Enfin j'allais commencer mon entraînement pour apprendre la maîtrise de l'air !
Un rêve ou un objectif ? Sûrement les 2, qui commencait. J'étais à la fois anxieuse et excitée. Comme à chaque fois qu'on arrive dans un lieu encore inconnu, ce stress qui nous pousse parfois à dire n'importe quoi mais qui se révèle être ce qu'on pense vraiment.
Ca y est j'arrivai au sommet de son montagne, plus que pénible à gravir. Mais je n'eu pas le temps de maudire ma fatigue, tellement je fus absorber par la beauté du temple. Jamais un spectacle aussi magnifique ne s'était offert à mes yeux. Je savais que ne montais pas cette montagne en vain !
Tout d'un coup je me sentis si petite face à tout cet univers que mes jambes se pétrifièrent quand je voulu faire un pas vers l'entrée de ce si beu temple. La peur? Ce sentiment si désagréable qui nous empêche de nous exprimer comme on le souhaiterait. La peur, elle nous empêche parfois de faire ce qu'on désire au plus profond de notre coeur. Mais c'est pour ça que j'avais décidé de devenir un vrai maître de l'air, ou du moins essayer, pour ne plus avoir peur même si la peur est une sentation humaine, one ne peut pas s'en débarasser. Le pire était que je ne savais même pas pourquoi j'étais tellement stressée, je n'avais pas vraiment de raison de paraitre ridiucle, quoique je devais avoir peur de ne pas être à la hauteur de tous les autres filles et fils de l'air. Cet élément si pur symbolisant la liberté...
Enfin je me décidais à avancer vers l'entrée du bâtiment. Après tout, la peur ça va bien 5 minutes, ensuite il faut agir! Je trouvais étrange de ne voir personne sur mon chemin.
La porte du temple était juste devant moi, je la poussai, et quand j'entrai ... Personne.
Mon angoisse monta d'un cran à cet instant.

Des frissons. La chair de poule se dessinant sur ma peau, pourquoi l'atmosphère devient si patraque ? Le rythme de mon coeur s'accéléra, pression soudaine. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Cette sensation venait d'en dessous. Les mains moites, je me relevai, descendis du toit et regardai par la fenêtre de la porte du Temple. Une jeune fille se tenait debout en plein milieu de la salle, admirative des lieux. La cause c'était elle. Poussant la porte sans bruit, je me glissai à l'intérieur, à pas de loup je m'approchai d'elle. Sur le point de lui faire la plus grosse frayeur de sa vie j'élevai mes bras et avec un grand sourire lui criai dans les oreilles, si fort qu'elle se retourna directement.

-BAAAAAAAAAAAAHHHHHHH !!!!
- O_O
-Quoi c'est tout ? Et le cri suraigu alors ? même pas marrant...

La jeune fille me regarda pendant quelques instants et soudain entama un fou rire exceptionnel (à réveiller toute la Nation). Sous l'effet de surprise de cette merveilleuse réaction, je ris avec elle, quelle bonheur de voir une élève sachant rire de grand coeur comme elle. C'était sûrement sa façon à elle de relâcher tout ce stress. L'atmosphère si désagréable de tout à l'heure disparut aussitôt, quel soulagement ! Après ce fou rire général qui dura plus de dix minutes, coeurs reposés, je lui proposai de sortir dehors prendre l'air. Elle qui avait l'air si observatrice, je voulais absolument lui faire voir qu'il n'y avait pas que notre Temple qui soit magnifique, la nature l'est tout autant. L'emmenant dans un endroit spacieux et bien aéré. Profitant du chemin pour faire les présentations. C'est vrai, nous nous promenions ensemble mais ne savions même pas à quoi ressemblaient nos noms. Elle me dit qu'elle se prénommait Juna, quel superbe prénom, il me donnait presque envie de danser. Je lui informai que j'étais son nouveau Maitre de Maitrise.
Je m'arrêtai pour ressentir le vent particulièrement fort aujourd'hui, amenant même de gros nuages vers nous. Je lui proposai un premier exercice.

-Sens-tu le vent passer à travers toi ? Rafraîchir chacune des cellules de ton corps, je te demande de me dire comment tu ressens ça. Essaies d'être le plus précis possible, que tout ce que ton corps ressent sort par ta bouche.

Le vent passer à travers moi ? Je le sentais, enfin je pense. J'avais fermé les yeux pour me concentrer davantage sur l'exercice. C'était à la fois étrange et agréable. J'ouvris les yeux afin de croiser ceux de mon maître et de raconter mes impressions malgré mes faiblesses dans le domaine des explications.

-Eh bien, en fait... Je sens le vent passer comme, comme une force invisible qui s'avance. Qui prend toute la place sans qu'on le remarque. C'est comme si on se sentait transporté sans bouger. La fraîcheur qui donne un effet de liberté totale. Une sensation unqiue, extraordinaire.
Voilà ce que je ressens quand le vent passe à travers moi.

Ses paroles étaient magnifiques, fines et légères, on se laisserait emporter par un si beau discours. Je ne la connaissais pas encore, mais elle rayonnait de bonté et de gentillesse, je ne pouvais m'empêcher de sourire quand elle était là. De plus la journée était sublime, le soleil rayonnait, un ciel bleu éclatant. Bonne Nomade en Esprit mais que vallait-elle en maitrise ? Je mis mon index un peu en dessous du milieu de son front.

-C'est ici que tout se passe, non mais dans ton cerveau et les petits neurones mais le chakra du vent, c'est là que ton chi prend sa source, n'as-tu pas senti un léger frisson te parcourir quand j'ai pausé mon doigt ?
-Si, traversant tout mon dis par la colonne vertébrale.
-Bien, c'est déjà ça ! Dis-je avec un grand sourire. Jevais te raconter un peu d'où je viens, d'accord ?
Je ne connais pas mes parents (comme beaucoup de personnes ici) j'ai vécu quelques années chez mon oncle et ma tante puis dès que j'ai eu 7 ans ils m'ont déposée ici, chez les Nomades, j'ai été élevée et j'ai grandi ici. Les plus anciens Maîtres que tu peux encOre voir ont été les miens et je les considère comme ma propre famille, et à chaque nouvelle rencontre elle s'agrandit encore un peu. Je vis chaque moment pleinement et avec le sourire. Voilà, c'est bien sérieux tout ça tu ne toruves pas ? Aller à on tour. Raconte-moi un peu ta vie jusqu'ici et nous attaquerons ensuite le premier exercice !

Mon passé ? Ca fait longtemps que je n'en ai pas parlé, mais en ai je déjà parlé ? Personne ne m'a jamais demandé de raconter ma vie. Je ne sais pas par où commencer alors je vais faire comme d'habitude improviser et dire ce dont je me souviens.

- Quand j'étais petite, je n'ai pas vraiment connu mes parents. C'est mon frère qui m'a élevé et m'a fait devenir ce que je suis aujourd'hui. Il m'a surtout appris à arder mon calme dans toutes les situations, bien que je n'y arrive pas forcément. Comme nous vivions au bord d'une forêt, il m'emmenait régulierment méditer dans une clairière. Je croiyais qu'il était un maître de l'air parce que je voyais les objets volaient quand il courait mais ce n'était sûrment du à sa vitesse. J'étais assez naïve quand même, à 8 ans. Puis les années ont passé, jusqu'au jour où ... J'eu une boule dans la gorge à cet instant et mon coeur se serra. Un jour, il est parti sans raisons apparentes, ce fut très dur à encaisser et suite à cet événement, je suis partie e la maison et j'ai voulu être maître de l'air. En prenant cette décision je voulais lui faire honneur.

Je ne pensais pas me rappeler aussi bien de mon passé, et à présent je sais pourquoi je n'en parlais jamais. Me le rappeller m'était douloureux...

Parler de cette histoire lui faisait mal, ça se sentait. Je m'en voulais de lui avoir fait remémorer tant de mauvais souvenirs. Ce fut peut-être une erreur de ma part, mais de cette façon nous avons pu découvrir une autre facette de nous même que nous ne pouvions découvrir rien qu'en se fréquentant. Ses yeux étaient chauds et humides mais ne pleuraient pas. Mais pourquoi ne pas partir à la recherche de son frère alors ? Cette idée me parut merveilleuse, comme un nouveau rayon de lumière venant illuminer mes pensées.

-Que dirais-tu de partir à la recherche de ton frère ?

Etonnée de cette déclaration elle resta perplexe mais à l'instant d'après me cria avec avidité son entente à ma proposition. Ca me réjouissait beaucoup. Une nouvelle aventure s'ouvrait à nous, surtout à elle. Retrouver son frère signifiait parcourir le monde et les paysages. Biens sûr, son entrainement ne serait pas négligé, elle aura la chance de connaître plusieurs cultures, ce qui pourrait signifier aussi une meilleure connaissance de sa maitrise, car qui sait qui l'on rencontrera en cour de route ?

-Tu es sûre ? Ce sera le voyage de ta vie sais tu ?
-Oui, j'en suis sûre je veux le retrouver !
-Et bien dans ce cas prépare tes affaires, nous partons demain matin !

Elle acquiesça et partit. De mon côté j'avertis Kestrel et Amaya de mon départ avec Juna. Leur tête quand je leur annonça la nouvelle.

-Tu vas me laisser toute seule ? J'suis déjà overbookée moi !
-Vois le côté positif, ça fait une élève de moins, et si ça se trouve, on va le retrouver plus vite que l'On pense !
-Mouais...t'as intérêt à le retrouver ! Dit-elle en souriant.

Je lui sauta au coup. Sa dernière phrase indiquait qu'elle m'encourageait du plus qu'elle pouvait. Amaya quant à elle, m'aida à préparer mes dernières affaires. Elle aussi allait partir bientôt, partir retrouver son cher mari, Doudidouda. "Remet lui mon bonjour" lui glissai-je avant qu'elle ne parte. La nuit passa, au moment de partir de chez moi, un léger pincement au coeur me surprit. Dire un aurevoir si soudain à toute sa vie était plus difficile que je ne l'aurais pensé. Mais ce fut sans regret que j'abandonnai ma maison et rejoignis Juna.

-Tu as tout pris ?
-Oui !
-Je te présente Chouchou, mon bison, c'est elle qui nous fera parcourir le monde, et Patate mon lémur. Par Où veux-tu commencer nos recherches ??

Je n'y croyais toujours pas. J'allais partir à la recherche de mon frère ! C'était génial ! Mais au lieu de me réjouir comme une gamine qui a reçu une poupée, je devrais préparer mes affaires. Je n'ai pas besoin de tonnes d'objets. Voilà cela devrait suffire et ce n'est pas très encombrant. Je ne peux pas me permettre d'emmener n'importe quoi. En plus, partir ne m'allait sûrement pas être difficile, je ne connais pas grand monde ici et l'aventure m'a toujours attirée. Alors ce voyage était une super occasion. Je méditais encore un certain temps sur mon voyage puis j'allais me coucher.
Le lendemain je me levai de bonne heure, me préparai et allai rejoindre lOulOuch, au point de rendez-vous.
Une fois arrivée elle me demanda :

- Tu as tout pris ?
-Oui ! Répondis-je avec enthousiasme
-Je te présente Chouchou, mon bison, c'est elle qui nous fera parcourir le monde, et Patate mon lémur. Par Où veux-tu commencer nos recherches ??

Là se posait un problème, je n'avais aucune idée du lieu où nous pouvions commencer nos recherches. Je réfléchissais encore quelques instants.

-Euh... Eh bien, je vivais dans une forêt avant, mais je ne me crois pas capable de pourvoir la situer. Mais ça ne devait pas être bien loin d'ici.

J'étais confuse, je ne savais pas ce que je disais. J'étais tellement excitée, impatiente que je m'emmêlais les pinceaux. Encore une fois je n'avais pas pris le temps de réfléchir avant d'agir et j'étais tellement obnubilé par l'hypothèse de pouvoir revoir mon frère que je n'avais pas réfléchis à l'essentiel, le lieu des recherches. Tout moi ! A présent il fallait se depêcher de trouver un premier endroit à explorer. Il me sembla que mon maître comprit mes réflexions et mes doutes et elle suggéra :

- Ben, je pense qu'on peut commencer par explorer les Terres de lAir, après tout il peut être n'importe où et le monde est vaste alors autant commencer près.
-Oui, c'est vrai.
- D'accord, alors en route. Me répondit elle.

C'est ainsi que notre voyage débuta.

Juna monta sur le dos de Chouchou, s'installa, découvrit le nouveau "confort" d'être sur un bison volant. Déjà prête j'ordonnai à Chouchou de décoler. Il fallait atteindre la chaîne de montagne qui entourait le Temple. Cette chaîne était une des plus anciennes qui puissent exister, l'une des plus dangereuses aussi. Je jetai un regard aux affaires de Juna et m'assurai qu'elle avait pris des vêtements chauds, là en haut, il fait froid. Elle comptemplait le paysage, passionnée, curieuse, pensive. On pouvait lire sur son visage ses pensées, "...mon frère se trouve peut-être là...". J'abandonnai les rennes de Chouchou, ayant compris où nous devions aller, et rejoignai mon élève.

-Aller viens, on va t'initier à la Maitrise de l'Air.

Elle s'asseya à mes côtés et tendit l'oreille.

-La premièe étape de la maitrise, c'est de ne faire plus qu'un avec elle. Je pense que tu as déjà pu goutter ce sentiment là, maintenant, je vais dire qu'il faut le manger entièrement. Tu possèdes plusieurs courant d'air autour de toi, ce sont eux qui indique où tu es, comment, pourquoi ce sont eux qui indiquent que tu vis. Le vent en est un lui même, le plus puissant qui peut exister, plus ne faire plus qu'un avec lui tes courants doivent se coordiner avec lui. Ton esprit doit se laisser emporter par son mouvement, ici l mouvement se fait encore plus sentir car nous sommes en altitude. C'est un peu comme si tu devais suivre sa danse. As-tu compris ?
-Oui.
-Bien à toi maintenant.

Je retournai devant près de notre conducteur, nous arrivions bientôt, il fallait être attentif. Laisser Juna seule était le mieux pour l'instant, elle devait se sentir un peu désarmée mais c'était une manière de l'aider dans son exercice. Ce qui l'attendait était beaucoup plus difficile, fouiller la chaîne de Montagnes était périlleux, voire même dangereux. Magnifique pour une première escale ! En regardant le côté positif, si l'on commençait par le plus difficile le reste passerait plus doux.
Voilà ! Elle y était arrivée, les courants de Juna s'étaient coordinés à ceux de l'Air, la danse commençait déjà. Je la laissais savourer cet instant unique. Être libre selon les mouvements du vent, se déchaîner à travers lui. Je la regardais, intriguée, l'air qui régnait sur son visage était indéfinissable. Elle parraissait absente et elle l'était sûrement. Mais saurait-elle revenir à temps ?

Une fois que je fus installé sur le dos de Chouchou, lOulOuch lui ordonna de décoller. Je ne m’y attendais pas. La syncope n’est pas passer loin mais en y réfléchissant, c’était plutôt agréable, juste surprenant au début. Plus nous prenions de l’altitude, plus j’avais peur de tomber dans le vide mais plus j’étais absorbé par l’effet du vent traversant mon esprit. En même temps j’admirais le paysage qui était magnifique. Mais une question restai imprégné dans ma tête, est-ce qu’il était là ? Parmi ces montagnes ou bien plus loin ? Où se cache-t-il donc ?

J’abandonnai mes réflexions quand mon maître vint s’asseoir à côté de moi. Quand elle dit qu’elle allait m’initier à la maîtrise de l’Air, mon attention redoubla. Elle m’exposa l’exercice. Je devais coordonner mes courants avec celui du vent. Je lui dis que j’avais compris bien que ce n’était pas totalement clair, enfin dans la technique appliquée. Alors je fermai les yeux, fit le vide dans ma tête, inspirai un grand coup et commençai à sentir encore une fois le vent dans toutes mes cellules. Il fallait que ce soit mes courants qui se calquent sur celui du vent, car l’inverse ne pourrait pas s’opérer. Enfin je sentis une sorte de mélange, c’était étrange. J’y arrivais ! Comme dans un tourbillon d’harmonie. C’était fantastique, merveilleux, magique. Un vrai rêve, je ne pourrais pas décrire mes impressions clairement. J’aurais aimé voir mon visage avec l’impression que je donnai. Mais j’avais le sentiment d’être ailleurs, dans un autre monde. Il fallait que je quitte ce monde de tranquillité extrême, mais je ne pouvais ou peut-être que je ne voulais pas. Ma propre volonté me dépassait, je n’avais jamais ressentit ce genre de choses. C’est comme être dans un lit, le plus confortable du monde, à quitter sous aucun prétexte, où on dort mieux que n’importe où … La fatigue me prenait en faisait la comparaison avec un lit. Non c’était de la véritable fatigue. Coordonner ses courants avec ceux du vent lui-même, est-ce si gourmand en énergie. J’imagine que oui. Soudain je me sentis chancelé. Comme dans un mauvais rêve mais j’entendis :

-Juna !

Je rouvris les yeux, un peu étourdie. lOulOuch m’avait rappelé à la raison et je l’en remerciai. J’aurais pu tomber du bison et je préfère ne pas penser à la suite. Nous étions presque arrivées au lieu prévu. Enfin j’imagine puisque je sentis Chouchou se rapprocher de la terre ferme. Ou alors c’était juste une pause. Combien de temps j’avais passé en transe ? Je n’en ai aucune idée. Mais par ce froid, ça ne devait pas être évident de voler. Heureusement que j’avais pris des vêtements chauds !

Et nous nous posâmes en douceur sur flanc pas trop élevé d’une montagne.

Chouchou fut bien indulgente avec Juna, une première ! Habituellement, lors de "l'atterrissage" elle s'arrêtait d'un coup net et se laissait tomber jusqu'au sol, de quoi bien nous faire descendre.
Nous posions les pieds sur cette montagne, s'enfonçant lentement dans la neige, froide et humide. Nous étions agressées par le vent, se déchainant comme cherchant sa liberté après avoir été retenu trop longtemps en cage. Nous avancions difficilement, la neige nous arrivant aux genoux, une belle gymnastique s'imposait. Chouchou nous regardait amusée, Juna tombait à chaque pas, bras ouverts dans la neige et mes pieds ainsi que mes mains devenaient bleus. En deux heures nous avions franchi deux mètres, un palmarès pas très fulgurent. Je soulevai mon élève tête dans la neige et nous ramenai sur le dos de Chouchou.

-Tiens prends cette couverture et protège-toi du froid, avancer à cette allure dans la neige ne sert à rien, surtout quand on n'a pas de but.
-De plus, la neige recouvre tout, impossible de retrouver quelqu'un ici...
-Ha ! On peut toujours trouver quelqu'un, seul nos yeux nous en empêche, l'air est partout, l'air sait tout.

J'élevai mon doigt comme pour ajouter une phrase, pris une inspiration et, non rien, j'expirai tout simplement.

-...DONC ! Je vais t'apprendre à repérer tous les courants d'air, le tien et tout ceux qui appartiennent des être vivants. Tu te rappelles du comment tu as fait pour te glisser parmi les courants du vent ? C'est un peu la même chose mais c'est différent. Cette fois-ci, tes courants doivent d'étendre sur toute la surface du territoire où tu te trouves, comme si tu sortais de ton corps et montait en altitude pour avoir une meilleure vue d'ensemble, pour former une sorte de mer où tous les mouvements qui s'y font sont repérables. Quand tu fais un ricochet ou quand tu lances tout simplement un caillou dans une mare, des cercles se forme tout autour de l'impact, c'est exactement la même chose, quand une forme de vie bouge, ses courants bougent aussi et sont repérables car tu es la mare et celui qui est au-dessus de la mare, deux en un c'est pas merveilleux ?
-Mais, ça parait complètement impossible votre truc ! De plus ici la force du vent est beaucoup plus forte, alors cela va m'embrouiller encore plus !
-Oui, tu as raison, ici c'est plus difficile, mais aies confiance en toi et essaye déjà, tu verras, quand tu y arriveras tu seras apte à tout faire car tu auras réussi le plus difficile !

Juna n'avait pas l'air très mOtivée, une idée me traversa alors l'esprit => c'est mon prof d'EDM qui disait ça xD

-J'vais "t'aider" ! RetrOuve mOi avant ce sOir ! Et un bête seil, sOis Vent !

Je sautai du dOs du bison, laissant seule l'élève, et allai me perdre dans la paysage blanc. Je ne savais pour combien de temps, la suite dépendait d'elle, j'avais cOnfiance.

°°Pourquoi j'lui ai pas dit ça plutôt au lieu de la submerger d'explication qu'elle a oubliée tout de suite après ?? Faudrait que je réfléchisse une fois, ça serait peut-être utile..°°

Sois vent...

_______________

Je change les couleur, avec le nouveau fond ça devient impossible o_o

Sois vent … Les paroles de mon maître résonnait en moi, je restais perplexe quelques instants quand je voulus poser une question, je vis qu’elle était déjà partie à dos de son bison, me laissant seule. Je devais la retrouver, mais comment ?! Mon but était d’utiliser mes courants pour savoir où elle était. En plus, la brume m’avait empêchée de voir la direction qu’elle avait prise. Je n’avais aucune idée de la manière de procéder alors je m’assis dans la neige, ne faisant pas attention au froid et me concentrai. Comment avais-je fait la première fois ? Je le savais c’était quelque part au fond de moi. Mais je fus coupée dans mes réflexions par un flocon qui tomba en douceur sur mon nez. Le contact me donna un énorme frisson parcourant tout mon corps. C’est là que je me rappelais l’exemple de la pierre tombant dans l’eau, ainsi que l’impact créant des cercles. C’était ça il fallait que j’arrive à trouver le moyen de créer les ondes. Se concentrer, seulement se concentrer. Ca y est ! Je parvenais à étendre mes courants, mais ce n’était pas encore suffisant, il fallait qu’ils « aillent plus loin ».
Pratiquement ensevelie par la neige, je me redressai, m’époussetai, et fermai les yeux à nouveaux. Mon but était d’agrandir mes courants afin de trouver lOulOuch. La neige, le froid, tous ces éléments rendaient l’exercice bien plus compliqué mais après tout quelque soit l’endroit où l’on se rend ou bien celui où l’on combat, on ne choisit pas la météo. Ici, il demandait seulement plus de concentration. Cette fois, je donnais absolument toute ma concentration, plus aucunes pensées plus ou moins futiles. Au début, je joignis mes doigts et au fur et à mesure que mes courants s’éloignaient j’étendis les bras, jusqu’à ce que je sente d’autres courants ! Oui, c’était ça ! J’en sentais d’autres, je rouvris les yeux sans pour autant perdre ma concentration et avancer en direction ces ondes que je ressentais.
La montagne ne me rendait vraiment pas la tâche facile, je peinais à chaque pas dans la neige profonde et la brume était de plus en plus épaisse. Je ne pouvais compter que sur les courants. J’avançais lentement mais sûrement. Puis cette présence que je sentais se fit de plus en plus grande, et le froid devenu trop intense, je ne relâchais pas concentration jusqu’à rencontrer quelque chose qui me barrait la route, comme un mur qui me fit tomber dans en arrière, mais je m’aperçus que c’était une barrière de poil, un bison. Un bison ! Oui c’était Chouchou ! Les grelottements avaient disparu, tellement j’étais soulagée de l’avoir trouvée, ce qui signifiait forcément que mon maître n’était plus très loin. Soudain une silhouette s’approcha et dit :

- Juna, je crois que tu m’as trouvée ! Mais sors de la neige, tu vas finir en glaçon !

Elle avait été rapide, elle m'a surprise, moi qui comptais en profiter pour rattraper mes heures de sommeil. Mais supposons qu'elle ait été lente et que je me sois endormie, je serais probablement tombée en hypothermie, ce qui n'est pas très réjouissant non plus. Donc, tout est bien. Et tellement bien que je lui proposai immédiatement après de refaire le même exercice mais pour trouver d'autre personne, et entre autre, trouver le refuge de cette montagne. Il y en a plusieurs, mais les entrées sont bouchées régulièrement par les nouvelles chutes de neige et aussi car, la nuit, les hôtes* referment l'entrée par mesure de sécurité. Aller savoir pourquoi d'ailleurs, car en montagne peu de monde s'y aventure, mais cela peut se comprendre car, même s'il y a peu de monde il y en a quand même et ces personnes là seraient prêtes à tout pour trouver refuge.
Juna se concentra donc pour exécuter son nouvel exercice. Malgré tous ses efforts, le froid empêchait sa pleine concentration, même si elle avait réussi quelques instants plus tôt, maintenant elle était gelée, tant qu'elle avait les extrémités de ses membres violacés presque bleus. Décidée à ne pas la laisser se congeler sur place, je créai une petite brise augmentant la chaleur de l'air qui se trouvait autour de nous. Elle rattrapa bientôt ses couleurs naturelles et pût terminer son exercice.
Plusieurs abris se trouvaient de toutes parts autour de nous, il y en avait exactement cinq, j'en félicitai Juna car en plus d'avoir déployer ses courants au maximum elle a su repérer les courants des autres enfuis sous la neige ! Elle avait adopté la technique très vite, qualité requise dans cette situation.
Notre bison nous conduisit rapidement à l'emplacement d'un des abris, complètement recouverts par une bonne couche de neige, j'usai de ma maîtrise pour rouvrir l'entrée.

La bourrasque défonçant complètement la porte, notre entrée ne fut pas des plus discrète. Tous les regards étaient posées sur nous, nous n'étions vraiment pas les bienvenues, nous étions des intruses. Un homme, à la tête assez longue, le crâne rasé mais laissant place au sommet à une tresse aux reflets noirs, un corps musclé comme un buffle et au moins trois fois ma taille, autant dire, très impressionnant ! Juna le regardait d'un air méfiant tandis qu'il s'approchait petit à petit vers nous. Prostré devant nous, il nous regarda l'une après l'autre et se dirigea finalement vers la jeune élève, la prenant sûrement pour la chef, sa taille étant plus élevée que la mienne. Je m'interposai de suite. Personne n'a le droit de toucher à mes élèves ! Encore moins un vieil ivrogne aux bras surdimensionnés.

-La petite a un problème ?
-La petite aimerait savoir ce que vous comptiez faire à son élève !

Septique, il reconsidéra l'affaire, mais ne fut pas convaincu. Il avança d'un pas. Je fronçai les sourcils. Juna pensait bien qu'elle pouvait se défendre toute seule mais il n'en était pas question ! Il avança encore d'un autre pas, je me faufilai alors sur son dos, je m'assis confortablement autour les jmabes autour de sa tête, une petite lame dans la main droite, la tresser du grand monsieur dans l'autre. "Tu la touches, t'as plus de cheveux". Les hommes tiennent beaucoup à leurs cheveux, à croire que toute leur fierté et leur dignité tiennent dans ceux-ci. Généralement ils font toujours d'un petit tracas un gros problème impossible à résoudre et sans solution. Au pire des cas, s'il continuait dans son idée, je pourrai toujours l'étrangler à l'aide de mes pieds. Bizarrement les autres ne bougeaient pas, il devait être le leader ou tout simplement le gérant. Le bras qu'il avait levé vers Juna se baissa lentement, il me demanda enfin :

-Pourquoi êtes-vous ici ?
-Nous avons besoin de renseignement, à vrai dire, mon ventre me creuse l'appétit pas toi Juna ?
-Si, quelque chose de chaud ne serait pas refus !
-Voyez-vous ?

Je lui acquiesçai un grand sourire, nous ne voulions aucun mal, j'espérai qu'il avait compris au moins ça.

-Et vous, vous comptez rester longtemps là-haut ?
-Ca dépend, je dérange ?





* Personnes qui selon le sens que donne l'auteur, peuvent être celles qui donnent ou qui offrent l'hospitalité. Dans ce cas-ci se sera les deux ^^

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