalae, ni de Toru, ni de Shiro mais les deux hommes qui lui avaient été attribué étaient de véritables phénomènes, entre le grincheux et le "simplet" il allait lui en falloir de la patience. Si il avait à les supporter plusieurs mois, il aurait sûrement chercher à faire d'eux des soldats dignes de ce nom mais leur mission ne devait sûrement pas excéder les deux semaines alors il valait mieux pour lui s'en tenir à les faire obéir avec chance, ces derniers apprendraient quelque chose. Il fut sortit de ses pensées par une brise légère et rafraichissante qu'il apprécia un instant avant de sentir s'accabler sur lui une ambiance pesante, c'était un sentiment indescriptible, sa respiration même le rendait mal à l'aise. Ce sentiment ne dura qu'une dizaine de seconde avant qu'un immense bruit d'eau et une vague ne fasse vaciller brusquement mais sans risque le navire.

" Kooooooaaaa "

*Qu'est-ce?* Pensa le maitre du feu alors que les cloches sonnaient l'alerte, il se retourna pour faire face à la source du raffut et malgré la nuit noire, il pouvait discerner une silhouette impressionnante qui émanait du grand bleu. Alors que de nombreux bruits de soldats se faisaient entendre, qu'il s'agisse d'ordres ou de claquements d'armures, Nasso prit l'initiative d'éjecter une flamme non pas sur cette silhouette mais droit vers la voute céleste afin d'éclairer les alentours du navire et ainsi découvrir l'identité de cette chose dont la seule certitude était qu'elle était vivante.

Alors que l'obscurité laissait place à la lumière, les yeux Nasso fixant droit devant lui reconnurent ses écailles vertes et cette forme si caractéristiques de la bête dont il entreprenait de confirmer ses craintes en levant la tête pour voir l'extrémité de la bête. Le Commandant fut éjecter par un flux d'eau d'une rare violence contre un mur de l'embarcation interrompant de ce fait la projection de flammes qui semblait avoir mit en rogne la bête puisqu'on l'entendait entre deux jets d'eau émettre de nouveau hurlement propre à cette bestiole.

" Un serpent Koa! ALERTE! Un serpent Koa! " hurlait sans cesse les hommes qui avait profité de l'éclairage du commandant pour identifier eux-aussi l'animal.

Sur le pont, les hommes étaient arrivé au moment au Nasso avait eu le droit à un bain forcé et avait attendu l'arrêt de projection d'eau, tout du moins temporaire, pour prendre leur poste. Tout l'équipage fut rapidement à son poste d'attaque, les machinistes faisaient en sortes d'offrir toute la puissance nécessaire pour offrir aux personnels de navigation toute la puissance nécessaire à leur manœuvre alors que le reste des hommes étaient à présent sur le pont armé et en tenu. Ils avaient su en très peu de temps sortir de leur lit et s'équiper, cet équipage était pour sûr bien entrainé mais avait-il déjà eu affaire à une telle bête, les chances de survies à une attaques de Serpent Koa étaient de 50% en moyenne. Le capitaine était arrivé peu après le reste de l'équipage du fait qu'il avait prit connaissance de l'état du navire avant de monter donner ses ordres, bien heureusement l'eau n'avait fait aucun dégât et alors que Nasso se relevait plus que trempé mais sain et sauf grâce à son armure qui avait amortit en parti le choc et que Kalae et Kazuo sortait des couloirs à leur tour et observait le maitre du feu tremper se relever, tous ne pouvaient que contempler l'immense bête à présent visible grâce à la multitude de torche sur le pont.

Le capitaine perplexe face à la présence d'une telle bête dans cette partie de l'océan hurlait ses ordres aux hommes sur le pont mais face aux puissants rugissement de l'animal qui ne s'arrêtait que pour cracher de l'eau sur le navire ou à côté, ils étaient à peine audible. Kalae avait rapidement rejoint suivi de Kazuo le commandant dont les cheveux trempés lui donnait une autre apparence bien moins "militaire". La jeune femme avait demandé avec une inquiétude apparente l'état du fils du feu, ce que ne manqua pas d'observer Kazuo, après quoi la fille de l'eau se joint à l'équipage transformant l'eau sur le pont en pic qu'elle destiné à la bête empli de rage.

Ce comportement était assez typique des serpents Koa lorsqu'ils défendent un lieu qu'ils considèrent comme leur territoire mais cette farouche espèce n'avait pas l'habitude de prendre pour territoire des étendues d'eau aussi loin des côtes et on les trouvait généralement au Royaume de la Terre qui était encore bien lointain. Il y avait vraiment quelque chose d'étrange mais personne ne prit le temps d'analyser cette situation, tous bien trop occupé à espérer tuer ou au moins éloigner la bête de l'embarcation. La difficulté avec ce genre de bête était que les éclairs n'avait sur eux que l'effet d'une légère châtaigne grâce à un système naturel de dissipation de l'énergie électrique le long de leur corps. Une victoire contre ce genre d'animal ça se méritait!

Le hurlement très spécifique du serpent géant ne cessait de résonner douloureusement dans nos oreilles. Les maîtres du feu dotés de la maîtrise de leur élément, une fois l'effet de surprise dépassé, attaquèrent l'animal de leur flammes. Mais les écailles d'une telle créature jouaient le rôle d'une carapace, et presque aucune des boules de feu ne semblaient la blesser.

Tous les hommes dans la précipitation agissaient chacun de leur coté, tentant au mieux de défendre le navire. Les pics de glaces qui s'étaient formés sur le pont du navire grâce a ma maîtrise s'arrachèrent du pont en fer et furent éjectés en direction du monstre marin. Les plus fragiles se brisèrent au contact de la peau écaillée de l'animal et seules les plus épaisses et les plus solides réussirent a arracher un cri de douleur a l'animal.

Le serpent des mer plongea a nouveau dans l'océan et se mit a tourner tout autour du navire comme un prédateur le ferai avec sa proie. Ses la crête tranchante dressée sur le dos du monstre sortait de la surface de l'eau. Nous suivions tous l'animal du regard, ce comportement annonçait sûrement la volonté du montre passer sérieusement à l'attaque.
Après avoir tourner deux ou trois fois autour du navire comme pour l'inspecter. Nous ignorions ce que nous resservait le serpent Koa.

-Que personne ne bouge de son poste! Ordonna le capitaine sachant que le bête allait revenir a la charge.

Nous ne bougions plus. Nasso et moi avions échanger un regard complice, comme si il s'agissait d'une habitude que nous avions prit lors de nous anciennes aventures. C'est alors que l'extrémité de la queue du serpent jaillit des eaux et s'enroula autour du corps d'un des militaires qui s'était trop approcher du bord pour tenter d'apercevoir d'avantage le serpent. L'homme poussa un hurlement et tenta de se dégager par tous les moyens, mais il disparut très rapidement entrainé dans les profondeurs de l'océan.
Effrayés les hommes les plus proches des rambardes ne purent s'empêcher de reculer et de se regrouper au centre du navire. La peur avait envahit tout le vaisseau.
Aucun de nous ne voulions finir dans l'estomac du serpent ni même finir noyé dans les profondeurs abyssales. Nous ne pouvions qu'attendre la nouvelle apparition du serpent pour pouvoir passer a l'action.

Le serpent surgit à nouveau la tête de l'eau en poussant une nouvelle fois son cri si singulier. La violence avec laquelle il sortit de l'eau éclaboussa tout le pont qui devint alors aussi glissant que de la glace.
Le serpent enroula son corps autour du pont, comme le ferait un serpent terrestre pour étouffer sa proie. Il réussit a faire jusqu'à deux tours complets autour du navire. Tous les hommes s'étaient écartés face à l'immense corps qui s'écrasait sur le pont métallique. Les plus courageux tentèrent de profiter du fait qu'il soit presque immergé de l'eau pour planter des lances ou des couteaux dans le corps froid de l'animal. Ou encore de lui causé des brulures douloureuse. L'animal sentit très vite la douleur des attaques des hommes il réussit à en attraper quelques uns avec sa grande mâchoire puissante, et lorsqu'il ne les dévorait pas le monstre se contentait de les expulsés des mètres des loin pour qu'ils puissent s'écraser sur l'eau.

La situation était critique a bord du navire. Les jets de flammes fusaient de tous les cotés, les ordres, et les cries ne faisaient que résonner a bord du vaisseau.

Bizarrement cette situation, même si elle était tout à fait différente, me rappela celle d'un kraken sur lequel j'étais tombé sur les mers glacée du pôle nord et qui avait détruit le navire sur lequel nous naviguons laissant pour survivant que quelques personnes. J'avais peur que cette situation ne se répète, qui plus est nous transportions un individu qu'il nous fallait ramener au royaume de la terre, nous ne pouvions pas nous permettre de prétendre qu'il fut tuer durant notre voyage, ou pire, qu'il réussit a s'échapper en profitant du chaos. D'ailleurs, la cage était elle surveillé a l'heure actuelle?

Prise entre deux pensées inquiétantes, celle de survivre et de trouver un moyen pour vaincre le monstre et celle du criminel, mon attention avait baisser sa garde. Le reptile avec cette vitesse qui lui était propre balaya le pont avec sa tête, renversant quelques personne ou en les avalant lorsque l'envie lui prenait. J'avais alors repris mes esprits en voyant l'animal se rapprocher vers moi. Mais le temps de réaction fut trop court, et déjà le serpent me fixait de ses yeux jaunes bien déterminé à continuer dans sa lancée.

Ce fut Nasso qui m'écarta de la trajectoire du serpent. L'homme se jeta littéralement sur moi et me plaqua violemment au sol pour tenter de m'éloigner du monstre. Dans notre chute, nous avions glisser sur quelques petits mètres à cause de l'eau qui formait une pellicule glissante sur le sol.
Le serpent continua tout de même sa tracée. L'intervention de Nasso lui avait fait rater l'une de ses cibles, il manifesta son mécontentement par un cri aiguë et strident en montrant à nouveau ses dents redoutables. Son corps massif se heurta à l'une des grandes cheminée du navire de guerre non loin de nous.
La structure métallique se mit alors à grincer de façon étrange et quelques barres de fers se décrochèrent et tombèrent du ciel avant de s'écraser avec fracas au sol.
Nasso et moi étions sous cette pluie de métal et toujours plaqués au sol, le maître du feu ne perdit pas un instant pour se coucher au dessus de moi dans le but de protéger mon corps, dépourvu de protection, des projectiles.

Battre un tel animal allait être une tâche bien plus que difficile, puisque les armes ne semblaient qu'a peine la blessé. Il nous fallait une arme puissante, capable de le dissuader de toutes nouvelles attaques.

La pluie de métal s'acheva rapidement, les corps de nos deux amis n'étaient à présent plus visible recouvert par d'innombrable petites pièces métalliques et une plaque de tôle légère mais qui sous l'impact avait dégagé une énergie assez conséquente pour comprimer nos deux amis contre le sol trempé. L'inquiétude de Kazuo qui avait assisté à la scène allait en grandissant à chaque nouvelle seconde passé sans avoir la vision de ses partenaires et ce ne fut qu'après une vingtaine de secondes que la plaque fut dégagé laissant aux petits débris métalliques émettre de nouveau son alors qu'ils roulaient sur le pont, Le fils du feu qui avait protégé sa tête en la baissant au maximum pour qu'elle bénéficie de la solidité de l'armure se relevait dégageant ainsi la plaque et libérant la jeune Kalae intacte, ni l'un ni l'autre ne semblait gravement blessé et cela leur suffisait pour reprendre place car le combat contre la bête ne s'était pas estompé en leur absence.

Le nombre de disparu se comptait déjà par dizaine et à ce rythme, même si le bateau survivait, il serait fantôme. Il leur fallait agir et vite. Kazuo quelque peu tremblotant avait rejoint le maitre du feu et la fille de l'eau qui exerçait leur maitrise contre l'animal du mieux qu'ils pouvaient tout en cherchant une nouvelle stratégie. La bête semblait de plus en plus exaspérer de ne pas parvenir à son objectif et attaquait de plus en plus frénétiquement les hommes et femmes sur le pont, les rangs s'amenuisaient au fur et à mesure où les grands blessés étaient évacués dans l'intérieur du navire si ils n'étaient pas emporté par la bête avant.

Nasso essayait d'ordonner les troupes depuis sa position étant donné que le capitaine avait disparu du poste de commande, cet homme qui avait semblé si braves avait apparemment abandonné ses troupes dans un moment primordial. Les indications de Nasso ne permettaient pas de prendre l'avantage mais au moins sauvé la vie des hommes qui ne se laissaient pas gagner par la peur, le soldat Kazuo était lui toujours près de son commandant et n'avait toujours rien fait depuis le début du combat. Il devait s'agir ici de son premier vrai combat et il semblait totalement gagné par la peur.

Kalae elle s'appliquer à attaquer la bête au visage en espérant que ces pics atteignent une partie sensible de l'animal: les yeux. Mais l'animal enragé était si vif que cela était du domaine du miracle que de l'atteindre et lorsque l'animal s'en prenait à elle, elle réussissait avec succès à esquiver ses attaques physiques ou détourner ces attaques aqueuse à l'aide de sa maitrise mais ce combat intense qui durait depuis de très longue minutes tirait sur l'énergie de tous les membres à bord.

Le capitaine refit son apparition sur la passerelle de commandement au sommet de la tour du navire, il tenait en ses mains quelques choses, depuis leur position, ni Nasso ni Kalae ne pouvait déterminer de quoi il s'agissait mais il était certain qu'il n'était pas revenu pour rien. L'homme regardait la bête qui faisait des mouvements plus qu'aléatoire avec un mélange d'adrénaline et de peur, quoi qu'il comptait entreprendre, le duel avec la bête semblait inévitable.

La bête jusque là absorbé par la foule sur le pont inférieur fut attiré par le brave homme lorsqu'il projeta au niveau de ses antennes capillaires un vague de feu de moyenne importance. Les secondes qui s'ensuivirent parurent à tous des heures tant le silence qui suivit le hurlement de la bête était effroyable et pesant. La bête observait le fils du feu qui venait de s'en prendre à lui alors que ce dernier fixait ses yeux en retour. La bête ouvrit grand la figure avec pour intention de lui projetait un puissant jet d'eau, le capitaine balança sa cargaison droit dans la visage de la bête qui s'accrocha à une de ses dents juste avant que le serpent Koa n'arrive à projeter un puissant jet d'eau qui projeta le capitaine à travers l'étage de commandement et le fit traverser les fenêtre de l'autre côté pour le faire atterrir dans le grand bleu.

La bête qui avait obtenu satisfaction s'en retourna avec ses autres jouets plus bas, Kalae et Nasso se doutaient du plan du capitaine, il devait s'agir d'explosif, d'ailleurs quand la bête fit une nouvelle attaque contre les hommes sur le pont, Kazuo qui était non loin de Nasso les apperçu. Le jeune homme s'empressa d'apporter sa découverte à son commandant. Les explosifs devaient être complétement trempé, dans cet état il n'était pas envisageable de les faire exploser. Il demanda alors au jeune soldat craintif d'aller jusqu'à Kalae qui avait été forcé de s'éloigner lors de précédentes attaques afin de lui demander de venir exercer sa maitrise sur les explosifs.

Le soldat Kazuo regardait le commandant avec un regard qui le suppliait presque d'envoyer quelqu'un d'autres mais ce dernier resta ferme en lui redemandant de se hâter. Le jeune homme couru aussi vite qu'il lui était possible évitant les débris sur le ponton en les survolant et échappant à deux ou trois glissades, Kalae comprit ce que Nasso attendait d'elle lorsqu'il souhaitait qu'elle exerce sa maitrise: extraire l'humidité. Elle prit une respiration profonde et s'empressa de suivre le jeune soldat jusqu'à Nasso qui aidait de trois autres maitres du feu avaient entreprit une diversion plutôt efficace, une odeur d'écaille brûlé se faisait même sentir, l'attaque combinée des maitres en un même point avait réussit à endommager l'écaillage de la bête qui abandonna son étreinte du navire afin de réhydrater les parties qui avaient souffert dans l'affrontement mais la douleur semblait donner un regain d'énergie à la bête qui était toujours plus féroce.

" Du nerf! " Hurlait Nasso pour motiver les troupes.

Les Soldat Itori et Shiro étaient sur le pont et suivaient les ordres du maitre du feu avec pour le maitre d'arme beaucoup de sang-froid. Kazuo et Kalae vinrent retrouver le commandant Lumens qui n'attendait que leur retour pour passer à la phase B.

En desserrant son emprise et en laissant le reste de son corps se dérouler, le navire se mit à taguer de façon violente pendant quelques bref instant pour le pire cauchemar du pauvre Kazuo. Ce houlement du navire nous fit faire à tous quelques pas maladroits pour tenter de garder l'équilibre.

Le serpent disparut dans les eaux quelques secondes, comme pour mettre fin à la douleur qu'il semblait ne pas supporter. Sachant qu'il allait revenir à la charge nous en avions profiter pour nous rassembler rapidement et se concerter aussi vite que nous le pouvions.

-Bien! Commença Nasso. Il ne va pas tarder à revenir! Kalae il faut que tu sèches ces explosifs, sans quoi nous ne pourrons jamais les faire exploser.
-Et comment? Le seul moment où il nous montre ses crocs c'est pour nous dévorer.
-C'est presque impossible. Conclu Kazuo d'un air inquiet.
-Peut importe, c'est les ordres Kazuo, nous devons essayer! S'exclama Shiro avec une conviction presque rassurante.
-C'est du grand n'importe quoi moi je dis! Interrompit Onzu II de façon agressive. Vous pensez réellement pouvoir vaincre cette bête?!

La petite réunion n'eut pas le temps d'aboutir à quelque chose puisque déjà le serpent Kao ressurgit de l'eau avant que nous ne trouvions de solution. Le reptile se dressa face au navire parcourant de ses yeux jaunes le pont du bateau, il nous agressa du regard avant de piquer à nouveau vers ses victimes qui étaient encore regroupées.
Nous nous étions tous séparé et avions esquivé l'attaque de l'animal d'une roulade ou d'un saut latéral. La fatigue amoindrissait nos mouvements qui se faisaient plus lents tandis que le monstre avait toujours cette redoutable vivacité et ténacité.

Perché au sommet d'une cheminée, l'archer du groupe avait profiter du chaos total pour monté au sommet des gros cylindres métalliques sans attiré l'attention de la créature. Du haut de la cheminée, il avait assisté à tout, depuis le début de la bataille jusqu'au morceaux de métal qui avait ensevelie Nasso et moi un peu plus tôt.
Il passa la main dans son dos pour y extraire une flèche, plaça l'objet sur la corde et d'un geste lent et tout en tenant la flèche du bout de ses doigts il tira la corde avec douceur. Son œil alla se plaçer dans la continuité de sa flèche visant le serpent géant et attendant le bon moment pour tirer.

D'en bas nous ne n'avions pas vu Toru et nous n'avions même pas prêter attention à sa disparition sur le moment, trop préoccupés à sauver notre propre vie ou a défendre le navire. Le serpent continuait d'attaquer avec de rapides coups de tête espérant attaquer quelqu'un dans la petite fourmilière affolée que nous formions.
Après une série consécutive de rapides attaques, l'animal se remit dans sa position de garde qui était de se tenir droit face au navire comme pour mieux examiner la situation. C'était le moment, Toru lâcha d'un geste ferme la corde tendu ainsi que la flèche. L'objet dangereux sillonna les airs dans un sifflement qui lui était propre et s'enfonça avec violence dans l'œil droit du serpent. L'animal poussa un cri de douleur qui attira l'attention de tout le reste de l'équipage encore paniqué.

Nasso tourna son regard vers la provenance de cette flèche et y aperçut l'archet du groupe qui armait déjà son arme d'une seconde flèche. Le serpent secoua la tête avec violence sans cesser son cri assourdissant. Désormais borgne il chercha le responsable de son mal et lorsqu'il repéra Toru il s'approcha près à ouvrir férocement sa mâchoire pour le dévorer. L'archer ne fut pas déconcentré par cette grande menace, et tandis que le serpent chargea le jeune militaire celui-ci envoya a nouveau une flèche dans son second œil encore valide.

Le serpent Koa ne put y réchapper, au contact de cette nouvelle flèche qui venait de le rendre complètement aveugle il poussa un nouveau hurlement et prit de panique il se heurta contre la cheminée avec violence, son corps ondulait de douleur rendant la mer instable. Le navire suivit le mouvement des vagues et face à toute ces secousses rester debout de façon stable était impossible. Une quasi totalité des membres de l'équipage perdit l'équilibre et tomba sur le pont. Je n'avais pas fais exception à la règle, mon pied glissa sur une flaque et en tentant de me rattraper à Kazuo dans ma chute, j'entrainai le pauvre jeune homme qui s'écrasa sur le dos.

Du haut de sa cheminée, Toru fut malmené, il n'y avait aucun endroit ou prendre appui aussi lorsqu'il perdit l'équilibre l'archer tomba dans le vide en poussant un hurlement de terreur qui attira l'attention de quelques maîtres présent a bord. Fort heureusement il réussit à s'agripper à un morceau de ferraille qui était à moitié décrocher du gros cylindre. Il regarda en bas et constata avec effroi la hauteur. Mais il fut très vite sortit de ses pensées par un grincement étrange, la barre de fer sur laquelle tout son poids tenait se tordait de plus en plus, elle serait bientôt sur le point de céder et malheureusement Toru n'avait aucun autre endroit ou prendre appui.

Tandis que le serpent gesticulait toujours, le robuste Commandant s'élança en direction de la cheminée pour porter de l'aide à Toru. Il grimpa a l'échelle métallique qui permettait accéder au sommet de la cheminée avec une rapidité effrayante, telle une araignée.
Nous le regardions grimper avec inquiétude, la barre de fer sur laquelle la vie de Toru reposait ne tarderai pas à céder. Nasso arriva enfin a la même hauteur que l'archet qui evitait de gesticuler pour éviter toute détérioration de ce qui le maintenait suspendu dans le vide.
Le commandant tendit sa main gauche en direction de Toru, toujours en se tenant fermement de sa main droite l'échelle.

-Prends ma main! S'exclama Nasso pour pouvoir sauver la vie de l'homme.

L'archer tendit son bras vers son commandant et alors que les mains des deux hommes étaient sur le point de se rejoint la barre de fer qui maintenait Toru céda sèchement. Dans un reflex presque surhumain Nasso rattrapa Toru dans sa chute au niveau du poignet avec fermenter. L'archer attrapa à son tour le bras de son commandant par peur de glisser à nouveau avant de prendre place sur l'échelle et de commencer sa descente en compagnie du vaillant commandant, encore tremblant de la frayeur qu'il venait d'avoir.

Le serpent réussit à se ressaisir, et plus enragé que jamais il se tenait à nouveau droit, ne pouvant plus compter que sur son sens de l'odorat et peut être l'ouïe. Tout le monde à bord connaissait la situation et un silence se répandit à bord du bateau de guerre. Déconcerté par ce silence si soudain le serpent de mer n'attaqua pas. Il approcha sa tête doucement avant de parcourir doucement le pont de celle-ci. Les gens s'écartaient silencieusement en voyant la bête approcher sachant que le moindre petit bruit leur serait fatal.

Kazuo et moi étions toujours assit sur le sol, nous nous relevâmes silencieusement seulement, l'armure de fer du maître du feu claqua lorsqu'il se plia en deux pour se mettre droit et le serpent Koa tourna violemment la tête dans notre direction. Le monstre s'avança avec la même douceur, Kazuo et moi reculions lentement jusqu'à arriver à la rambarde qui nous empêchait tout échappatoire. Les battements de cœur du jeune homme ainsi que les miens s'étaient accélères. La tête de la créature n'était plus qu'a quelques mètre devant nous, les moustaches positionnées au niveau des babines du monstre ondulaient et tâtaient quelques fois devant elles comme pour détecter quelque chose.

Face à cette immense tête triangulaire Kazuo et moi étions figé de terreur. Le serpent réussit à sentir ce sentiment, il entrouvrit légèrement la bouche, comme pour imiter un retroussement de babine, laissant entrevoir ses immenses dents et les longs filets de bave qui dégoulinaient.
L'explosif était toujours là, coincé entre deux de ces dents. C'était le seul et unique moment, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Discrètement j'avais tendu le bras et d'un geste court et simple du poignet l'eau qui avait été absorbé par les explosifs fut ramener vers moi. Le serpent n'avait rien sentit de cela et continuait toujours ses fouilles. Ses moustaches tapotaient désormais près de nos pieds, et nous allions très vite nous faire repérer. J'avais lancé un regard à Kazuo et d'un geste de la tête désignait le serpent. Nous ne pouvions pas parler, seul la communication par les gestes était possible. Fort heureusement le jeune maître du feu comprit très vite et lança une boule de feu en direction de la bête qui alluma la mèche des explosifs.

En sentant la chaleur le frôler et en entendant le sifflement peu rassurant de la mèche qui se consommait très vite la créature fut à nouveau prit de panique, il se releva avec violence et secoua la tête comme pour se débarrasser de la chose.

L'animal avait monté la tête haut dans le ciel au moment où la violente détonation eut lieu. L'explosion éclaira les cieux pendant quelques secondes et eut une résonance à travers le Navire du fait de sa proximité avec la bête. Et alors que l'animal tombait inconscient ou mort de tout son être jusqu'à s'écraser contre la surface de l'océan, les hommes et femmes furent tous secouer à bord, Nasso et Toru avait eu le réflexe de s'immobiliser et de se tenir fermement aux barreaux de l'échelle dès qu'ils eussent comprit que l'explosion allait être imminente.

Une fois la bête totalement inerte à la surface de l'océan, un grand moment de calme s'imposa à bord du navire. Tous constataient le piteux état du pont et des passerelles supérieurs, la quasi totalité des plaques d'aciers avaient subi des déformations notamment dû à l'étreinte de la bête. Petit à petit, alors que Nasso avait enfin mis pied à terre, tous se dirigèrent du côté où la bataille avait cessé, lieu longtemps considéré comme proscrit durant la bataille étant donné qu'il était devenu un véritable abattoir, les moins téméraires prirent quelques instants de plus, laissant d'autres prendre le risque de s'avancer en premier.

Nasso s'approcha à son tour accompagné du valeureux Toru, qui avait été décisif dans cette bataille, l'animal de profil, flottait encore à la surface, la visage complètement déchiquetée par l'explosion et son œil visiblement percé, le sang qui s'échappait de la bête allait bientôt rameuter tous les prédateurs environnants et si la bête était encore vivant, elle ne le serait plus pour longtemps.

Des cris étouffés prirent bientôt la place du silence environnant, il s'agissait là d'appel à l'aide qui provenait du grand bleu. Ainsi, plutôt que de s'assurer de la réelle mort de l'animal, Nasso ordonna à l'équipage d'allumer les immenses projecteurs et de parcourir la zone maritime environnante, son grade supérieur même à celui du capitaine, lui permettait de prendre le contrôle de l'équipage même si cela n'était pas sa mission. Les projecteurs utilisaient un système ingénieux de miroir pour décupler la puissance des flammes qui les alimentaient et rapidement, quelques hommes, six, furent repérés. Ordonnant aux machinistes d'aller à allure modérée pour aller les chercher, tous furent secourus dont le capitaine qui avait perdu une épaule malgré son armure lors de sa traversée du pont supérieur, il avait perdu beaucoup de sang dans la mer mais le médecin à bord était plutôt optimiste et c'est tout naturellement que Kalae proposa son aide au médecin pour accélérer le rétablissement de ce dernier bien que fatiguée.

Après comptage, il y avait dix-huit portés disparus et une trentaine de blessé légers ou graves sur un équipage d'une centaine d'hommes. Le navire avait reprit sa course vers le royaume de la terre alors que certains hommes s'affairaient déjà au réparation, en tentant de redonner aux plaques d'acier leur forme précédente tandis que Nasso allait rejoindre Shiro et Kazuo qui s'était empressé après l'attaque de se diriger vers la cellule du prisonnier. C'est Kalae qui la première s'était interrogé sur le fait que l'attaque avait pu le laisser sans surveillance.

En chemin jusqu'à la cellule, Nasso ne pouvait que constater que cette mission n'aurait sûrement pas pu commencer plus mal et espérait que l'avenir se montrerait plus calme mais à peine arrivé à la cellule qu'il eut une mauvaise nouvelle de la part du Soldat Shiro. Leur prisonnier n'avait pas été surveillé durant l'attaque, révélant ainsi une faille dans la sécurité et puisqu'il ne pouvait pas compter sur l'équipage en cas d'alerte, il faudrait que ce soit l'un de ses hommes qui assurent en parallèle la garde avec un membre d'équipage. La serrure semblait aussi avoir subit l'assaut du prisonnier, nul doute que le crochetage de serrure ne devait pas être quelque chose d'inconnu à un assassin de son niveau.

" Soldat Kazuo! Pourquoi sur les notes que j'ai reçu à votre sujet il n'est pas écrit que vous maitrisiez l'élément noble du feu? " interrogeait Nasso alors qu'il s'apprêtait à partir après avoir désigné Kazuo et Shiro pour le premier tour de garde, Onzu II et Toru seraient les suivant.
" Eh bien... C'est... que... " dit-il avec une gêne plus qu'apparente avant de dire comme si il parlait dans une barbe invisible et avec une voix très basse: " je suis nul ".
" Comment? " demanda Nasso qui n'avait pas entendu le jeune homme.
" Je suis nul, commandant. " répéta-t-il à peine plus fort.

Le jeune homme avait semble-t-il eu par le passé bien des déceptions dans son espoir de conquête de son élément, aussi bien qu'il semblait n'avoir plus aucune confiance en cette capacité.

" Le feu nécessite beaucoup de caractère, soyez donc plus sûr de vous et peut-être vous obéira-t-il d'avantage. " s'exclama Nasso qui se remémorait la totale immobilité du jeune homme durant l'attaque.

Il n'attendit pas de réponse du jeune homme et disparu par un escalier non loin de là qui lui permettrait de rejoindre la passerelle de commandement afin d'en apprendre plus sur l'avancé de la traversée.

Sans savoir où était parti Nasso et les autres membres du petit groupe que nous formions j'étais restée avec le médecin de bord. Le capitaine fut allongé sur un petit matelas, toute son armure lui fut retirée ainsi que sa chemise pour pouvoir le soigner convenablement. Le pauvre homme hurlait de douleur et la vision de tout ce sang ne facilitait pas la tâche lorsque nous essayions de dédramatiser la situation.
Même si je n'avais presque plus de force, laisser cette homme qui venait de perdre son bras dans la souffrance m'était impossible. A l'aide du médecin, nous lui passâmes tout un bandage autour de son torse lui aussi blesser et couvert de bleus.
Au fil que les soins agissait ses expressions de douleurs dessinées sur son visages s'effacèrent doucement. Il finit par s'endormir, trop épuisé. Il venait de perdre beaucoup de sang et déjà son visage était pâle, du repos et surtout éviter le moindre effort pour le moment, voilà ce que le médecin avait conseillé au capitaine à moitié endormit.

Les soins furent finit lorsqu'il ferma les yeux, les saignements avaient cesser et la cicatrisation jouait doucement son rôle. J'avais baisser les mains en poussant un petit soupir épuisé de toutes ces dernières péripéties qui avaient demander énormément d'énergie.

-Merci Mademoiselle. Murmura le médecin de bord pour ne pas réveiller le convalescent. J'aimerai posséder votre don, tout serait plus rapide. Rajoutât-il avec un petit sourire.

Je m'étais contenter de sourire d'un air fatigué avant de saluer le médecin et de sortir de la petite cabine. Comme si une vague avait déferler sur le pont, plus aucun des soldats n'étaient présent, seulement ceux responsables des rondes de surveillance. Et c'était compréhensible, la bataille les avaient fatigués, les réparations devraient sûrement reprendre dès l'aube lorsque les hommes et les femmes auraient reprit de leur force et que le soleil guiderai les soldats dans leur travail.

Le ciel était noir et le calme était revenu sur l'océan. Mélanger au bruit des vagues une petite chanson raisonna timidement non loin de là. Chantée avec douceur et beaucoup de sentiments elle était un véritable plaisir à écouter et bizarrement, elle ne me semblait pas inconnue...
Quel était ce chant qui pour je ne sais quelle raison avait réussit a coupé ma respiration quelques courtes secondes et a faire naître en moi de très vagues impressions de déjà vu.
J'avais tourner la tête en provenance du bruit, il n'y avait que Toru présent les yeux face a l'horizon. Je m'étais approcher sans aucuns bruits de peur qu'il ne s'arrête, ce n'est que lorsque la chansonnette prit fin je pu alors discrètement manifester ma présence.

-C'est une très jolie chanson.

Toru ne sursauta même pas de surprise, bien trop calme d'esprit pour ça. Il détourna un léger regard curieux et se remit droit à la mer une fois son interlocuteur identifié.

-Merci. Répondit-il simplement
-Qu'est ce que c'est?
-C'est... C'est une berceuse que l'on chante aux enfants de la nation du feu. Je sais que ce n'est pas très commun de chanter ça, qui plus est pour un soldat, mais elle m'aide à retrouver ce calme qui est devenu pour moi indispensable.
-Une berceuse... Avais-je répéter très faiblement en supposant pourquoi elle m'était si étrangement familière.

Mes pensées furent effacées lorsque Nasso arriva à son tour il s'approcha de nous il remercia à nouveau Toru et son talent d'archet pour l'aide qu'il avait fourni ce soir.

-Je n'ai fais que mon devoir commandant. Répondit Toru avec un sérieux exemplaire.

Nasso se contenta de poser virilement la main sur l'épaule de son soldat, signe de gratitude et de reconnaissance. Le maître du feu déporta ensuite son regard sur moi, le regard de Nasso était lui aussi empli de fatigue, nous n'allions pas tarder à dormir, la nuit était déjà bien avancée et cette bataille contre le monstre des mer fut une épreuve de trop pour cette journée déjà bien remplie.

-Tu es blessée? Questionna rapidement Nasso en apercevant quelques taches de sang sur ma manche et en soulevant doucement mon avant bras comme pour bien voir dans le noir.

Je m'étais examinée à mon tour et Toru déporta un nouveau son regard curieux vers moi sans dire u mot.

-Non, rassure-toi Nasso, ce n'est que le sang du capitaine, le pauvre homme a perdu un bras durant le combat je suis donc aller aider le médecin de bord.

L'homme remit donc mon bras le long de mon corps avec douceur et demanda des nouvelles du capitaine, tout lui fut alors expliquer avec précision cependant je ne pouvais pas donner d'amples informations concernant le rétablissement du capitaine, ni même si il serait apte à reprendre ses fonctions rapidement, tout ceci dépendrai de son état.
L'attaque du serpent Koa avait chambouler beaucoup de choses à bord du navire de guerre et les esprits étaient encore embrouillés par tous les évènements récents.

Nous nous étions dirigés ensemble pour pouvoir rejoindre nos cabines. Dans le long couloir désert, Nasso éclairait nos pas avec une flammes rassurante qui vacillait doucement, berçant notre regard.
La cabine de Toru fut la plus proche, il fut donc le premier des trois à disparaître, laissant Nasso et moi continuer notre chemin dans l'étroit corridor.
Devais-je parler à Nasso à propos des bruits étranges que Kazuo et moi avions entendu avant l'arrivée du monstre? Non, ça ne valait pas la peine, sûrement devait-il s'agir du serpent Koa que nous avions réussit à entendre avant qu'il se face surface. Après tout, que cela pouvait-il être d'autre....
Ma cabine n'était désormais plus très loin et après avoir saluer mon ami de la main nous nous étions séparer. Le maître du feu s'enfonça un peu plus loin dans le couloir pour rejoindre à son tour la cabines qui lui avait été adressée.

Avant de dormir, il me fallait enlever ce sang qui avait imbibé ma manche, profitant du fait que le sang n'était pas encore sec. Ce fut très simple de le nettoyer en utilisant la maîtrise de l'eau. L'élément aqueux passait entre les fibres du tissu ôtant le liquide rouge progressivement.
Cette petit phrase ne dura pas longtemps fort heureusement, je n'avais pas perdu de temps pour me glisser dans le petit lit en poussant un petit soupir lorsque ma tête s'engouffra lourdement dans l'oreiller moelleux. A peine mes yeux furent fermés que déjà je m'étais endormis enroulée dans le drap.

Les machines silencieuses du navire de la marine du feu tournaient à plein régime, fendant les eaux sombres de l'océan comme pressé d'arrivé à destination.

La chambre de Nasso n'offrait guère plus de luxe que celle de Kalae, étant passager temporaire, il pouvait au moins profiter d'une chambre individuelle et c'était déjà fort bien. Le maitre du feu ôta son armure qui après une telle bataille avait prouvé son utilité, la chemise qu'il portait en dessous de la carapace et la côte de maille était totalement trempée, l'homme l'ôta à son tour afin de la faire égoutter sur un chaise durant la nuit. Il se contenta d'un bas souple pour pyjama et ne perdit pas un instant pour profiter de sa nuit alors que minuit était déjà passé.

Shiro et Kazuo tinrent leur position devant la cellule en compagnie de deux hommes d'équipage avant d'être relevé par Toru qui avait sortit le jeune Onzu II de son lit au passage dans le couloir des dortoirs. La nuit se termina ainsi sans accros, le prisonnier s'était montré des plus calmes depuis que la garde avait été rétabli devant sa cellule, le navire de guerre avait fendu les mers à vive allure en direction du grand royaume de la terre. Si tout se passait bien, ils arriveraient là le surlendemain après-midi. Il faut dire que sous son apparence maintenant difforme au niveau du pont, ce navire était doté de puissante machine de propulsion made in Nation du Feu.

Le soleil était déjà levé depuis plusieurs minutes lorsque Nasso sortit de sa chambre afin de rejoindre les douches, il s'y rendit sans son armure mais avec de quoi se vêtir convenablement en sortie. Les douches étaient individuelles mais communes, ainsi, lorsqu'il eut finit, il laissa la place à un autre membre de l'équipage qui attendait une douche libre. Requinqué par la chaleur prodiguée par l'eau presque bouillante, Nasso s'était empressé de rejoindre sa chambre afin de revêtir sa précieuse armure, il croisa Kalae dans les couloirs alors qu'il avait les cheveux pas complétement séché, cette dernière était déjà en train de se rendre à la cantine pour prendre son petit déjeuner, s'était-elle levait plus tôt ou s'était-elle lavée avec de l'eau contenu dans une de ses bassines mise à disposition? Quoi qu'il en fut, elle proposa à son ami de l'accompagner jusqu'à sa chambre et de l'attendre afin d'aller petit-déjeuner ensemble, l'homme accepta la proposition de la jeune femme.

Ils se séparèrent après le petit-déjeuner, la jeune femme semblait avoir décidé de s'enrôler de manière temporaire dans la petite équipe soignante, il est vrai que son don lui permettait de faire avancer les choses plus rapidement mais Nasso s'inquiétait de la voir effectuer autant d'effort alors que leur voyage était loin d'être terminé et qu'il lui faudrait de l'énergie pour ce dernier. Cependant, il ne se permit que de lui adresser un conseil et non un ordre à ce sujet. La jeune femme sembla apprécier l'attention du fils du feu avant de disparaitre dans les couloirs tandis que le fils du feu s'en allait voir la garde du prisonnier.

Lorsqu'il arriva devant la cellule, il aperçut ces deux hommes en compagnie de deux hommes d'équipage comme prévu. Il laissa Toru prendre congé après une garde aussi prolongée. Puis regarda son autre subordonné, Onzu II Itori.
" Soldat Itori, j'ai pu constaté que vous n'aviez pas fait votre devoir hier soir. " s'exclama le commandant en regardant le jeune homme dans les yeux.
" Oui Commandant, il était dans l'étable du navire, il y avait donc des hommes chargés du bon soin du Rhino-komodo. " répondit Onzu.
" Mon ordre était pourtant clair, je voulais que ce soit VOUS! " insista Nasso sur son dernier mot.
" Si j'arrive et qu'ils l'ont déjà fait, je fais comment mon Commandant." questionna le soldat.
" Si vous n'êtes pas capable de la faire avant les hommes de cet équipage, c'est qu'il fallait le faire plus tôt. Je vous préviens, si vous vous faîtes devancer par l'équipage, je m'assurerais pour que vous ayez en charge de ramasser tout le crottin de l'étable pendant une journée avec vos mains. " termina le commandant.

Le jeune homme était révolté par les propos de son commandant qui l'avait manifestement prit en grippe, il ne se priverait pas de se plaindre de ce dernier dans son rapport de fin de mission mais en attendant il fit bonne figure en se mettant au garde à vous et en prononçant cette phrase propre au militaire: " Oui mon Commandant!"

Nasso permit néanmoins au jeune soldat d'aller prendre le repos qui lui était dû après son tour de garde, Kalae étant occupé et lui devant relevé le capitaine toujours inapte au travail, il fit relever les deux gardes restant par quatre autres en leur interdisant d'être moins de trois devant cette cellule et de ne la laisser sous aucun prétexte sans surveillance. La passerelle de commandement à l'étage le plus haut du navire l'attendait et il n'allait pas se faire davantage désirer.

Tout le reste de la matinée et une partie de l'après-midi, il se chargea de donner des ordres depuis cette dernière, le navire étant en sous effectif, il était assez compliqué de réassigner les valides à de nouveaux postes clés actuellement vacants. Depuis la passerelle, il pouvait aussi apercevoir les quelques carrossier du navire et une bonne partie des maitres du feu remettre en état l'aspect extérieur du navire bien amoché au niveau du pont. C'est peu avant le soupé, alors que le navire avait presque retrouvé son aspect originel que le maitre du feu eut la bonne surprise de voir le capitaine faire son apparition sur la passerelle de commandement, il était encore assez pâle et visiblement faible mais il insistait pour reprendre le commandement de son navire, derrière lui était présent Kalae et le docteur avec un air assez inquiet mais dans le regard du capitaine, Nasso pouvait voir la détermination que possédait le capitaine et il le jugea en capacité de reprendre le contrôle.

Dès la reprise en main du commandement du navire, on put constater que le capitaine connaissait bien ses troupes, ses effectifs et les capacités de chacun et il effectua de nouvelles affectations qui répondaient plus aux capacités de ses hommes augmentant de ce fait le rendement de ses hommes.
Après un repas à la mémoire des hommes perdus, Nasso et Kalae prirent un tour de garde devant la cellule du prisonnier décidément bien calme bien qu'une aura extrêmement noire émanait de son être et ça aussi bien Kalae que Nasso semblait le ressentir quand il gardait la porte et surtout lorsqu'ils devaient interagir avec ce dernier pour par exemple lui donner son repas.

Cette nuit Nasso et moi étions de garde. Le prisonnier était calme ans sa cage de fer et un silence morbide planait dans la pièce.
Un des soldat de l'équipage arriva avec un bol de riz encore fumant dans sa main ainsi qu'une paire de baguette dans la seconde.

-Voici le repas du prisonnier! S'exclama-t-il en me donnant le bol et les baguette avant de repartir rapidement.

Nasso ouvrit une trappe de taille spécialement prévu pour pouvoir passer un petit plateau de nourriture, sortant alors le criminel de ses pensées.
Je m'étais accroupis pour pouvoir passer le bol et les baguettes au sol. Wang Emdeiher, l'assassin était assit au sol, le dos contre le mur d'un air décontracté sans bougé. J'avais croisé son regard, un regard à la fois froid mais diaboliquement lumineux. Il n'avait pas perdu son rictus effrayant et ce même dans la situation dans laquelle il se trouvait. Son regard droit et perçant m'était presque mal à l'aise, parcourut par un léger frisson je m'étais empressée de déposer le bol et de sortir mon bras de la cellule.
Nasso referma la trappe, avant d'ouvrir discrètement celle a hauteur des yeux. Le maître du feu n'eut même pas besoin de faire le moindre effort pour espionner notre captif, tandis que lorsque je désirais jeter un coup d'œil j'essayais de m'étirer de tout mon long et de me grandir en me mettant sur la pointe des pieds.
Après quelques essais j'avais finalement abandonner. Ce n'était pas en me mettant sur la pointe des pieds que j'arriverai à gagner une vingtaine de centimètres.

Mais Wang emdeiher comme si il avait été préalablement prévu sut immédiatement que les yeux du commandant était posé sur lui aussi se contenta-t-il de le regarder dans les yeux a son tour sans approcher son bol. De la provocation? Ou tout simplement n'était-il pas content et décidait-il de montré sa frustration ainsi?
En réalité nous ne cherchions pas a savoir. Nasso referma la petite trappe en la claquant après avoir échanger un regard de quelques secondes avec le dangereux personnage.
L'on entendit quelques minutes plus tard le bol de riz glisser au sol, comprenant que wang s'était décider a le manger.

Plutôt que de rester debout pendant des heures, Nasso et moi nous étions assis en tailleur devant la cellule, sachant qu'à cette heure de la nuit personne n'entrerai Nasso s'était alors permit d'adopter un comportement qui relever plus de celui d'un ami que celui d'un commandant. Nous avions entamer discrètement une conversation, en chuchotant. Pourquoi chuchotions nous, à vrai dire nous l'ignorions, peut être parce que le silence qui planait dans la pièce était si profond que nous avions peur de le briser.

Une heure venait de passer, j'avais réussis à trouver un jeu de carte dans la cabine qui m'avait été attribuée, sûrement oublier par l'ancien propriétaire des lieux. Quoi qu'il en soit, cacher derrière notre éventail de carte Nasso et moi passions le temps. Le maître du feu semblait gagner la bataille haut la main grâce à une facteur chance inouïe, ou peut-être qu'il dissimulait un talent cacher au jeux de cartes, après tout il avait déjà eu l'occasion de battre un baron très doué lors d'un tournois. Des murmures étranges résonnèrent soudainement dans la pièce. Nasso comprit tout de suite, n'étant pas à sa première fois, qu'il ne s'agissait que de Emdeiher, qui une nouvelle fois partait dans ses délires

-Silence! Ordonna Nasso en haussant un peu la voix sans décrocher ses yeux de son jeu de carte.

Le criminel ne stoppa même pas, ni baissa le ton, comme si aucun ordre n'avait été donné. Nasso frappa alors à la porte, le bruit de la tôle sembla perturber Wang Emdeiher qui s'arrêta alors.

-Mais, qu'est ce qu'il fait? Avais-je questionner, en me penchant pour parler le plus bas possible tout en gardant mon jeu de carte caché.
-Je ne sais pas trop, se n'est pas la première fois que je le vois faire ça. Expliqua-t-il en haussant légèrement les épaules. Mais tant qu'il ne fait que murmurer pendant le voyage, estimons nous heureux.

J'avais lancer un regard inquiet vers la porte de fer, que pouvait-il bien passer dans l'esprit d'un tel homme pour se comporter ainsi?

-Alors, on en était où? Questionna mon ami en reposant ses yeux sur son jeu.
-La dame de pique! Annonçais-je fièrement persuadée de battre Nasso cette fois-ci en retournant ma carte posée au sol.
-L'as de trèfle. Compléta Nasso après avoir retourner la sienne.
-C'est... c'est pas possible, encore?! Avais-je sortis surprise et en posant mon jeu de carte pour vérifier les manches de mon ami qui se mit à rire.

Tandis que j'examinais attentivement les manches de Nasso, les murmures de Emdeiher reprirent de plus bel sans prévenir et étrangement les flammes de torches qui éclairaient la pièce moururent très rapidement, nous plongeant dans le noir complet.
Surprit nous n'avions pas bouger, et dans le silence et la noirceur de la pièce seules les paroles étranges de l'assassin résonnaient gravement.

L'extinction de toutes les flammes de la salle qui avait surprit nos amis dans un premier temps fut rapidement remplacé par une mise en éveil de tous leurs autres sens oubliant dans les premières secondes d'obscurité, la cécité qui les avait tout deux gagné. Ces étranges paroles que leur mystérieux prisonnier proféraient, elles, n'avaient pas disparu en même temps que les flammes.

Après plusieurs secondes aux aguets, Nasso immédiatement suivit de Kalae se relevèrent et c'est avec sa maitrise que le maitre du feu ralluma toutes les torches en un rien de temps. Kalae et Nasso communiquaient de façon tacite grâce à leur regard, chacun laissait apparaitre leur perplexité face à cet événement à la probabilité plus qu'improbable.

Et alors que Kalae allait prendre la parole, les torches s'éteignirent à nouveau comme aspiré par l'air environnant alors qu'aucun déplacement d'air conséquent n'était à signaler. Le fils du feu ralluma les torches en toute hâte après une seconde de pensées que partagea Kalae. La jeune fille de l'eau allait reprendre ce qu'elle avait espérer dire avant que les torches ne s'éteignent mais l'arrêt brutal de l'élocution de l'assassin détourna son regard de Nasso à la porte de cellule fermée.

" Vous avez peur du noir, Commandant? " s'exclama le prisonnier après avoir laissé plané plusieurs secondes d'un silence pesant.

Le timbre de la voix de l'assassin était toujours extrêmement maitrisé, souhaitait-il s'attribuer les mérites de cette double extinction? Lui qui n'était qu'un sombre assassin sans maitrise et totalement coupé de la salle de garde des cellules par une porte épaisse et étanche métallique. Kalae et Nasso avait très bien comprit où avait souhaité en venir le prisonnier mais il était évident qu'il ne devait s'agir que d'un concours de circonstance. Répondre à l'homme n'aurait été que le réconforter dans l'idée qu'il avait une influence sur le fils du feu mais il devait l'avouer, lui et Kalae ne savait pas trop quoi penser de cet événement.

Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi dans le calme, le prisonnier n'ayant pas poursuivi davantage une discussion qu'il semblait avoir comprit qu'il tiendrait seul. Ayant réussi peu à peu à se sortir le fait paranormal de leur esprit, Kalae et Nasso avait reprit leur partie de carte, il ne fallait pas après tout que le prisonnier croit que ses paroles les aient affecté. Les jeux de cartes ne semblaient pas être le truc de la jeune fille qui tentait tant bien que mal de se défendre devant le maitre du feu qui ne lui laissait lui prendre des cartes pour frapper plus fort après, la jeune femme semblait scandalisé à chaque "gros coup" du fils du feu cherchant où était le truc mais Nasso ne laissait rien paraitre affichant toujours un visage innocent et totalement calme bien qu'intérieurement extrêmement amusé par la jeune femme et ses vaines recherches.

Les incantations de Wang Emdeiher reprirent plusieurs heures après, sans raison apparente, l'homme devait sûrement être atteint de démence chronique, étonnant de la part d'un assassin qui avait apporté tant de soucis à travers le monde. Nasso jeta un coup d'oeil dans la visière de la porte décidément bien trop haute pour la pauvre Kalae, l'homme effectuait ses incantations comme précédemment sauf que cette fois il faisait tournoyer son buste pendant qu'il était assis en tailleur et qu'il avait les yeux fermé, chose rare.

" Il est totalement timbré celui-là " se permit de déclarer Nasso à l'intention de Kalae en désignant le prisonnier avant de s'adresser à ce dernier en ces termes: " Oh tu la ferme! "

L'homme s'arrêta net aussi bien de bouger que de proférer ses incantations et fixa le maitre du feu de son regard extrêmement sombre, un duel de regard avait visiblement lieu, chacun affichant une assurance infaillible. Alors que ce dernier avait commencé depuis plusieurs et pourtant interminables secondes, des bruits métalliques anormaux se firent entendre. Il se s'agissait pas là de bruits mécaniques, ni de coup de métal frappé mais plutôt celui qui fait un barre de métal lorsqu'elle est étirée ou fléchie. Les sons semblaient provenir du navire entier.

" Quelque chose ne va pas, Commandant? " s'exclama Emdeiher affichant son sourire qui avait disparu au début de ses incantations.

L'origine de ces bruits pouvaient être multiples, Nasso n'avait fait aucun rapprochement avec les incantations de l'homme, il avait uniquement pensé au fait qu'il devait s'agir là des conséquences de leur affrontement avec le serpent Koa de la veille, ce dernier avait fait travaillé tous les carrossiers pendant la journée et il était possible que le métal se rétracte à présent qu'il était mis au repos. Néanmoins il s'agissait là d'un phénomène à surveiller.

" Tout va pour le mieux, reposez-vous! Vous avez la tête d'un élan-lion qui n'a pas dormi depuis des semaines. " répondit finalement le fils du feu à la question de l'assassin.

Une équipe de quatre homme ne tarda pas à venir les remplacer afin de permettre au commandant et son acolyte de prendre un repos bien mérité avant la journée de demain, journée où ils pourraient surement fouler le sol du Royaume de la terre en fin de journée. Il y avait donc devant eux beaucoup de préparatif afin de recharger leur cargaison spéciale dans sa cage avant d'arriver à terre. Avant de quitter la salle, Nasso donna des indications à ses remplaçants, aucun de ces hommes n'en faisait partit car il lui fallait des hommes en pleine forme le lendemain. Un maitre du feu étant de toute manière présent au cas où l'incident ne se reproduise.

Nasso et Kalae se séparèrent à nouveau devant la chambre de Kalae et c'est armée d'une petit torche pour éclairer sa chambre que la fille de l'eau souhaita une bonne nuit à son ami. Le commandant ne tarda pas en chemin, il se dirigea directement vers sa chambre, ajouta quelques notes à son carnet de missions comme par exemple vérifier que le travail de Onzu avait bien été fait et bien sûr les événements étranges. Après quoi, il s'offrit une nuit qu'il espérait calme dans son lit.

Je m'étais a nouveau coucher, la torche toujours allumée près de moi. Je ne comprenais toujours pas ce qu'il s'était passé plus tôt, tout ces évènements étranges m'avaient laisser perplexe. Qui plus est le comportement du prisonnier était très inquiétant.
Je m'étais tournée sur le coté, la tète allongée sur mon bras plié et regardais la flamme vaciller doucement et silencieusement jusqu'à ce que soudainement le même phénomène étrange éteignit brutalement la torche et plongea ma chambre dans le noir.

Je n'avais pas bouger trop surprise pour ça. C'est évènements commençaient sérieusement à m'inquiéter et la peur commençait doucement à faire son apparition dans mon esprit. Je n'avais pas de quoi rallumer cette torche que pouvais-je donc faire? Aller frapper à la chambre de Nasso pour le prévenir du phénomène? J'avais finalement renoncer à cette option à cette heure si tardive le maître du feu devait déjà dormir et le fatiguer d'avantage n'était pas mon objectif.
Je m'étais résignée à me tournée dos à cette fameuse torche pour tenter d'oublis tout ceci avant de dormir l'esprit emplit de questionnements.

La nuit fut relativement courte étant donner que nous nous étions coucher très tôt le matin. Le réveil fut quasi impossible. Et même si difficile que Nasso, malgré son habitude et son devoir, sortit une bonne demi-heure en retard de sa chambre lorsque les rayons du soleil se levèrent. Malgré la courte nuit qu'il avait passer il ne laissait rien paraître. Son visage ne transmettait aucuns signes de fatigue, il s'en était aller a sa toilette puis une fois celle ci terminée le maître du feu alors qu'il commençait avoir faim était intriguer, je n'avais fait encore aucunes apparitions nul part, aussi en avait-il conclu que je n'avais pas réussis a me réveiller.

L'homme alla donc devant ma porte et y cogna doucement. Blotti au fond de mon lit je n'avais rien entendu. Le soleil avait déjà envahit la petite cabine et la torche a moitié dévorée par le feu n'avait toujours pas bougée.
Etant sans aucunes nouvelles Nasso se permit d'entrer dans la chambre en ouvrant la porte doucement et lorsqu'il s'aperçut que j'étais tout simplement encore endormit. Il s'approcha et posa sa main sur mon épaule en la secouant gentillement pour me sortir de mon sommeil.

J'avais ouvert les yeux doucement, arrachée a mon sommeil. En tournant légèrement le regard j'aperçus alors Nasso je m'étais redressée rapidement surprise d'apercevoir quelqu'un à mon réveil. Avant de remettre rapidement mes cheveux en ordre.

-Alors la marmotte? Questionna le maître du feu déjà en amure et tout a fait réveiller en croisant ses mains sur sa poitrine. C'est quoi ce laisser aller? Continua-t-il sur un ton sympathique.
-Désolée, je, je ne me suis pas réveillée.
-je serais toi je me lèverai vite avant que tes plats favoris ne disparaissent rapidement. Remarqua Nasso en se dirigeant vers la porte. Je t'attends pour aller manger.
-Merci. Avais-je répondu avec le sourire.

Une fois le maître du feu sortit, je m'étais lever en hâte et préparer a vive allure pour le faire attendre le moins possible lui qui devait déjà avoir très faim. Je m'étais préparer en un temps record, qui m'avait parut presque improbable à accomplir.
Nous étions donc a nouveau parti déjeuner ensemble comme nous avions coutume de le faire. Toute la troupe dont Nasso avait le commandement mangeait également mais a une table différente. Pourquoi? Nous l'ignorions, peut être avaient -il envie de déjeuner en compagnie d'amis qu'il s'étaient fait durant notre petit séjour en mer. Onzu s'était installé à la table derrière Nasso et moi, son regard agressif ne nous quittait pas et lorsque nous le croisions celui ci détournait les yeux. Quel était le problème de ce soldat? Étais-ce ma présence qui l'ennuyait? Ou alors peut être ne supportait-il pas se voyage? Ou la bonne entente que j'entretenais avec Nasso?
Ce garçon était un mystère, le cerner était très difficile.

Une fois le repas terminer, le transfert du prisonnier était notre prochaine priorité, les cotes du royaume de la terre allaient être visible d'ici quelques heures, nous n'avions donc plus de temps a perdre si nous voulions exécuter toutes les phases dans la sécurité.

Le transfert du prisonnier à sa cage serait effectué après le repas de midi, la portion destiné à l'assassin contenant un puissant somnifère. Pour préparer ce transfert, Nasso accompagné de la fille de l'eau qui s'était manifestement habillée à vive allure se dirigèrent tout d'abord à l'écurie du navire afin de juger de la santé des animaux, bien qu'anormalement agité, ils semblaient aptes à reprendre du service. Nasso en profita pour constater que le décrottage des pattes du Rhino-Komodo avait bien été effectué et par Onzu II selon le maitre d'écurie. Ajoutant ainsi à liste des choses ayant provoqué son regard noir, une haine post-humiliation.

Vers dix heures du matin, alors que Kalae et Nasso observait l'équipage du capitaine soulever, à l'aide d'un système de poulies, la cage qui allait être fixait à la calèche une fois le prisonnier dessus, le bruit d'une cloche provoqua l'immobilisation de la manœuvre, les hommes bloquèrent en hauteur la cage grâce à une goupille puis se dispersèrent pour rejoindre leur poste. Kalae semblait redouter une nouvelle catastrophe, un navire au loin avait mis le cap vers eux, petit à petit, il était de mieux en mieux discernable. Ils pouvaient à présent contempler les courbes du design assez sommaire des navires de guerre du Royaume de la Terre.

Lorsqu'il fut à une centaine de mètres, il se contenta alors de maintenir la distance malgré que leurs machines semblaient moins efficace que celle du navire du feu. Néanmoins, étant dans les eaux territoriales de la terre, le capitaine ordonna de ne pas les semer afin d'éviter qu'ils ne croient que son embarcation ait des intentions malhonnêtes. Il envoya à destination du navire de la terre plusieurs messages qui restaient sans réponses et c'est bientôt encadré par trois navires de la terre supplémentaires qu'ils se retrouvèrent. Dès lors, les navires étrangers commencèrent à resserrer leur étreinte sur le navire du feu qui ne cherchait nullement à fuir mais malgré tout sur ces gardes face à ces têtus de maitre de la terre.

Finalement, l'immobilisation du navire fut décrété afin de laisser les hommes de la terre installer une passerelle entre le navire du feu et celui qui avait amorcé la poursuite. Un homme barbu de long et épais poil brun se présenta en premier sur la passerelle, au vu de son armure, il devait être lui aussi Commandant, il était suivit par plusieurs hommes qui n'était rien d'autres que des fantassins.

" Fils du feu! " s'exclama-t-il en bombant le torse et sans même attribuer un salut respectueux envers son homologue du feu qui s'était dressé devant lui en compagnie de Kalae et du capitaine " Votre présence ici est une insulte envers nos ancêtres. Faîtes demi-tour sans tarder où vous serez anéantis. "
" Commandant, nous sommes ici en mission sous l'autorité du puissant Seigneur du Feu avec l'appui de Dame Evyle de l'Eau et avec la bénédiction du Roi d'Omashu. Rien ne pourra stopper notre course. " S’exclama le capitaine fier de l'importance de sa mission et confiant en son équipage.
" Pouvez-vous le prouver? Quel genre de mission? " S’exclama perplexe le commandant de la terre.
" Voici une autorisation de passage décerné par l'Ambassadeur de la Terre au nom du roi d'Omashu. Dame Kalae ici présente est l'envoyé de l'Eau quant à notre mission vous n'avez pas l'habilitation nécessaire pour être autorisé à en apprendre plus. Je vous demande à présent avec tout le respect qui vous est dû de libérer notre passage afin que nous menions à bien cette mission. " S’exclama Nasso alors que Kalae effectua une légère révérence pour se présenter lorsque Nasso l'eusse pointé.

Le commandant observait attentivement l'autorisation de passage, elle était tout ce qu'il y a de plus officiel et de conforme, le nom de l'Ambassadeur lui évoquait beaucoup de respect et après avoir attribué un regard à la maitresse de l'eau, il bifurqua son regard vers son dernier interlocuteur.

" Bien mais je vous préviens, si vous n’avez pas les meilleures intentions envers le grand Royaume de la Terre, il se pourrait que vous n’en reveniez jamais. " termina-t-il en guise d’avertissement avant de faire signe de sa main au navire qui encerclé celui du feu de se disperser. Il retourna à bord du sien et une fois la passerelle temporaire enlevée, le navire missionné put reprendre sa course sans perdre de temps.

Les préparatifs furent finalement hâtés et lorsque le prisonnier totalement assommé par les somnifères fut déposé sur le socle métallique de la calèche, Nasso se joint aux hommes pour déposer la lourde cage sur la calèche car ils étaient en sous-effectif depuis l’attaque de l’avant-veille pour une si lourde charge. Et puis, cela lui rappelait un peu son domaine, là où le maitre travaillait s’en gêne avec ses employés. Kalae, elle, avait été envoyé par Nasso pour prendre des nouvelles du prisonnier, si il avait été calme ou non, si il s’était passé des choses étranges durant le reste de la nuit…

La cage de l'assassin était faîte pour éviter tout évasion, elle ne possédait aucune porte, le plafond et les murs étaient en acier renforcé tout comme le socle sur lequel elle était fixé à l'aide de robuste serrure, il fallait une dizaine d'homme pour soulever la masse métallique de la cage, néanmoins, bien que l'évasion par lui même était impossible pour le prisonnier, il faudrait au commandant Lumens et sa troupe beaucoup de prudence surtout après un début de mission aussi chaotique.

La visite de ces maîtres de la terre fut une réel surprise mais Nasso et le capitaine réussirent avec Brio à expliquer la situation au commandant du navire du royaume de la terre et tout se passa sans embuches.

Une fois les maîtres de la terres repartit l'activité reprit de plus belle, Nasso fusionna sa force à celle des autres hommes qui tentaient de placer la lourde cage en place. Impuissante dans ce genre de situation, je m'étais contenter de regarder les hommes travailler, impressionnée par la force qu'ils déployèrent en soulevant la structure métallique.

-Kalae. Appela Nasso en me sortant de mon étonnement alors qu'il forçait sur ses bras. Peux-tu essayer de récupérer des informations sur le comportement du prisonnier durant notre voyage.

L'ordre de Nasso était plus une revendication qu'une question, mais pouvoir aider le maître du feu et lui éviter cette tâche qu'il devait sûrement s'assurer de faire pour son rapport de fin de mission, n'était pas un problème. Je m'en était retourné donc pour partir questionner ceux qui étaient de garde cette nuit, laissant les hommes travailler sur le pont.

Ceux qui avaient veillé toute la seconde partie de la nuit jusqu'au levé du soleil venaient juste de se réveiller, ce qui était compréhensible étant donner qu'ils s'étaient coucher à peine quelques heures auparavant. Malgré leur courte nuit ils acceptèrent sans rouspéter mon petit interrogatoire, selon eux, même si la garde s'était déroulée sans problème elle fut très désagréable. Pour cause, ils furent eux aussi témoins d'étranges phénomènes, tout d'abord les marmonnements incessants du criminel et la terrifiante sensation d'être épier voir même quelques fois déranger par des bruits suspects ou ce qui leur semblait être de très vagues apparitions abstraites dont ils déversaient la faute sur la fatigue.
J'avais tenter d'avoir de plus amples informations seulement il n'en fut rien, pour ces hommes la fatigue et l'ambiance du moment avait fait que pour eux il ne s'agissait que leur imagination, aussi même si ils avaient eux quelques fois de petites sueurs froides ils n'y avaient pas prêter d'avantage attention.

Les informations étaient intéressantes mais malheureusement trop maigres pour rassasier ma curiosité. Nasso devrait donc se contenter de ces données, qui furent les seuls que j'avais réussis a sauver de l'oublie. Les deux soldats fraîchement réveillés s'en allèrent grignoter tandis que je faisais marche arrière pour remonter sur le pont rejoindre mon ami.
En arrivant sur la grande passerelle du navire de guerre c'est avec étonnement que je découvris la cage déjà installée, le prisonnier en cage totalement inerte après avoir ingéré les somnifères. Nasso, en me voyant arriver, afficha un sourire discret à la fois fier de son travail et hâtif d'apprendre les informations que j'avais récoltées.

Kazuo et Shiro, une fois le travail terminé avaient prit quelques minutes de repos après l'effort qu'avait été de soulever la cage. Ainsi s'étaient-ils accouder à la rambarde du navire parcourant leur regards sur le pont, tout en commentant discrètement le comportement de certains. Mon premier reflex une fois à nouveau sur le grand pont métallique fut de chercher le commandant du regard et une fois celui-ci repérer nous nous étions rejoint pour que je puisse lui transmettre les informations que j'avais récoltées. En apprenant tout ce que je savais le maître du feu resta lui aussi sur sa faim, décidément les évènements qui entouraient ce prisonnier étaient loin d'être normals, mais qu'elle pouvait en être la raison?
Chacun notre tour nous émettions des hypothèses, torturé par cette énigme troublante. Mais tout nos hypothèses ne pouvaient être plausible, soit trop irrationnelles ou alors totalement improbables. Nous fûmes perturbés dans notre réflexion en apercevant le regard de Kazuo et de Shiro posé sur nous, peut-être curieux de savoir ce sur quoi nous débattions. S'apercevant qu'ils étaient alors indiscrets ils détournèrent la tête et repartirent travailler.

-Nous arriverons d'ici quelques courtes heures à terre. Avoua finalement Nasso après avoir à nouveau déposer son regard vers moi.
-Très bien, je serai prête si telle est ta question. Avais-je répondu de façon amusée.

Le rhino-komodo fut remonté des écuries pour pouvoir être rattaché au convoi. Désormais les effets du somnifère sur le prisonniers disparaissaient lentement et déjà, a peine réveiller, celui-ci commença à faire des réflexions ou des remarques.
Kazuo et moi étions devant cette cage métallique, tandis que Nasso aidait à attacher le grand animal à l'avant. Les gestes du prisonnier étaient encore mollassons, sûrement du aux effets de la drogue qui lui avait été donnée. Il passa maladroitement sa main à travers les barreaux de sa prison comme pour la tendre vers nous. Seul Kazuo fut le premier à remarquer la tentative du criminel, aussi le jeune homme se jeta près de moi pour me tiré vers lui et m'éloigner de la portée de l'assassin, même si celui-ci d'après son état étaient encore « inoffensif ».

-Attention! Lança-t-il énergiquement en me prenant le poignet pour m'entrainer.

Blottit contre le garçon je n'avais pas entièrement compris le déroulement de la situation, ce ne fut que lorsque je détournai le regard que la main de l'homme enfermé n'était qu'a quelques centimètres de mon visage. Bien évidement les gens près du convoi furent alertés par le petit appel du soldat, et aussi, Nasso dépassa sa tête pour apercevoir la scène.
Que cherchais l'assassin, nous l'ignorions, peut être a communiquer? Ou alors a se servir d'un « otage » pour faire pression sur les militaires?
Peut importe la raison puisque qu'un fouet de flammes dirigé par Nasso fit rentré la main de l'homme à l'intérieur de ses barreaux. L'assassin se recula jusqu'au fond de sa cage, comme l'aurait fait un animal.
Kazuo encore dans la frénésie de l'action n'avait pas relâché l'étreinte, je dus moi même gentillement m'en défaire pour être à nouveau libre.

Le réveil de Wang Emdeiher était plutôt prématuré par rapport aux estimations qui avaient été annoncé, cet homme n'était vraiment pas comme les autres. Kalae qui venait de se défaire de l'étreinte du jeune soldat semblait très reconnaissante envers le jeune homme qui lui avait peut-être sauvé la vie et c'est avec maintenant beaucoup de précautions et une distance de sécurité.

Le convoi était fin prêt, tous les hommes de Nasso étaient à présent sur le pont, chacun leur tour, ils montaient leurs petites affaires sur la calèche. Des provisions furent aussi chargés dans des sacs bloquant l'émission des odeurs de nourriture afin d'éviter d'attirer des prédateurs. Après que les préparatifs furent achevés, les terres étaient visibles au loin, afin d'accoster en toute sécurité, le navire devait ralentir peu à peu la vitesse. Le débarquement au port devrait attendre encore deux heures, ce qui équivalait au temps pour parcourir la distance entre leur point actuel et le port auquel on ajoutait le temps d'amarrage.

Le capitaine amputé ne cessait de regagner en couleur et donnait proportionnellement de plus en plus d'ordres prouvant qu'il était encore tout à fait apte à diriger son navire, le rapport de Nasso ne pourrait qu'être en la faveur de ce militaire des plus valeureux lorsqu'il conterait ce passage. Shiro avait décidé d'aiguisé le nombre incalculable d'armes qu'il possédait sur lui pendant le laps de temps qui les séparait du port, Toru avait prit un peu de hauteur et trouvait un coin d'où il pouvait être à la fois au calme sans perdre sa vision sur le prisonnier. Nasso envoya Kazuo et Onzu II, les meilleurs amis du monde, chercher les quatre chevautruches qui devaient encore être dans l'écurie du navire. Nasso et Kalae, eux, s'assureraient de la surveillance du prisonnier pourtant déjà visible et surveillé depuis de nombreux points du navire.

Les deux envoyés à l'écurie étaient côte à côté dans les couloirs qui allaient des mener à l'écurie, Kazuo ne cessait de déblatérer les ridicules aventures qui lui étaient arrivées avant et pendant son entrée dans l'armée ce qui avait le don d'exaspérer et d'attiser la haine que Onzu II semblait porter au jeune homme. Le jeune Kazuo fut violemment projeté contre le mur d'acier par Onzu II qui écrasait alors son cou contre le mur tout en permettant au jeune homme de respirer.

" Ferme là! FERME LÀ! " S'exclamait le garçon emplit de haine avant de reprendre après un bref instant d'arrêt " Quand mon père apprendra tout ce qu'il s'est passé ici, toi et tous les autres vous aurez des problèmes. "
" Quoi? " questionna alors le jeune homme à la fois intéressé de savoir quel était sa faute et qui était le père de Onzu.

Le fils du feu qui avait agressé Kazuo abaissa son bras qui jusque là avait prit appui sur la gorge de jeune homme, il semblait contrarié comme si il en avait trop dit et que la question du jeune homme l'avait ramené à la raison. Ce qu'il dissimulait, lieu seul le savait sur ce navire, fils de nobles, il aspirait à de hautes fonctions mais sa non maitrise du feu lui imposait de subir bien plus de missions pour y accéder. Sa haine envers le jeune soldat venait sûrement dans un premier temps de sa médiocrité alors l'apercevoir maitriser le feu avait sûrement rendu l'homme amer. Dans la fiche de présentation du jeune homme que Nasso avait reçu, il n'avait pas été renseigné l'origine de ses parents, chose qui n'était pas rares, cela avait pour but d'éviter les "préférences" et il était sûr qu'avec un tempérament comme celui-là, il n'allait pas être "préféré" aux autres.

" Contentes-toi de la fermer et d'avancer! " dit-il sous un ton autoritaire alors qu'il n'avait pas un grade supérieur au jeune homme.
" Quand le com... " commença à s'exprimer le soldat Kazuo avant d'être coupé par le soldat Itori.
" Tu ne diras rien au commandant, sinon... " s'arrêta Onzu II en mimant avec sa main sous sa gorge une menace de mort.

Le jeune homme peu confiant en lui laissait transparaitre sa peur, le rendant ainsi d'autant plus vulnérable à celui qui était censé être un camarade de mission.

Les deux jeunes hommes sortirent avec les quatre chevautruches par une trappe menant directement de la cale au pont. Kalae remarqua au bout de plusieurs minutes que Kazuo ne semblait plus aussi jouissif que par le passé, son mal de mer lui reprenait-il? Cela ne lui sembla pas assez important pour le signifier au maitre du feu qui avait entamé une nouvelle inspection du convoi et des bêtes comme si tout devait être parfait.

Ils entrèrent bientôt dans le magnifique port alors qu'il devait être un peu plus de quatre heure de l'après-midi, le soleil illuminait généreusement le petit port de commerce renvoyant une lumière jaune-orange dû aux teintes des habitations faîtes dans la pierre locale. Il s'agissait là d'une tout autre culture que celle du feu, les plus aguerris ne trahir aucune émotion, ayant déjà eu l'occasion de contempler ce genre d'infrastructure bien que les soldats du feu n'avaient eu qu'en de rares occasions le droit de fouler le sol du Royaume de la Terre.

Le capitaine hurlait ses ordres depuis la passerelle de commandement agitant son unique bras pour les transmettre en plus de sa forte voix. La population locale commençait à se rassembler sur les quais attirée par l'arrivée du navire aussi exotique, bien que certains préférèrent rentrer chez eux et s'enfermer à double tour. Les navires du feu même commerciaux n'avaient pas souvent l'autorisation d'accoster dans ce Royaume dû au blocus illégal des maitres de la terre qui avait déjà provoqué bien des tensions entre les deux nations, blocus souvent contourné à l'aide de dirigeables et parfois même avec l'un des puissants mais rares sous-marins de la marine du feu.

Un tel afflux de population n'était pas une chose bonne pour les missionnés qui devraient une fois de plus assurer dans des conditions assez tendues la sécurité de leur convoi et de la population même si ce n'était pas la leur. Onzu II décidément décidé à être de mauvaise humeur semblait mépriser cette foule aussi. Tous les hommes de Nasso reprenaient leur place, Toru à l'avant avec lui, Kalae et Kazuo sur l'avant de la calèche et Onzu et Shiro en arrière pour observer le prisonnier et sécuriser le convoi d'attaques par derrière tandis que le capitaine terminait de donner ses ordres d'amarrages.